La Fare, Anne-Louis-Henri de (1752-1829)

Anne-Louis-Henri, duc de La Fare (1752-1829) fait ses études au collège Louis-le-Grand à Paris, après avoir été pourvu d’une abbaye, grâce à l’appui de son grand-oncle, le cardinal de Bernis. Il se décide pour l’Église et est, au collège, au séminaire et à la Sorbonne, le camarade de Talleyrand. En 1778, il devient doyen de la Sainte-Chapelle, puis vicaire général de l’évêque de Dijon. En 1784, il est nommé agent général du clergé des États de Bourgogne et, en 1787, évêque de Nancy. Membre de l’assemblée des notables en 1788, il est en 1789 élu député du clergé aux États généraux. Il émigre le 7 janvier 1791 et se réfugie en Autriche. Chargé de plusieurs missions par Louis XVIII auprès de la Cour de Vienne, il est, jusqu’en 1814, le principal agent financier chargé de payer les émigrés répandus en Europe. C’est lui qui négocie le mariage du duc d’Angoulême. Rentré en France avec Louis XVIII, il s’occupe de la répartition des secours aux émigrés rentrés sans ressources. En décembre 1814, il est nommé premier aumônier de la duchesse d’Angoulême. En janvier 1816, il est chargé de seconder l’archevêque de Reims, Monseigneur de Talleyrand-Périgord, pour l’administration des affaires ecclésiastiques. Nommé archevêque de Sens en 1817, il est créé en 1822 pair de France. Cardinal en mai 1823, il participe aux deux conclaves où sont élus Léon XII, en 1823, et Pie VIII, en 1829. En 1824, il est nommé ministre d’État et membre du Conseil privé. Il préside en 1825 au sacre de Charles X et meurt à Paris le 10 décembre 1829.