Loubet, Émile (1838-1929)

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Émile Loubet (1838-1929) est issu d'une famille de cultivateurs et d'édiles de la Drôme (le père du futur président est maire de Marsanne pendant 26 ans). Il étudie d'abord à Valence puis à Paris. Alors que son frère aîné Joseph-Auguste (1837-1916) s'inscrit à la faculté de médecine, Émile étudie le droit et obtient en 1863 son doctorat. Il s'inscrit au barreau de Montélimar en avril 1865. Émile Loubet est un républicain modéré. Pendant ses études de droit, il fait la connaissance de Léon Gambetta et entre à sa suite en politique.

Émile Loubet entre en politique en intégrant le conseil municipal de Grignan en décembre 1868. Après avoir été élu conseiller général de Montélimar le 18 juin 1870 puis maire le 29 septembre (mandat qu'il garde jusqu'à son élection de Président de la République), il est élu député de la Drôme le 20 février 1876. Il siège à gauche de l'hémicycle de l'Assemblée nationale à partir du 20 février 1876. Le 18 juin 1877, il fait partie des 363 députés du « Bloc des Gauches » qui votent la défiance au gouvernement d'ordre moral du duc de Broglie. La Chambre est alors dissoute par le président de la République, le maréchal de Mac Mahon. Loubet, comme ses confrères, est sanctionné et perd (momentanément) sa charge de maire. Il demeure député jusqu’en janvier 1885, date à laquelle il est élu sénateur de la Drôme.

Émile Loubet fait la plus grande part de sa longue carrière politique au Sénat. Il y est élu en janvier 1885 et devient rapidement un acteur majeur de la gauche républicaine. Il est nommé secrétaire de la Chambre haute, puis intègre la Commission des Finances en tant que rapporteur général du Budget. À la Chambre haute, il s’inscrit au groupe de la gauche républicaine. Élu secrétaire en janvier 1887, il est rapporteur général du budget, à la commission des finances, lorsque, dans le premier ministère constitué après l’élection du président de la République Sadi Carnot, dans le cabinet de Pierre Tirard, il est chargé du portefeuille des Travaux publics. De retour au palais du Luxembourg en avril 1888, il est appelé par le président Carnot à la présidence du Conseil, responsabilité qu’il exerce de février à novembre 1892. Ministre de l’Intérieur dans le cabinet Ribot, le scandale de Panama dont il a tenté de freiner l'enquête en faisant pression sur le procureur général, conduit à son remplacement le 1er janvier 1893. Émile Loubet reprend son siège au Sénat et redevient président de la commission des Finances.

Le 1er janvier 1896, Émile Loubet devient le président du Sénat après la démission de Paul-Armand Challemel-Lacour. À ce titre, c'est lui qui annonce le 17 février 1899 la mort du président Félix Faure.

Émile Loubet est élu président de la République par le Congrès réuni à Versailles le 18 février 1899. L'élection a deux répercussions immédiates : Paul Déroulède tente sans succès de faire un coup d'État pour renverser la Troisième République et Loubet est personnellement agressé à coups de canne par le baron Christiani à la tribune de l'hippodrome d'Auteuil.

La présidence Loubet est l'une des plus stables de la Troisième République : ainsi, seuls quatre présidents du Conseil furent nommés par Loubet durant son septennat : Charles Dupuy, Pierre Waldeck-Rousseau, Émile Combes et Maurice Rouvier. Le septennat d'Émile Loubet est le théâtre de décisions marquantes dans l'histoire de la République française : grâce du capitaine Dreyfus, promulgation de la loi sur les associations et, surtout, de la loi de décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, imposée au Président par la majorité radicale et socialiste. À l'occasion de l'exposition universelle de 1900 organisée à Paris, Émile Loubet convia l'ensemble des maires de France à un gigantesque banquet qui réunit 22 965 convives dans le jardin des Tuileries.

La visite du tsar Nicolas II en 1901, suivie de celle du président en Russie en 1902 renforcent l’alliance franco-russe. En 1903, Loubet reçoit le souverain anglais Édouard VII et lui rend visite la même année, amorçant ainsi les bases du rapprochement franco-anglais appelé « Entente cordiale ». La présidence de Loubet est également marquée par la visite des souverains italiens, espagnols et portugais.

Le 17 janvier 1906, Armand Fallières succéde à Loubet à la présidence de la République. Émile Loubet se retire alors de la vie politique. Il meurt à Montélimar le 20 décembre 1929.

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Loubet, Émile (1838-1929)
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Marguerite de Soubeyran de Saint-Prix est la fille d'Emile Loubet.

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Ministre des Travaux publics (Gouvernement Pierre Tirard I).

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Emile Loubet a pour prédécesseur Félix Faure, président de la République (17 janvier 1895-16 février 1899).

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Émile Loubet est président de la République (18 février 1899-18 février 1906).