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La famille de Voyer de Paulmy d’Argenson est une famille anciennement implantée en Touraine et dont la noblesse est attestée depuis la fin du XIVe siècle. La famille porte « d’azur, à deux lions léopardés d’or couronnés du même armés et lampassés de gueules » et prend pour devise «Vis et prudentia vincunt». Elle a tenu les fiefs de Paulmy (Indre-et-Loire) et d’Argenson à Maillé (Indre-et-Loire), terre érigée en marquisat en 1700 en faveur de Marc-René de Voyer de Paulmy d’Argenson. Elle s’est particulièrement illustrée dans le service de l’État et a donné quelques prélats au cours de l’Ancien Régime. La famille compte plusieurs personnages connus depuis René de Voyer, comte d’Argenson (1596-1651), conseiller d’État et ambassadeur de France à Venise, son fils MarcRené, comte d’Argenson (1623-1700), aussi ambassadeur à Venise, et son petit-fils Marc René, premier marquis d’Argenson (1652-1721), lieutenant général de police, puis garde des sceaux, contrôleur général des finances et ministre d’État sous la Régence (1718-1720) et membre de l’Académie française. Ses notes et ses rapports de lieutenant général de police ont été édités au XIXe siècle (Paris, Henry, 1866, et Paris, Plon et Nourrit, 1891). Celui-ci a deux fils, René Louis et Marc Pierre. René Louis, deuxième marquis d’Argenson (1694-1757), intendant du Hainaut et secrétaire d’État des Affaires étrangères (1744-1747), laisse de nombreux écrits, publiés de son vivant ou après sa mort :Considérations sur le gouvernement de la France(1764),Essais ou Loisirs d’un homme d’État(1782),Journal et mémoires(Paris, Société de l’histoire de France, 1859-1867, 9 volumes) ;Lettres intimes(Paris, Messein, 1923). Il est le père d’Antoine René, marquis de Paulmy (1722-1787), puis 3e marquis d’Argenson (1757), ambassadeur en Suisse, en Pologne, à Venise, à Rome, secrétaire d’État de la guerre (1757-1758). Membre de l’Académie française, il possède une bibliothèque colossale d’environ cent mille volumes, noyau de l’actuelle bibliothèque de l’Arsenal, et publie lui-même de nombreuses œuvres parmi lesquelles uneBibliothèque des romans(40 volumes) et lesMélanges d’une grande bibliothèque(65 volumes). Frère cadet de René Louis, Marc Pierre, comte d’Argenson (1696-1764), lieutenant général de police, chancelier du duc d’Orléans, conseiller d’État, secrétaire d’État de la Guerre (1743-1757), intendant général des postes, est en butte à l’hostilité de Madame de Pompadour qui le fait exiler dans sa terre des Ormes (Vienne). Il est amateur d’art et bibliophile. Diderot et d’Alembert lui dédient l’Encyclopédie. Sa correspondance a été éditée par son descendant (Paris, Messein, 1922-1924, 2 volumes). Son fils, Marc René, marquis de Voyer (1722-1782) est lieutenant général des armées du roi, puis directeur des haras et gouverneur du château de Vincennes de 1754 à sa mort. Marc René Marie, 4e marquis d’Argenson (1771-1842), fils du précédent est ami de Lafayette, de Madame de Staël et de Saint-Simon ; il s’illustre par son opposition – tardive – à Napoléon en tant que préfet des Deux-Nèthes (Anvers), puis, comme député du Haut-Rhin, de l’Eure, de la Vienne, puis du Bas-Rhin de 1815 à 1834, par son rejet toujours plus radical de la Restauration et de la monarchie de Juillet. Son fils Charles Marc René, 5e marquis d’Argenson (1796-1862), conseiller général de la Vienne, est historien et antiquaire. De son fils Marc René, 6e marquis d’Argenson (1836-1897), sont issus Marc René, 7e marquis d’Argenson (1875-1931), historien, et Marc Pierre, comte d’Argenson (1877-1915), député de la Vienne, mort pour la France. Ce dernier est le père de Marc Pierre, 8e marquis d’Argenson (1906-1975), père de Marc René, 9e marquis d’Argenson (1948-1999), et de Jean Denis Melchior, 10e marquis d’Argenson (né en 1952).
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