Déroulède, Paul (1846-1914)

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Paul Déroulède (1846-1914), fils d’un avoué à la cour d’appel de Paris et neveu par sa mère du poète et dramaturge Émile Augier, naît à Paris en 1846. Titulaire d’une licence en droit, il mène pourtant une vie de poète fréquentant assidûment les milieux littéraires républicains. En 1869, il fait jouer au Théâtre français une pièce en vers intituléeJean Strenner. En 1870, il s’engage dans l’armée à la faveur de la guerre franco-allemande et se convertit au nationalisme. S’étant battu vaillamment, il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 2 février 1871. Il participe plus tard à la répression de la Commune lors de la Semaine sanglante.

Victime d’un accident de cheval en 1874, il doit quitter l’armée. Sa carrière littéraire s’est néanmoins continuée durant son engagement : en 1872, il publie, avec un grand succès,Les chants du soldatet, en 1875,Les nouveaux chants du soldat. En 1877, sa pièceL’Hetmanest jouée à l’Odéon. Partisan farouche de la revanche sur l’Allemagne, il crée, en 1882, la Ligue des patriotes. Sa devise est : « Qui vive ? France ! ». Il s’oppose également à la politique coloniale de l’époque, au motif qu’elle détournait l’énergie que la France devait consacrer à la reconquête de l’Alsace et de la Lorraine. Adepte du général Boulanger, il tente en vain de le convaincre de marcher sur l’Élysée en janvier 1889.

Très populaire dans l’opinion publique, il est élu une première fois député de la Charente de 1889 à 1893, puis une seconde fois de 1898 à 1901. En 1899, à l’occasion des funérailles de Félix Faure, il essaie de persuader le général Roget de se joindre à lui et à la population parisienne afin de prendre l’Élysée et de sauver ainsi la France, mais celui-ci le fait arrêter. Il est acquitté de cette tentative de coup d’État en mai 1899, l’accusation de complot ayant été écartée. Banni, il trouve refuge à Saint-Sébastien en Espagne, d’où il ne revient qu’en 1905, à la faveur d’une amnistie. Battu aux élections législatives de 1906, il renonce à sa carrière politique. En 1908, il refuse de poser sa candidature à l’Académie française et se retire à Langély (Charente), où il rédige sesFeuilles de route. Peu à peu mis de côté par le mouvement nationaliste, il décède à Nice en janvier 1914.

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député de la Charente (1889-1892 et 1898-1901)

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