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Juriste de formation, Louis Carré (1897-1977) abandonne le barreau en 1923, pour reprendre le commerce de son père, antiquaire, d’abord à Rennes, puis à Paris, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Il consacre ses premières expositions à l’orfèvrerie, mais très vite, en 1930, il se tourne vers l’art primitif et africain. Liquidant son commerce de la rue Saint-Honoré, il s’installe Villa Guibert et s’associe à Charles Ratton, avec lequel il organise à l’Hôtel Drouot la vente de la collection Breton-Eluard. Il s’installe ensuite rue Nungesser et Coli, devenant le voisin de son ami Le Corbusier, avec lequel il réalise une exposition de synthèse en 1935, « Les arts primitifs dans la maison d’aujourd’hui ».
À la même époque, Louis Carré découvre la sculpture grecque archaïque avec Jean Charbonneaux, et il présente des moulages de sculptures du musée de l’Acropole. Il apporte également au public américain les récentes découvertes françaises : ainsi « La Tour et les frères Le Nain » à New-York en 1936, Toulouse-Lautrec en 1937. Parallèlement, il s’associe avec Roland Balaÿ (de la galerie Knoedler à New-York) pour fonder en 1937 à Paris, 10, avenue de Messine, une galerie, qu’il inaugure en exposant Paul Klee, Juan Gris et Le Corbusier. En 1941, il reprend la galerie à son compte, et après 1945, il confirme sa vocation de spécialiste de l’art contemporain, en exposant Picasso, Calder et Léger. Directeur de la Louis Carré Art Gallery à New-York de 1948 à 1952, il s’attache à découvrir de nouveaux talents, qu’il impose sur le marché d’art international : Bazaine, Estève, Lapicque, Gromaire, Lanskoy et Jacques Villon. La passion de Louis Carré pour l’art contemporain trouve sa consécration dans la construction de la « Maison Carré » à Bazoches-sur-Guyonne (Yvelines) par l’architecte finlandais Alvar Aalto, de 1957 à 1960.