Leblanc-Barbedienne, Gustave (1849-1945)

Fils de François Leblanc et de Célina Désirée Barbedienne, Gustave Leblanc (1849-1945) reprend la succession de son oncle maternel Ferdinand Barbedienne (1810-1892), mort en 1892 sans enfant. Il demande par voie de justice à prendre le nom de son oncle afin de poursuivre l'histoire de la Maison Barbedienne, fonderie d'art située au 63 rue de Lancry, à Paris. Par décret présidentiel pris en 1893 par le président Sadi Carnot, Gustave Leblanc est autorisé à s'appeler Gustave Leblanc-Barbedienne.

Gustave Leblanc-Barbedienne développe considérablement la fonderie familiale en se spécialisant dans les bronzes monumentaux (notamment les monuments aux morts) et les reproductions, dont certaines ont été popularisées comme prix des sociétés de tir et de gymnastique. Il signe notamment avec Rodin un contrat d'édition d'exclusivité de 20 ans pour l'Éternel Printempset leBaiser. Il exécute également en 1895 la fonte de la première épreuve desBourgeois de Calais. L'entreprise connaît un gros succès au début du XXe siècle et dispose d'agences aux États-Unis, en Grande-Bretagne et ouvre une succursale à Berlin en 1913. Pendant la Première Guerre mondiale, les ateliers sont détruits par les bombardements de la grosse Bertha mais la maison reprend son activité en se spécialisant notamment dans les bronzes pour les monuments aux morts.

En 1891, Gustave Leblanc-Barbedienne achète le château de l'Abbaye à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), ville dont il est le maire entre 1911 à 1919. Il fait aussi construire par l'architecte Debelleix en 1894 un hôtel particulier au 63 rue de Lancry à Paris.