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Le parcours de Charles Godard éclaire l'histoire des événements survenus dans les pays sous mandat français au Levant et des crises qui les ont traversés pendant la Seconde Guerre mondiale : réactions de la colonie française à la demande d'armistice, ralliement au maréchal Pétain en juin 1940, collaboration entre le général Dentz et les Allemands, guerre fratricide de Syrie en juin-juillet 1941 et passage sous contrôle de la France libre, puis série de crises au Liban et en Syrie en novembre 1943 et mai-juin 1944.
Charles Godard est né en février 1899 à Paris. En 1917, il est reçu à l'École centrale des arts et manufactures, avant d'être mobilisé. Rapidement rendu à la vie civile, il achève sa formation d'ingénieur. En 1920-1921, il termine son service militaire comme officier instructeur à l'École d'application d'artillerie de Fontainebleau. Il débute ensuite sa carrière aux Chemins de fer du Maroc, avant d'entrer, en 1925, au chemin de fer de Dakar à Saint-Louis. En 1933, Charles Godard quitte le Sénégal pour rejoindre la Compagnie du chemin de fer de Damas-Hama et Prolongements (DHP), qui exploite diverses lignes en Syrie et au Liban. En 1934, il part pour Alep.
En 1939, capitaine de réserve d'artillerie coloniale, il est affecté à l'état-major du général Weygand, commandant en chef de l'Armée d'Orient, en qualité de spécialiste des transports, ce qui le conduit à effectuer plusieurs missions officielles en Turquie.
Dès l'armistice de juin 1940, il manifeste ses sentiments anti-allemands. Il profite alors de ses contacts antérieurs avec les autorités britanniques pour leur fournir des renseignements par le biais de leurs services consulaires d'Alep, puis, après la fermeture des consulats anglais, par l'entremise du consulat américain.
En juillet 1941, après le passage du Levant sous contrôle gaulliste, Charles Godard rejoint la France libre, alors que la convention de Saint-Jean d'Acre autorise les civils français à demeurer au Levant sans prendre parti.
En 1942, il est de retour à Beyrouth, comme directeur adjoint de la Compagnie du chemin de fer DHP et apporte sa contribution à l'effort de guerre en fournissant des études à l'état-major britannique du Caire. Le 25 mai 1943, il adhère à l'Union des ingénieurs et techniciens de la France combattante.
De mai à décembre 1945, il entreprend la rédaction d'un ouvrage, resté inédit, qui relate les événements survenus dans les pays sous mandat français au Levant, intitulé "Au Levant de 1939 à 1946", et rentre en France en 1946 pour commencer une carrière de directeur technico-commercial chez De Dietrich, société de matériel ferroviaire, jusqu'à sa retraite en 1966. Il décède en 1978.
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chemins de fer, transports