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La famille Begouën-Demeaux, originaire du Poitou, fonde une maison d’armement et de commerce colonial au Havre en 1725.
Né à Saint-Domingue, Jacques François Begouën (1743-1831) hérite de ce négoce atlantique et y fait fortune. Il effectue parallèlement une carrière administrative et acquiert en 1785 l’office anoblissant de secrétaire du roi en la chancellerie près le Parlement de Normandie. Il est élu, le 25 mars 1789 député du tiers aux états généraux pour le bailliage de Caux. Il se fait remarquer dans plusieurs discussions sur des questions commerciales, coloniales et financières. Il est notamment l’adversaire du décret sur les colonies et se fait (31 août 1791) l’écho des réclamations des armateurs du Havre qui en sollicitent l’abrogation. Sa modération le rend suspect en 1793. Il est incarcéré, avec plusieurs habitants du Havre, au château de Noirtot, près de Bolbec. Rendu à la liberté après le 9-Thermidor, il ne s’occupe, sous le Directoire, que de son commerce ; mais il accepte de Bonaparte après le 18-Brumaire divers titres et dignités. Nommé conseiller d’État le 5 floréal an XI, chevalier de la Légion d’honneur le 9 vendémiaire an XII, et commandeur du même ordre le 25 prairial, il est fait en outre (1808) chevalier et comte de l’Empire. Begouën signe l’avis du Conseil d’État portant que le comte Frochot, préfet du département de la Seine, avait « manqué de fermeté » dans la conspiration de Malet en 1812. Cette attitude ne l’empêche pas de se prononcer, deux ans plus tard, pour la déchéance de Napoléon. Il ne revient aux affaires qu’après les Cent-Jours, comme conseiller d’État, membre de la section de la marine et des colonies, puis comme président (1816) du collège électoral de la Seine-Inférieure, qui le nomme député le 4 octobre. En 1818, il défend à la Chambre des pairs le projet de loi sur la Banque de France. Admis au titre de conseiller d’État honoraire en 1820, il se retire dans sa terre du Valasse (Gruchet-le-Valasse), près du Havre, où il passe les dernières années de sa vie.
André Begouën-Demeaux (1778-1866), fils de Jacques François, est l’un des principaux armateurs au Havre de son temps et un homme politique local de sensibilité légitimiste. Il épouse Louise Flore Foäche, fille de Pierre Stanislas Foäche (1737-1806), chef d’une famille de négociants havrais. André Begouën prend part à la création de la Compagnie du port du Havre en 1818 et est président de la chambre de commerce et du tribunal de commerce, avant de devenir maire de la ville (1821-1830).
Parmi les descendants d’André Begoüen-Demeaux, plusieurs poursuivent la tradition commerciale de leurs ancêtres, comme son fils Gustave (1809-1885), négociant en coton, et son petit-fils Maxime (1857-1913), directeur de la Compagnie commerciale d’assurances maritimes du Havre. Maurice Begouën-Demeaux (1884-1970), fils de Maxime, est l’auteur de travaux de recherche sur l’histoire de la famille.
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