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Né à Paris le 16 mai 1899, Alfred Fabre-Luce (1899-1983) est le fils d’Edmond Fabre-Luce (1864-1926), secrétaire d’ambassade et vice-président du Crédit Lyonnais, banque dont son grand-père Henri (1824-1905) était le fondateur. A 21 ans, il est licencié en droit, en histoire et diplômé de sciences-politiques. En 1919, il commence une carrière diplomatique avec un poste d’attaché à l’ambassade de Londres. Il l’abandonne cependant au bout d’un an, lorsqu’il rentre à Paris pour devenir journaliste et écrivain. Il publie rapidement des articles dans différents journaux et se consacre à la rédaction d’ouvrages politiques et littéraires. En 1924, dans son premier essai,La Victoire, il se fait remarquer en critiquant la politique étrangère de Raymond Poincaré, qu’il désigne comme l’un des responsables de la Première guerre mondiale. Trois ans plus tard, à la suite d’un voyage en Union soviétique, il publieRussie 1927qui analyse le nouveau régime politique en URSS et ses répercussions sur les conditions de vie de la population.
Sous son nom ou sous les pseudonymes de Sapiens ou de Jacques Sindral Fabre-Luce est l’auteur d’environ 90 ouvrages, dont plusieurs biographies :Talleyrand(1926),Caillaux(1933),Benjamin Constant(1939).
Il épouse en 1928 la princesse Charlotte de Faucigny-Lucinge (1908-1990), une descendante du roi de France Charles X, avec qui il aura deux enfants : Françoise (née en 1941, épouse de Tony Dreyfus) et Henri (né en 1942).
En tant que journaliste, il fonde, en 1933, avec Jean Prévost et Pierre Dominique, l’hebdomadaire politiquePamphlet, qui disparaît dès 1934. De 1934 à 1936, il est rédacteur en chef deL’Europe nouvelleet se lance, après 1936, dans la critique du Front populaire, non seulement dansL’Europe nouvelle, mais aussi dans l’hebdomadaireL’Assaut. Il fait un voyage en Chine et publie en 1941 un roman,Le fils du ciel.
Il tente également une carrière politique, tout d’abord sous l’étiquette néo-socialiste, parti né de la scission de la SFIO en 1933 : il est alors élu conseiller général de l’Ain en 1935. En 1936, il se présente, sans succès, aux élections législatives sous l’étiquette de l’Union socialiste républicaine. Il se rapproche alors du Parti populaire français de Jacques Doriot, qui évolue de plus en plus vers une droite de type fasciste.
En 1940, Fabre-Luce soutient le maréchal Pétain tout en s’opposant au Service du travail obligatoire (STO). Dès le début de la guerre, il tient un journal, où il consigne la vie en France : il sera publié en quatre volumes de 1940 à 1946 en zone libre sous le titreJournal de la France(1939-1944). Arrêté par la Gestapo pour avoir prédit la défaite allemande et appelé à la collaboration avec les Alliés en Afrique du Nord dans son troisième tome, il est emprisonné pendant 4 mois et publie cette expérience sous le titreEcrit en prison. En septembre 1944, il est de nouveau emprisonné, à la demande du gouvernement de Vichy, puis interné à Drancy pour suspicion de collaborationnisme.
A la Libération, il reprend son activité d’écrivain. S’intéressant à la vie politique, il écrit sur la guerre d’Algérie, le général de Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing – mari de l’une de ses nièces – et publieHistoire de la Révolution européenne(1954),Une minute,Demain en Algérie(1957),Le plus illustre des Français(1960),Haute Cour(1962),Les Cent premiers jours de Giscard(1974) ou encoreLes Cent jours de Mitterrand (1977).
Dans son château de La Rivière (77), hérité en 1952, il reçoit après guerre des personnalités comme Raymond Aron, Bertrand de Jouvenel, Paul Morand, Michel Déon ou Jean d’Ormesson.
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