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Robert Le Proux de la Rivière (1909-1992), né le 3 octobre 1909 à Mont-de-Marsan dans les Landes (également connu comme artiste sous le pseudonyme de Rob Roy, initiale de son nom et du célèbre héros de l’écrivain Walter Scott) est l’ainé d’une famille bordelaise de 8 enfants et est, dès sa jeunesse, un amoureux fou de l'automobile et du dessin.
Autodidacte, il n’a cessé de dessiner, de peindre et de croquer tous les évènements qui ont traversé sa vie. C'était un besoin instinctif qui, grâce à son sens de l'observation, lui a permis de mieux traquer l'instant, le mouvement et l'action. Il a su faire vivre les voitures de compétition des belles années, les Vintages, et laisse ainsi un grand témoignage artistique de cette époque automobile.
Son père, Charles, très bon caricaturiste et dessinateur animalier (il a aussi laissé un témoignage de la première guerre mondiale), lui transmet le don du dessin et le goût de l'automobile. Il est d’ailleurs un précurseur, avec l'achat d'une des premières voitures à brûleurs, puis une De Dion-Bouton et, vers 1913, une douze chevaux (12cv) Rochet-Schneider.
La Grande Guerre stoppe l'élan de la construction automobile, mais aussitôt après 1918, la fabrication reprend et des compétitions s’organisent.
En 1926, Robert de la Rivière assiste pour la première fois à la plus belle course du monde, les Vingt Quatre Heures du Mans. C'est le coup de foudre ! Il devient alors un spectateur régulier, admiratif et attentif des duels automobiles entre les as du volant, tels Varzi, Nuvolari, Chiron, Sommer, Wimille, Benoist, Ascari…. Passionné par ces mécaniques nouvelles, il en retrace ses souvenirs sur le papier.
De 1929 à 1930, il effectue son service militaire, période qui lui est bénéfique pour perfectionner ses connaissances mécaniques. Il est en effet affecté à Versailles comme instructeur au 19ème train-auto.
En 1930, Robert de la Rivière dessine pour la première fois pour le journalLa Petite Girondeà l'occasion du Grand Prix de Bordeaux et ses dessins révèlent déjà un authentique talent, au style très personnel.
Fasciné par les Bugatti, mais ne pouvant encore accéder à son rêve d'en posséder une, il achète sa première voiture, une Salmson. Il la trouve si vilaine qu'il décide de la transformer en voiture « sport », c'est-à-dire de supprimer la carrosserie et de monter juste un baquet comme le faisaient les essayeurs de l'époque. Malgré les nombreux défauts de cette voiture « sport » (pas de freins, moteur poussif, des roues qui se dévissaient...), il a l'impression de rouler en Bugatti. N'ayant toujours pas les moyens d'entretenir une voiture plus moderne, et toujours avec le même appétit pour la mécanique et l'évasion, il découvre alors la moto et, la considérant « comme un cheval », il invente le motocross dans les dunes de Royan en Charente-Maritime.
Il rêvera toujours de devenir pilote de course ; en 1931 il tentera même, en vain, de devenir pilote d’essai chez Bugatti, puis il achète un BNC 1100 cm3 d’occasion qui lui permettra de s’engager dans différentes compétitions dont le célèbre « Bol d’or » à Montlhéry.
En 1937 il se marie, s’installe à Chatou dans la région parisienne, et de cette union, naitront cinq enfants dont aucun n’héritera de son talent artistique.
En 1939, il est appelé au sein de la 3ème division cuirassée près de Reims et participe aux combats en mai et juin 1940 dans les régions de Reims, Vouziers et Vitry-le-François. Il est fait prisonnier par les Allemands en juin 1940, à Saint-Didier prés de Saulieu puis est envoyé en Autriche dans le stalag XVIIB, d'où il s'évade en décembre 1940. Il retrouve sa famille en mars 1941 à Chatou. Il échappe au STO et reste à Paris jusqu’à la libération de Paris en août 1944 avec ses trois premiers enfants.
Après la guerre, Robert de la Rivière est cité à l’ordre du régiment pour sa conduite exemplaire à l’occasion du combat meurtrier en juin 1940 à Saulieu.
De cette dramatique et dure période, Robert de la Riviere laisse un Carnet de Guerre composé de textes, aquarelles et dessins, vivant, coloré et précis.
Après la guerre, Robert de La Rivière reprend une activité professionnelle, principalement au service de l'industrie automobile, et consacre son temps libre à peindre, côtoyant les grands champions de l’époque. Il est aussi illustrateur pour de nombreux magazines spécialisés :L'Action Automobile,L'Automobile, etc. On trouve également sa signature au bas de plus d'une affiche de Grands Prix.
Après le décès de son épouse en 1966, Robert de la Rivière n’a que 57 ans et tout en poursuivant sa carrière professionnelle, reprend peu à peu ses aquarelles de courses automobiles qui, à sa retraite en 1974, deviendront son activité principale se partageant cependant entre sa famille, ses amis et son jardinage. La qualité de ses dessins étant reconnue et sa notoriété grandissante, il recevait dans sa maison de Chatou ses admirateurs, eux-mêmes sous le charme et l'énergie sympathiques de l'artiste comme de son œuvre.
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