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Jusqu'en 1940, année de leur fusion, chacune des trois associations est dirigée par un conseil d’administration qui élit un président, bénévole, en son sein. Une assemblée générale des membres a lieu une fois par an. La SSBM a cette particularité d'avoir institué également un Comité des dames, aux niveaux central et local. Chacune anime un réseau de comités locaux bénévoles, auxquels sont rattachés leurs établissements, suivant le découpage de la France en régions militaires.
A partir de 1940, la Croix-Rouge française unifiée reste administrée par un conseil d'administration à la tête duquel siège un président bénévole élu.
Un niveau intermédiaire départemental, opérationnel, (conseils départementaux) est mis en place, suivant désormais le découpage administratif du pays. L'échelon régional réapparaît à partir des années 1980 avec la création des régions administratives. Les statuts modifient les dénominations et les attributions : à partir de 1996, les échelons locaux et départementaux ne gèrent plus désormais plus directement les établissements sanitaires ou sociaux dépendant de leur territoire et se concentrent sur les actions bénévoles. Ils deviennent délégations locales et départementales (1996), puis unités locales et délégations territoriales (2012). Les délégations régionales assurent la coordination des activités menées par les structures bénévoles et les établissements.
rico:history
La Croix-Rouge française est l'une des premières sociétés nationales du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à voir le jour, suite à l'action menée par le suisse Henry Dunant après la bataille de Solferino en 1859.
Elle est créée en 1864 sous le nom de Société de secours aux blessés militaires (SSBM). Des scissions donnent naissance à l’Association des dames françaises (ADF) en 1879, et à l’Union des femmes de France (UFF) en 1881. Toutes sont reconnues d'utilité publique. A partir de 1907, pour assurer leur représentation auprès du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), est créé un Comité central de la Croix-Rouge française. Cette coordination est renforcée en 1937 par la transformation du Comité en Conseil national, pour faciliter les relations avec les pouvoirs publics.
Les trois associations restent cependant indépendantes jusqu'au décret qui ordonne leur fusion le 7 août 1940, créant une Croix-Rouge française unifiée.
Leur but est principalement, à l'origine, le concours au soulagement des blessés et malades des armées. Ce rôle d'auxiliaire du service de santé des armées est confirmé par décret en 1878. Leur mission est de préparer, en cas de conflit, des structures hospitalières et de former des infirmières bénévoles, au sein de leur réseau de comités locaux et des hôpitaux et dispensaires-écoles créés à partir de 1896.
Ce but peut s'étendre à l'utilisation des moyens d'action en cas de catastrophe (ADF 1879, UFF 1881, SSBM 1909).
Durant la Grande guerre, fortes de leur assise, de leur réseau et de leur expérience, sous tutelle du Service de santé de l'armée, les associations déploient 68 000 infirmières, 1600 hôpitaux auxiliaires et infirmeries de gare à l'arrière et s'investissent dans la recherche des soldats disparus. Elles mènent des actions en faveurs des civils déplacés et dans les régions dévastées.
En 1919, concomitamment à la création de la Ligue internationale des sociétés de Croix-Rouge et Croissant-Rouge (actuelle FICR), le pacte de la Société des Nations (art.25) soutient l'action de la Croix-Rouge pour «l'amélioration de la santé, la prévention contre les maladies et, l'adoucissement de la souffrance dans le monde». La mise en œuvre se traduit par la création, sur tout le territoire, d'actions et de dispensaires généraux ou spécialisés dans la lutte contre la tuberculose, la protection maternelle et infantile. Parallèlement, les écoles des trois associations sont habilitées à former des infirmières, suite à la création du diplôme d’État (1922), puis des assistantes sociales.
En même temps que la Croix-Rouge de la Jeunesse (1922), un embryon de secourisme émerge avec les secours sur route (1927). Son réseau lui permet d'être active auprès des victimes de la crise de 1929. Enfin, elle déploie de nouvelles formations : infirmières pilotes/ parachutistes secouristes de l'air (IPSA) en 1934, conductrices ambulancières en 1939.
Suite à la défaite militaire de juin 1940, pour une action mieux concertée, particulièrement destinée aux prisonniers de guerre, les associations fusionnent en août 1940. La nouvelle Croix-Rouge française maintient sa présence auprès des populations fragilisées, crée ses propres équipes secouristes et participe au rapatriement des prisonniers de guerre et personnes déportées.
Moins impliquée dans le fait militaire depuis l’issue de la Seconde Guerre mondiale, l’association déplace son potentiel humain et matériel vers de nouveaux défis. Elle développe, spécialise et étend ses activités sanitaires, médico-sociales, sociales, de secourisme et de formation en France et dans le cadre de la solidarité internationale.
Au niveau national, la Croix-Rouge française participe à la création du plan ORSEC (1952) et aux dispositifs de protection des populations civiles. Elle développe son offre de formations secouristes auprès du grand public. L'association structure son action sociale quotidienne autour de l'aide aux population fragiles et précaires : petite enfance, personnes âgées, populations touchées par la crise à partir de 1980...
Avec une meilleure prise en charge sanitaire de la population due aux nouvelles lois hospitalières et à l’évolution de la médecine, l'association reconvertit et modernise ses établissements, comme les sanatoria. Elle les dirige vers les secteurs de la rééducation, créée des instituts médico-éducatifs, des maisons de retraite, des unités de soin palliatif, d'aide et de soins à domicile...
La formation professionnelle suit le même rythme et s’adapte aux évolutions des métiers : création de l’école des cadres infirmiers, spécialisation et affirmation des métiers d’infirmières et d’assistantes sociales. Les conductrices-ambulancières adaptent leur formation aux besoins de SMUR et SAMU dont elles accompagnent la création.
Ses interventions internationales deviennent régulières, aux côtés du CICR, de la FICR, des sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge, et s'intensifient dans les années 2000.
La CRF développe ses cinq domaines d’intervention (action sociale, métiers sanitaires et sociaux, urgence / secourisme, formation, solidarité internationale), les intensifie, y déploie des stratégies nouvelles, en accord avec l’évolution des besoins croissants d’une société en crise. Elle assure son rôle d’auxiliaire des pouvoirs publics dans tous ses domaines d’action, en coordination avec les acteurs sociaux privés et publics.
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