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Fils illégitime d’un industriel du textile de Manchester, Thomas Phillipps (1792-1872) voue une passion précoce aux livres et aux antiquités. Après des études à l’université d’Oxford (Oxfordshire), il succède à son père en 1818. Il reçoit alors un héritage substantiel qu’il emploie presque entièrement à l’achat de livres, acquis par lots entiers en Angleterre et sur le continent, où Phillipps profite notamment du marché des collections ecclésiastiques françaises dispersées à la Révolution. À court d’argent, il fait encore d’importants emprunts pour continuer à acheter, creusant l’endettement de sa famille. Entre 1820 et sa mort, Phillipps dépense ainsi entre 200 et 250 000 livres chaque année pour l’acquisition de documents, ce qui le conduit à réunir un ensemble colossal évalué à 40 000 volumes imprimés et 60 000 manuscrits, constituant « la plus riche et la plus nombreuse collection de manuscrits qu’un particulier ait jamais formée » (Henri Omont). Dès 1820, il devient membre de la Royal Society ; en 1821, il est fait baronet de Middle Hill. D’abord établie à Broadway (Worcestershire), sa bibliothèque et l’imprimerie qui l’accompagne depuis 1822 – Philipps souhaite faciliter l’accès aux textes qu’il conserve en les publiant – sont déménagées en 1862-1863 vers Thirlestaine House à Cheltenham (Gloucestershire). N’ayant pu trouver d’accord pour faire acheter sa collection par le British Museum, Sir Thomas Phillipps transmet ses collections à ses héritiers à charge de les conserver intactes. Malgré cela, ceux-ci commencent à les disperser dès 1886 et pendant près d’un siècle, de sorte qu’elles sont conservées aujourd’hui dans de très nombreux services d’archives et bibliothèques publics et privés.
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