Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès (1996-...)

Organisation interne ou généalogie

La Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès (MAE), sous la triple tutelle du CNRS, de l’université Paris Nanterre et de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est un lieu de recherche et de formation à la recherche qui réunit plusieurs disciplines des sciences de l’homme et de la société : archéologie, préhistoire et protohistoire, ethnologie, anthropologie et sociologie comparative, ethnomusicologie, histoire ancienne et médiévale, lettres classiques. Elle est dirigée par Isabelle Sidéra, directrice de l’USR 3225 et de la MAE, directrice de recherche au CNRS, directrice adjointe du laboratoire Préhistoire et Technologie (PréTech) et Philippe Gervais-Lambony, directeur adjoint de la MAE, professeur à l’université Paris Nanterre, laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (Lavue).

La MAE regroupe 350 chercheurs et enseignants-chercheurs, 100 ingénieurs et techniciens et 400 doctorants travaillant sur tous les terrains du monde, de la préhistoire aux sociétés contemporaines. Tous sont réunis dans cinq laboratoires de recherche et une unité de service et de recherche.

Les laboratoires de recherche sont :

- Archéologies et Sciences de l’Antiquité, ArScAn (UMR 7041)

- Archéologie des Amériques, Archam (UMR 8096)

- Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative, Lesc (UMR 7186)

- Préhistoire & technologie (UMR 7055)

- Trajectoires (UMR 8215).

L’unité de service et de recherche (USR 3225) a la charge des services communs de la MAE : systèmes d’information, ingénierie documentaire, archives, communication et valorisation, ainsi qu’un pôle éditorial qui regroupe les ouvrages monographiques et collectifs de la MAE et 17 revues scientifiques.

L’interdisciplinarité structurelle des recherches met en œuvre des équipements et des outils de travail communs, notamment un service des archives, deux bibliothèques et une plateforme de microscopie et d’imagerie référencée au réseau national des MSH sous le nom Plateforme Spatio.

La MAE co-pilote le groupement de service 3378 qui a pour mission le développement du réseau Fédération et ressources sur l’Antiquité (Frantiq).

Les activités scientifiques de la MAE sont structurées autour de quatre axes scientifiques :

- Migrations et mouvements de population (responsables : Ismaël Moya, anthropologue, Lesc et Grégory Pereira, archéologue, Archam)

- Phénomènes de transition historique (responsables : Monica Heintz, anthropologue, Lesc et Christel Müller, historienne, ArScAn)

- Anthropologie funéraire et l’homme face à la mort (responsables : Gregory Delaplace, anthropologue, Lesc et Frédérique Valentin, archéologue, ArScAn)

- Devenir objet. De l’archéologie au design (responsables : Pascale Ballet, ArScAn, Emmanuel Grimaud, Lesc, Isabelle Sidéra, Pretech)

En 2014, pour la première fois, la MAE lance un appel à projets autour de ces axes.

Au 1er janvier 2020, la MAE devient la MSH Mondes et ses axes scientifiques sont redéfinis comme suit :

- Transitions – actuellement axe « Phénomènes de transition historique »

- Circulations – actuellement axe « Migrations et mouvements de population »

- Imaginaires

- Objets – actuellement axe « Devenir objet. De l’archéologie au design »

- Les sociétés humaines face à la mort – actuellement axe « L’anthropologie funéraire et l’homme face à la mort »

- L’être humain en sciences humaines et sociales

La formation à la recherche réunit trois écoles doctorales :

– École doctorale d’archéologie (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) – ED 112

– Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent (université Paris Nanterre) – ED 395

– Histoire (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) – ED 113

Le projet de ce qui est devenu la « Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie » est né à la fin des années 1970 du souhait de regrouper plusieurs laboratoires d’archéologie de la région parisienne et du développement des recherches en ethnologie et archéologie dans la jeune Université de Paris X-Nanterre.

Eric de Dampierre y constitue un département d’ethnologie et de sociologie comparative, tandis que René Ginouvès rassemble des équipes d’archéologues intéressés notamment par les questions de méthodologie. Les deux associent recherche et enseignement.

Le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) manifeste son intérêt pour le projet à partir de 1983 et apporte son appui à la construction d’un nouveau bâtiment sur le campus de l’Université de Paris X-Nanterre destiné à l’accueil de diverses équipes d’archéologie du CNRS, des Universités de Paris I et Paris X, qui étaient dispersées dans des locaux inadaptés. La première pierre est posée le 18 novembre 1994.

Le bâtiment, construit par l’atelier Jacques Levy entre 1994 et 1996 sur un terrain de l’Université de Paris X, compte quelques 7500 m² répartis sur six niveaux, avec des bureaux pour plus de 250 chercheurs, des salles de réunion, deux bibliothèques, des centres de documentation et d’archives, un hall d’entrée utilisé aussi pour des expositions temporaires de photographies et une cafétéria.

La Maison est inaugurée le 19 mai 1998, mais la convention de création de l’Unité Mixte de Service – UMS 844 (devenue le 1er janvier 2009 Unité de Service et de Recherche – USR 3225), a été signée par le CNRS, l'Université de Paris X et l'Université de Paris 1, le 9 décembre 1996.

Affiliée au Réseau national des Maisons des Sciences de l’Homme lors de sa création en 1999, la Maison René-Ginouvès, Archéologie et Ethnologie, devient dès lors une Maison des sciences de l’homme. Le Réseau est alors soutenu par une Action Concertée Incitative (ACI) du Fonds National de la Science (FNS). Fort de 23 Maisons, le Réseau est depuis 2006 organisé sous forme d’un Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS).

Directeurs de la MAE :

1er janvier 1996 - 31 décembre 1999. Olivier Picard, professeur des Universités

1er janvier 2000 - 31 décembre 2012. Pierre Rouillard, directeur de recherche au CNRS

1er janvier 2013 - 31 aout 2017. Frédéric Hurlet, professeur des Universités

Depuis le 1er septembre 2017. Isabelle Sidéra, directrice de recherche au CNRS