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Afin de remplir les missions qui lui sont assignées, le ministère de l'Équipement s'appuie, outre les services administratifs d'appui (personnel, finances), sur des administrations centrales "métiers", organisées autour de grandes directions : outre la direction de la Construction, est présente la direction de l'Aménagement foncier et de l'urbanisme, créée en 1963, qui devient en 1978 direction de l'Urbanisme et des paysages, puis en 1985 direction de l'Urbanisme et de l'architecture jusqu'en 1998, date à laquelle elle fait place à une direction générale de l'Urbanisme, de l'habitat et de la construction et en 2008 à une direction générale de l'Aménagement, du logement et de la nature. Le ministère de l'Équipement hérite également, lorsqu'il a la compétence transports, de l'ensemble des directions métiers telles que la direction des Routes, la direction des Transports terrestres, la direction générale de l'Aviation civile.
Liste des ministres de l'Équipement de 1966 à 2007 :
(https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000510886)
https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000514468 , https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000506844 et https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000878113)
(https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000305882 et https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000703455)
(https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000504938)
(https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000309623)
(https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000678535)
(https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000701826 et https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000520419)
rico:history
Préambule
Lorsque le ministère de l’Équipement est créé en janvier 1966, plus de vingt années se sont écoulées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Deux décennies durant lesquelles les gouvernements de la IVe et Ve République se sont attachés à reconstruire le pays.
Soutenus par la mise en place de la planification et des plans de modernisation et d’équipement, les ministères de la Reconstruction et de l’Urbanisme (M.R.U.), puis de la Construction mènent une série d’actions qui concourent au redressement de la France. Il en va ainsi des chantiers préliminaires à la reconstruction (déminage, déblaiement), de la mise en œuvre d’un arsenal législatif portant sur les associations de sinistrés, des dommages de guerre, des procédures de remembrement et de cession. Les politiques du logement sont des priorités afin de faire à la pénurie en la matière.
L’aménagement du territoire devient une politique à part entière, dès 1950, avec l’objectif, à long terme, de coordonner la localisation des équipements et des industries en vue d’assurer une meilleure répartition des établissements humains et de favoriser une expansion équilibrée des différentes régions françaises.
Le ministère de la Construction amplifie l’action menée par le M.R.U en planifiant davantage l’utilisation du sol (mise en place des zones d’aménagement concerté – Z.A.C. - ) et en lançant un plan d’aménagement et d’organisation de la région parisienne (PADOG).
Cependant, au regard des enjeux stratégiques forts, le ministère de la Construction perd la compétence aménagement du territoire en 1963 avec la création de la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), placée sous l’autorité directe du Premier Ministre ; de même que l’élaboration en 1965, un an avant la naissance du ministère de l’Equipement, du futur schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme pour la Région de Paris (SDAURP).
1966 : fusion des ministères de la Construction et des Travaux publics,Transports. Naissance du ministère de l'Équipement
Depuis le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 et l’avènement de la Ve République, le pouvoir exécutif a la volonté de poursuivre et d’amplifier la modernisation du pays. Il s’agit de pousser l’action au cœur des territoires, en s’appuyant sur des instruments tels que la DATAR, le Fonds d’Intervention pour l’aménagement du territoire (FIAT), le Commissariat au plan. L’État doit être fort, centralisé, tout en étant capable d’impulser des dynamiques territoriales sous la houlette du représentant de l’État qu’est le préfet.
En matière de logements et d’urbanisme et malgré les efforts accomplis depuis 1945, le retard est toujours aussi important. Le développement des villes, l’urbanisation se font de manière désorganisées. La politique en matière de transports prend du retard.
Alors qu’il serait nécessaire que des ministères comme ceux de la Construction et des Travaux publics travaillent en synergie, ceci afin de mener une politique d’aménagement du territoire efficace, ces derniers mènent leurs actions sans véritable coordination.
Edgar Pisani , alors ministre de l’Agriculture, de hauts fonctionnaires tels qu’Émile Bideau, ingénieur général des Ponts et Chaussées ou Jacques Foch, inspecteur général de la construction, insistent sur la nécessité que les politiques du logement et des transports soient étroitement liées, tant les interdépendances sont importantes dans ces deux domaines. Dans ses souvenirs, Emile Bideau cite le passage d’une note, rédigée fin 1964 : « il serait sans doute souhaitable que cette liaison naturelle entre l’étude et, dans certains cas, la réalisation des grandes infrastructures de transport, et celles de l’aménagement urbain se traduise dans la répartition des attributions entre les trois ministères intéressés : Construction, Travaux publics et Intérieur. On peut penser d’ailleurs que le caractère interministériel du corps des ingénieurs des ponts et chaussées faciliterait cette évolution ».
C’est ainsi que le 7 janvier 1966 Edgard Pisani prend la tête du nouveau ministère de l’Équipement constitué par la fusion annoncée de l’ancien ministère des Travaux publics et des Transports d’une part, et de celui de la Construction d’autre part. Dans le 1er numéro duBulletin de l’Équipementdaté de juin 1966, il est ainsi dit : « La création du ministère de l’Équipement répond à un objectif fondamental qui est d’appréhender globalement à terme toutes les questions posées par le développement des villes ».
Ce« super-ministère »est donc créé afin d’encadrer et d’orienter la croissance urbaine, aidé dans cette tâche par les corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Travaux publics de l’État.
Les attributions données au nouveau ministère par le décret 66-21 du 20 janvier 1966
Le décret fondateur 66-21 du 20 janvier 1966 indique dans son article 1er que le ministre de l’Équipement exerce les attributions précédemment dévolues au ministre des Travaux publics et des Transports et au ministre de la Construction.
Il faut donc revenir aux attributions données pour la Construction par le décret 58-1305 du 23/12/1958 fixant les attributions du ministre de la Construction et, en ce qui concerne les Travaux publics, aux attributions de l'ordonnance du 12 mai 1839.
Pour rappel, en 1965, le ministère des Travaux publics et des Transports avait compétence sur les entreprises de travaux publics et de bâtiment, les transports terrestres (chemins de fer, transports routiers et transports urbains), la circulation routière et l’entretien des routes, les ports maritimes, les voies navigables et les bases aériennes. Quant au ministère de la Construction, il était est chargé de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme, d’habitation et de construction, d’en élaborer les procédures et les techniques.
Des attributions mouvantes après 1966
Si en 1966 l'Équipement est réellement le fruit d’une fusion des attributions entre les anciens ministères de la Construction, des Travaux publics et des Transports, ce ministère voit par la suite son champ d’action évoluer en fonction des gouvernements et des politiques mises en œuvre.
C’est ainsi que les compétences « transports», « logement » ou « aménagement du territoire » sont parfois détachées de l'Équipement pour être rattachées à des ministères autonomes traitant de ces questions.
En ce qui concerne les transports, les attributions dévolues aux ministres de l’Équipement (et souvent exercées par des secrétaires d’État placés sous leur autorité) portent sur les transports ferroviaires et routiers, la sécurité et la circulation routière, les voies navigables, l’aviation civile.
Les transports auront leur ministère autonome de 1967 à 1974, 1978 à 1984, 1988 à 1989. Le logement aura aussi son ministère propre de 1993 à 1995 et de 2007 à aujourd’hui.
Pour ce qui est de l’aménagement du territoire, le ministre de l’Équipement, lorsqu’il en a la charge, l’exerçe par délégation du Premier Ministre, sur la base du décret 63-112 du 14 février 1963. Le ministre est chargé de veiller à la cohérence des actions conduites par les différents ministres en matière d’aménagement du territoire ; il est chargé des questions relatives aux contrats de plan État-Région ; il est associé à la mise en œuvre de la politique d’implantation des administrations et services publics.
L’évolution précise des attributions de chaque ministre en charge de l’Équipement, à partir des décrets parus auJournal officiel, est indiquée dans la partie « textes de références » de la présente notice.
Les principales lignes directrices du ministère de l’Équipement entre 1966 et 2007
Durant les premières années de son existence, le ministère de l’Équipement s’attache à mener son action au plus près des territoires, avec la modernisation des routes et la construction d’autoroutes, le développement des agglomérations et la construction massive de logements.
En matière d’urbanisme, la loi d’orientation foncière (L.O.F.) met en place de nouveaux outils de planification et d’aménagement tels que les schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (S.D.A.U.) ou les plans d’occupation des sols (P.O.S.). Le principe d’une élaboration conjointe des documents d’urbanisme entre État et collectivités locales est affirmé.
Avec la fin des Trente Glorieuses et la montée des difficultés économiques, la politique d’urbanisme menée par le ministère de l’Équipement est progressivement remise en cause et infléchie. Ainsi, le 21 mars 1973, le ministre Olivier Guichard diffuse une circulaire dite « ni tours ni barres » qui marque un coup d’arrêt, après la fin des ZUP, à la construction des grands ensembles HLM.
Le fonds d’aménagement urbain (FAU) est créé en 1976, en vue de l’aménagement des centres et quartiers urbains (rénovation urbaine, restauration immobilière, résorption de l’habitat insalubre, mise en valeur architecturale des ensembles urbains).
La prise en compte de la dimension environnementale oblige les gouvernements à envisager l’aménagement urbain sous différents aspects. L’existence d’un ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, entre 1978 et 1981, intégrant les attributions du ministère de l’Équipement témoigne de cela.
En matière de logement, après la création de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (ANHA) en 1970 (agence gestionnaire des subventions versées pour les logements locatifs privés construits avant 1948 en vue de disposer d’éléments de confort tels que WC, salles de bains, chauffage central), un tournant majeur est pris par le ministère au moment de la réforme du logement social.
Considérant la fin de la pénurie quantitative de logements, les gouvernements se désengagent financièrement de cette question, passant d’une logique d’aide à la construction, à des aides personnelles, en fonction des revenus et des choix de parcours résidentiels.
La loi du 3 janvier 1977 débouche sur la mise en place des aides personnalisées au logement (A.P.L.), les prêts d’aide à la pierre sont réformés avec la mise en place des prêts à l’accession à la propriété (P.A.P.) et les prêts locatifs aidés (P.L.A.) pour le secteur HLM.
Le dernier virage qui s’amorce à la fin des années 1970 est la montée contestataire au sein des collectivités locales contre l’omnipotence d’un État jugé éloigné des réalités locales.
Au fur et à mesure de la montée en puissance des collectivités territoriales et du désengagement de l’État, le ministère de l’Équipement perd progressivement de son influence et n’est plus considéré au début des années 2000 comme un ministère stratégique.
Les différentes lois de décentralisation et le transfert des compétences affaiblissent progressivement l’administration centrale et ses services extérieurs.
Les directions départementales de l’équipement (DDE) sont mises à la disposition des conseils généraux. Les compétences en matière d’urbanisme sont transférées aux collectivités. Ainsi, la loi 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU) modifie en profondeur le droit de l'urbanisme et du logement en France. Elle intègre l’intercommunalité comme porteur véritable des projets urbains et la dote d’outils (SCOT, PLU) en matière de déplacement, d’urbanisme, d’habitat. La loi Libertés et responsabilités locales de 2004 qui prévoit le transfert de la responsabilité du réseau routier aux départements ainsi que des personnels dévolus à son extension, sa maintenance et son exploitation entraîne le départ de 30 000 agents dès 2006.
Quant au logement, l’apparition de la thématique politique de la ville, l’arrivée d’un ministère autonome dédié à cette question en 1990, la création du « super-ministère » Borloo en 2003 (Emploi, Travail, Cohésion sociale intégrant le logement) réduisent le champ d’intervention du ministère de l’Équipement.
Dans ce contexte et alors que le ministère tente de se réformer, le 5 février 2007, Dominique Perben, dernier ministre de l’Équipement, publie un communiqué invitant à la création d’un ministère unique Écologie, Transports, Équipement, Logement, Aménagement du territoire. Mais les élections présidentielles de mai 2007, l’arrivée d’un nouveau gouvernement et d’une nouvelle majorité font disparaître le terme « Équipement » dans les intitulés ministériels. Les compétences urbanisme, logement, transports sont éclatées entre deux grands ministères appelés en 2007 ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables et ministère du Logement et de la Ville.
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Edgard Pisani est ministre de l'Equipement.
Louis Mermaz est ministre de l'Urbanisme et du Logement.
Catherine Colonna est conseillère technique au cabinet du ministre de l'Equipement
ministre de l'Equipement, du Logement et des Transports
Le ministre délégué à la ville et à la rénovation urbaine, définit conjointement avec le Ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer la politique en matière de logement social.
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Le Ministère de l’Équipement naît de la fusion des Ministères des travaux publics et de la Construction.
Le ministère se scinde en deux entités, la plupart des compétences sont reprises par le ministère de l'Equipement, à l'exception des pêches.
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La Direction de la Construction fait partie du Ministère de l'Équipement.
Fait partie de
Lorsque le ministère des Travaux publics se transforme en ministère de l'Equipement.
La Direction de l'Aménagement foncier et de l'Urbanisme fait partie du Ministère de l'Équipement.
La direction de l'Architecture fait partie du Ministère de l'Équipement.
La Direction Générale de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Construction fait partie du Ministère de l'Équipement.
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