Association Didier Seux, santé mentale et S.I.D.A. (1987-2000)

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: 2019-02-22, : 2019-03-06
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Association Didier Seux, santé mentale et Sida (fr)
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Organisation interne ou généalogie

Dr. Christiane Charmasson (présidente), Dr. Daniel Nollet (vice-président), Dr. Mariannick Merckx (secrétaire générale), Dr. François Pommier (trésorier) (1987-1990)

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L’épidémie de SIDA a provoqué une sidération pour l’ensemble de la population et en particulier pour les personnels soignants. Dès 1983, des psychiatres, psychologues et psychanalystes travaillant dans des services recevant des sujets séropositifs, se réunissent hors des circuits officiels ou médiatisés pour confronter leurs expériences et leurs recherches cliniques dans la prise en charge de ces nouveaux patients. Ce groupe prend le nom de « Psida » entre 1983 et 1986.

Didier Seux, à l’origine de ces réunions, était l’un des plus engagés, son enthousiasme incitant chacun à travailler, à réfléchir et à se parler pour pouvoir parler aux autres. Le 30 avril 1987, Didier Seux est mortellement agressé par un patient au Centre Médico-Psychologique Jean Wier à Puteaux. En hommage à sa mémoire et pour mieux continuer le travail entrepris en commun, le groupe de réflexion s’établit en association loi 1901 en juin 1987 et choisit le nom « Didier Seux, santé mentale et S.I.D.A. ».

À côté d’autres associations de lutte contre le SIDA, l’association Didier Seux a une place reconnue et spécifique : seule association qui n’offre pas de prestation directe aux patients, mais s’adresse à un public de professionnels, investis dans le soin des personnes atteintes par le VIH.

L’association délimite volontairement son champ d’action à la dimension psychique et psychosociale de la lutte contre le SIDA. Ses membres veulent :

– contribuer à la recherche et aux soins des manifestations psychopathologiques et psychosociologiques liées aux infections induites par le VIH ;

– lutter contre toutes les formes de discrimination à l’égard des sujets séropositifs et des patients immunodéprimés ;

– participer au débat éthique soulevé par les conséquences sociales de la découverte du virus VIH.

Pour atteindre ces objectifs, l’association constitue des commissions de travail pluridisciplinaires qui élaborent entre autres les thèmes de l’approche médico-psychologique des soins, l’information et la formation psychologiques des soignants, l’éthique et la déontologie médicale, les problèmes spécifiques des hôpitaux psychiatriques, l’obstétrique et la pédiatrie.

L’association Didier Seux s’engage, au travers de ses membres, dans de nombreuses actions de prévention, d’information et de formation sur le terrain de l’école, des prisons, des hôpitaux psychiatriques, des centres spécialisés en toxicomanie.

En 1988, l’association propose une grande enquête à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris pour l’« Évaluation des besoins et des moyens psychologiques liés aux infections à VIH ». Celle-ci est une étape fondatrice du travail et de l’engagement d’ADS. À la suite de cette première enquête, le Centre inter-établissements de traitement et de recherche anti-Sida (CITRAS) qui réunit les 32 Centres Hospitaliers d’Information et de Soins de l’Immunodéficience Humaine (CISIH) d’Île-de-France et l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris missionnent en mars 1989 l’association Didier Seux, afin de réaliser une seconde estimation des besoins en matière de psychologues et de psychiatres au moyen de questionnaires et d’entretiens réalisés auprès d’établissements de la région parisienne. Des crédits de vacation de psychologues et de psychiatres sont débloqués dans les semaines qui suivent le rapport pour répondre aux besoins exprimés.

Au-delà de ce travail sur le terrain de la pratique thérapeutique quotidienne et de l’action psychosociale, l’association intervient également dans le champ socio-politique pour promouvoir les valeurs éthiques qu’elle défend. Ses membres écrivent des articles dans des revues, répondent à des interviews et l’association participe en tant que telle au premier congrès international de Stockholm en juin 1988 et au second à Paris en 1989.

En un peu moins d’un an l’association Didier Seux conquiert une audience nationale et internationale. Elle devient un point de convergence pour les responsables politiques, les tutelles des actions sociales et médicales et les professionnels de ces domaines.

Ses membres décident d’organiser un premier colloque en juin 1988 à Paris sur le thème « Jeunesse au temps du SIDA » qui sera suivi par d’autres chaque année jusqu’en 1997. Les actes de ces colloques sont publiés avec le soutien de la Fondation Mérieux. Le bulletin de l’association est créé en 1989 avec la collaboration de Hédi Daoud, il paraît plusieurs fois par an jusqu’en 1998.

Par l’action de Christiane Charmasson, Présidente fondatrice (1987-1990), l’association prend son essor, se dote d’un siège social, d’un budget alloué par la Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Île-de-France (CRAMIF), et d’un secrétariat, assuré par Antigone Perakis.

De 1990 à 1995, Mariannick Merckx assure la présidence, poursuivant le travail engagé. Patrick Stoessel lui succède en 1996 jusqu’à la dissolution de l’association en 2000.

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Christiane Charmasson est la première présidente de l'association jusqu'en 1990 et membre fondateur, puis adhérente.

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