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Née à Pontoise, le 9 septembre 1745, Rosalie ou Rose Ducrollay appartient au milieu de la bourgeoisie marchande : son père est marchand-mercier. Ayant reçu une très bonne instruction, peut-être chez les Ursulines de Pontoise, elle lit beaucoup, connaît les auteurs antiques et classiques et parle italien. C’est une femme acquise aux idées des Lumières.
Elle épouse secrètement à Paris, en 1777, Marc-Antoine Jullien, fils de Marc-Antoine Jullien, chirurgien à Bourg-de-Péage (Drôme) et de Claire Laval, et précepteur au service de la duchesse d’Enville. Ils ont trois fils : Marc-Antoine Jullien de Paris (1775-1848), Bernard, décédé de la variole à 18 mois en 1778, et Auguste, né en 1779. Occupée à éduquer ses enfants, à participer à la vie littéraire et intellectuelle de Romans-sur-Isère et de Valence, à élever des vers à soie, Rosalie mène une vie tranquille. A l’âge de dix ans, Marc-Antoine est envoyé au collège de Navarre, à Paris, et son père l’accompagne pour suivre ses études. Rosalie reste chez elle avec son fils cadet. Pendant deux ans, la famille est séparée mais se retrouve en 1787 et alterne des séjours dans la capitale et sur ses terres en Dauphiné.
En 1791, son mari est élu député suppléant de la Drôme à la Législative puis député titulaire à la Convention en 1792. Il se retire de la vie politique en octobre 1795. Durant la période de la Révolution française, ils sont fréquemment séparés et Rosalie écrit régulièrement des lettres à son époux, le mettant au courant des événements parisiens, des rumeurs de la presse ou de la rue, des séances à l’Assemblée nationale qu’elle suit avec ardeur, depuis les tribunes réservées ou au milieu du peuple, ou des débats survenus au club des Jacobins. Son fils aîné, envoyé en Angleterre en mai 1792, puis en mission en province pour le Comité de salut public de 1792 à 1794, est le deuxième destinataire de ses lettres. Rosalie Jullien est acquise à la cause républicaine. D’abord favorable à Pétion, puis proche de Robespierre, dont son fils est un des collaborateurs, elle prend ses distances avec son courant politique après Thermidor, afin de protéger son fils. Sous l’Empire, elle fait preuve d’un républicanisme modéré et se passionne pour la campagne d’Italie, ses deux fils ayant épousé la cause impériale et étant engagés dans ces combats. Mais elle ne prononce jamais le nom de Bonaparte. Sous la Restauration, les Jullien se retirent en Dauphiné.
Rosalie Jullien meurt le 28 avril 1824.
Jullien de Paris épouse en 1801 Sophie Nioche. Leur fille Stéphanie épouse Joseph-Philippe Simon, connu sous le pseudonyme de Lockroy. C’est leur fils, Edouard, futur ministre, qui édite la correspondance de son arrière grand-mère en 1881.
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Marc-Antoine Jullien est l'époux de Rosalie Ducrollay.
Marc-Antoine Jullien est le fils de Rosalie Jullien.
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