Briand, Aristide (1862-1932)

RDF/XML EAC
: 2013-10-08, : 2021-12-07
Voir dans le SIV
ℹ️
,
ℹ️
1862-03-28 (xsd:date)
ℹ️
1932-03-07 (xsd:date)
ℹ️

Aristide Briand (1862-1932) est né le 28 mars 1862 à Nantes. Issu d’une famille modeste, il commence ses études comme élève boursier au collège de Saint-Nazaire avant de poursuivre au lycée de Nantes. Après avoir obtenu son baccalauréat, Briand entame des études de droit à Paris. Il revient ensuite à Saint-Nazaire où il devient clerc de notaire avant de s’inscrire au barreau en 1886.

C’est sa rencontre avec Fernand Pelloutier, secrétaire de la Fédération des Bourses du travail et grande figure de l’anarcho-syndicalisme, qui l’incite à entrer en politique. Briand se lie alors d’amitié avec Eugène Courroné, directeur de laDémocratie de l’Ouest, dans lequel il publie des articles anticléricaux. Aristide Briand devient ensuite directeur politique àL’Ouest républicainet s’engage aux côtés des radicaux-socialistes. Le 6 mai 1888, il est élu conseiller municipal de Saint-Nazaire. Briand démissionne le 22 février 1889 puis se présente, sans succès, aux élections législatives de 1889. Il se fait le chantre du syndicalisme révolutionnaire et le grand défenseur de l’idée de grève générale qu’il présente comme étant « le seul moyen de conduire le parti ouvrier au triomphe de ses revendications ».

Au début de l’année 1893, Aristide Briand démissionne du barreau de Saint-Nazaire et s’établit à Paris. Il intègre la rédaction du quotidien anticléricalLa Lanterneoù il est d’abord chargé d’établir les comptes rendus de réunions avant d’en devenir le secrétaire général. D’août 1900 à novembre 1909, il est inscrit au barreau de Pontoise et son cabinet est installé près du lac d’Enghien.

Aristide Briand se présente aux élections législatives générales de 1893 dans le quartier de la Villette, mais il échoue à nouveau.

Briand fréquente les congrès ouvriers où il se lie avec René Viviani, Jean Jaurès et Eugène Fournière. Il fonde avec eux le « Parti socialiste français » qui s’oppose aux thèses de Jules Guesde et de Paul Lafargue. Briand devient le secrétaire général de ce nouveau parti. Il restera à ce poste jusqu’en 1904.

Lors des élections législatives générales de 1898, Briand se présente dans la Seine à Clichy. Il essuie un nouvel échec qui lui fait perdre sa situation àLa Lanterne. Aristide Briand devient cependant une personnalité de premier plan dans les congrès socialistes où sa parole fait grande impression. Sa popularité gagne également le barreau où il plaide en majorité des affaires ayant une portée politique.

En 1902, Aristide Briand parvient à se faire élire député socialiste de la Loire dans l’arrondissement de Saint-Étienne. Il conserve son siège jusqu’en 1919, date à laquelle il est élu député de la Loire-Inférieure où il siège jusqu’en 1932.

Dès son arrivée à la Chambre, Briand se fait remarquer par le charme de sa voix et l’originalité de son expression. Désigné comme rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l’État, Aristide Briand révèle ses talents d’orateur.

Lorsque le cabinet Rouvier est renversé au début de l’année 1906 suite à la querelle des inventaires, le radical Ferdinand Sarrien, le nouveau président du Conseil, lui confie le portefeuille de l’Instruction publique et des Cultes. Cette nomination est très mal perçue dans les rangs de la SFIO où elle est interprétée comme une trahison. Aristide Briand conserve cette fonction dans le ministère Clemenceau (25 octobre 1906-20 juillet 1909). Suite à la mort d’Edmond Guyot-Dessaigne, il prend la tête, le 4 janvier 1908, du ministère de la Justice auquel les Cultes sont rattachés.

Après la démission de Clemenceau, Aristide Briand devient président du Conseil le 24 juillet 1909. Il conserve le ministère de l’Intérieur et des Cultes. Son passage à la présidence du Conseil est marquée par une série de grèves, notamment celle des agents des chemins de fer de l’Ouest. Rompant avec ses anciennes convictions, Briand ordonne à l’armée d’occuper certaines gares et réquisitionne les agents de la compagnie. Ces actions antisyndicales sont l’objet de vives critiques. Interpellé à la Chambre des députés, Aristide Briand déclare que « si le Gouvernement n'avait pas trouvé dans la loi les moyens de rester maître de ses chemins de fer, il serait allé jusqu'à l'illégalité. » Lors de la séance du 31 octobre 1910, Jules Guesde et les 74 députés socialistes rappellent à Briand ses anciennes déclarations et demandent sa mise en accusation, mais la Chambre lui confirme son soutien. Cependant, plusieurs membres de son cabinet désapprouvant son interprétation du droit de grève, il présente sa démission au président de la République le 3 novembre 1910. N’ayant pas été mis en minorité par la Chambre des députés, Aristide Briand est chargé de former un nouveau gouvernement. Ce ministère est toutefois de courte durée car, le désaccord persistant, Briand démissionne le 27 février 1911.

Aristide Briand revient au gouvernement le 26 août 1914 lorsque René Viviani lui confie, dans son deuxième gouvernement, le ministère de la Justice et la vice-présidence du Conseil. À la chute du cabinet Viviani, Briand est appelé par Raymond Poincaré à former un nouveau gouvernement. Il se réserve le portefeuille des Affaires étrangères. Lors de la Première Guerre mondiale, Briand est à l’origine de l’expédition de Salonique et de l’ouverture d’un nouveau front dans les Balkans. La démission du général Lyautey, ministre de la Guerre, entraîne la chute du gouvernement. Briand démissionne le 14 mars 1917.

Adversaire de Clemenceau, Briand œuvre auprès de la SFIO et de la droite catholique pour empêcher son élection à la présidence de la République. Il propose à la place la candidature de Paul Deschanel. Le 16 janvier 1920, ce dernier remporte le vote préparatoire de l’élection présidentielle grâce au soutien de la droite catholique. Il devance ainsi Georges Clemenceau qui se retire aussitôt. Le lendemain, Paul Deschanel est élu président de la République avec 734 voix.

Au cours des années 1920, Aristide Briand retrouve les fonctions ministérielles. Il est ainsi président du Conseil à trois reprises (16 janvier 1921 au 12 janvier 1922, 28 novembre 1925 au 17 juillet 1926, 29 juillet 1929 au 22 octobre 1929) et occupe le poste de ministre des Affaires étrangères en 1921 et d’avril 1925 à janvier 1932. Cette présence durable à la tête de la diplomatie française permet à Briand de s’orienter vers sa préoccupation dominante depuis la fin de la Première Guerre mondiale : l’instauration d’une paix durable avec l’Allemagne.

Ardent défenseur de la politique de sécurité collective qui connaît son apogée avec la signature des accords de Locarno en 1925, président du Conseil de la Société des Nations, co-auteur du pacte Briand-Kellogg en 1928, Aristide Briand est un personnage emblématique du pacifisme français de l’entre-deux-guerres. En 1926, les efforts déployés par Briand pour établir une paix durable en Europe sont couronnés par le prix Nobel qui lui est décerné ainsi qu’à son homologue allemand, Gustav Stresemann.

Le 13 mai 1931, Briand échoue lors l’élection présidentielle face à Paul Doumer qui l’emporte au second tour avec le soutien de la droite et du centre.

Aristide Briand quitte ses fonctions de ministre des Affaires étrangères le 14 janvier 1932. Malade, il meurt quelques mois plus tard, le 7 mars 1932, à Paris.

ℹ️
ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1862-03-28 (xsd:date)
ℹ️
1932-03-07 (xsd:date)
ℹ️

Aristide Briand, ministre de l'Intérieur, à trois reprises (24 juillet 1909-27 février 1911, 21 janvier 1913-18 février 1913, 19 février 1913-18 mars 1913)

ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1872-11-07 (xsd:date)
ℹ️
1932-03-07 (xsd:date)
ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1882-03-15 (xsd:date)
ℹ️
1932-03-07 (xsd:date)
ℹ️

Chef de cabinet d'Aristide Briand

ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1901-01-01 (xsd:date)
ℹ️
1914-07-31 (xsd:date)
ℹ️

En 1901, lors du congrès de Lyon, Jean Jaurès et Aristide Briand fondent le « Parti socialiste français ».

ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1906-01-01 (xsd:date)
ℹ️
1920-12-31 (xsd:date)
ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1906-01-01 (xsd:date)
ℹ️
1932-03-07 (xsd:date)
ℹ️

Peycelon est secrétaire particulier de Briand aux ministères de l'Instruction publique, de la Justice, de l'Intérieur, des Affaires étrangères et à la Présidence du Conseil.

ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1908-01-04 (xsd:date)
ℹ️
1915-10-29 (xsd:date)
ℹ️

Aristide Briand, ministre de la Justice, à trois reprises (4 janvier 1908-20 juillet 1909, 14 janvier 1912-21 janvier 1913, 26 juillet 1914-29 octobre 1915)

ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1909-07-24 (xsd:date)
ℹ️
1913-03-22 (xsd:date)
ℹ️

Jean Dupuy est ministre du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement Briand (24 juillet 1909-3 novembre 1910), puis ministre des Travaux publics dans le troisième gouvernement Briand (21 janvier 1913-18 février 1913) et le quatrième gouvernement Briand (18 février 1913-22 mars 1913).

ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1915-01-01 (xsd:date)
ℹ️
1917-12-31 (xsd:date)
ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1915-10-29 (xsd:date)
ℹ️
1932-01-12 (xsd:date)
ℹ️

Aristide Briand, ministre des Affaires étrangères, à trois reprises (29 octobre 1915-17 mars 1917, 16 janvier 1921-12 janvier 1922, 17 avril 1925-12 janvier 1932)

ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1925-11-28 (xsd:date)
ℹ️
1926-07-17 (xsd:date)
ℹ️

Pierre Laval est sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil dans le huitième gouvernement Briand (28 novembre 1925-6 mars 1926), puis ministre de la Justice dans le neuvième (9 mars 1926-15 juin 1926) et le dixième gouvernement Briand (23 juin 1926-17 juillet 1926).

ℹ️
ℹ️
Briand, Aristide (1862-1932)
ℹ️
1926-01-01 (xsd:date)
ℹ️
1926-12-31 (xsd:date)
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
1888-05-06 (xsd:date)
ℹ️
1889-02-22 (xsd:date)
ℹ️
ℹ️
ℹ️
1900-08-01 (xsd:date)
ℹ️
1909-11-30 (xsd:date)
ℹ️

Lieu d'installation du cabinet d'avocat d'Aristide Briand

ℹ️
ℹ️
ℹ️
1900-08-01 (xsd:date)
ℹ️
1909-11-30 (xsd:date)
ℹ️

Barreau de Pontoise

ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
1902-05-11 (xsd:date)
ℹ️
1932-03-07 (xsd:date)
ℹ️

député de la Loire (1902-1919) ; député de la Loire-Inférieure (1919-1932)

ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
1906-01-01 (xsd:date)
ℹ️
1932-03-07 (xsd:date)
ℹ️

Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes (14 mars 1906 – 4 janvier 1908) ; président du Conseil des ministres français et ministre de l'Intérieur (24 juillet 1909 – 27 février 1911, 21 janvier 1913 – 22 mars 1913) ; président du Conseil des ministres français et ministre des Affaires étrangères (29 octobre 1915 – 17 mars 1917, 16 janvier 1921 – 12 janvier 1922, 28 novembre 1925 – 17 juillet 1926, 29 juillet 1929 – 22 octobre 1929) ; ministre de la Justice (4 janvier 1908 – 24 juillet 1909 ; 14 janvier 1912 – 21 janvier 1913 ; 26 août 1914 – 29 octobre 1915) ; ministre des Affaires étrangères (23 juillet 1926 – 12 janvier 1932).

ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
1909-07-24 (xsd:date)
ℹ️
1929-10-22 (xsd:date)
ℹ️

Aristide Briand, président du Conseil, à six reprises (24 juillet 1909-27 février 1911, 21 janvier-18 mars 1913, 29 octobre 1915-17 mars 1917, 16 janvier 1921-12 janvier 1922, 28 novembre 1925-17 juillet 1926, 29 juillet-22 octobre 1929)

ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️