https://rdf.archives-nationales.culture.gouv.fr/agent/051352
rdf:type
rico:birthDate
rico:deathDate
rico:hasOrHadAgentName
rico:textualValue
rico:usedFromDate
rico:usedToDate
rico:hasOrHadOccupationOfType
rico:history
Issu d’une famille juive chassée de Lorraine en 1870, Maxime Blocq est né le 17 novembre 1894 à Paris. Fils de Louis Alfred Blocq (1849-1943) et Laure Lucie Dreyfus, il perd sa mère en 1900 et est élevé par sa sœur Germaine (1880-1944) et le mari de celle-ci, Léon Mascart (1870-1949), officier de marine, qui deviendra son père adoptif, lui transmettant son nom.
Mobilisé dès le début de la Grande Guerre, il sert dans diverses unités (10e régiment du Génie, 13e régiment d’artillerie, 27e régiment de Dragons), avant d’être affecté dans l’aviation en mars 1917. À son retour, Maxime Blocq complète ses études à l’École libre des Sciences politiques de Paris par des stages dans des banques et des établissements industriels, et est nommé expert près la Chambre de Commerce de Paris. Il prend ensuite la tête du service d’études économiques d’un groupe industriel.
Engagé en 1925 au sein de la Confédération des travailleurs intellectuels (CTI), il en dirige les services sociaux en 1937 et accède à la vice-présidence de la Confédération à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Dès l’été 1940, il refuse la défaite et forme à l’automne un premier noyau de résistance avec ses amis de la CTI. En décembre 1940, ce groupe fusionne avec celui de Jacques Arthuys pour donner naissance à l’Organisation civile et militaire (OCM), dont Blocq-Mascart,aliasMaxime, prend la direction du bureau civil. Membre du comité directeur de l’OCM, il s’investit dans la réflexion sur les réformes à mener à la Libération, développant ses arguments dans plusieurs articles desCahiersde l’OCM. Entré dans la clandestinité en août 1943, il prend la direction de l’OCM après les arrestations d’Alfred Touny et d’Aimé Lepercq en février-mars 1944.
Durant l’année 1943, Maxime Blocq-Mascart adopte une attitude contrastée face au processus d’unification de la Résistance. S’il participe le 26 mars 1943 à la première réunion du Comité de coordination de zone Nord, il refuse en mai de siéger au Conseil national de la Résistance (CNR), pour marquer l’hostilité de son mouvement à la présence en son sein des partis politiques, et se montre très critique à l’égard des organismes initiés par Jean Moulin. Il finit toutefois par entrer au CNR, en remplacement de Jacques-Henri Simon, et en devient même vice-président en juin 1944.
Après la Libération, Maxime Blocq-Mascart est membre de l’Assemblée consultative provisoire et devient président fondateur duParisien libéré, qu’il dirige jusqu’en 1947. Soucieux de contribuer à la rénovation politique du pays, il participe en 1945 à la création de l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR).
Ces fonctions ne lui font pas négliger pour autant ses camarades de résistance. Il siège au sein des commissions de reconnaissance des activités résistantes et s’occupe activement des familles de déportés au sein de la Fédération nationale des centres d’entraide des internés et déportés politiques, dont il est le président. En 1953, il est l'un des fondateurs de la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance (CNCVR).
Devenu administrateur de sociétés – il préside notamment la société Énergie Électrique de l'Afrique équatoriale française (EEAEF) de 1951 à 1953 –, il fait partie des cercles qui dans les années 1950 militent pour le retour du général de Gaulle au pouvoir. Membre du comité consultatif constitutionnel en 1958, conseiller d’État jusqu’en 1962, ce partisan de l’Algérie française prend peu à peu ses distances avec le gaullisme.
Maxime Blocq-Mascart est décédé le 14 juillet 1965 à Saint-Cloud.
rico:thingIsTargetOfRelation
rico:relationHasSource
rico:hasActivityType
owl:sameAs