Souza, Adélaïde de (1761-1836)

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A. de F. (1761-1836) (fr)
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Filleul, Adélaïde (1761-1836) (fr)
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Flahaut de La Billarderie, Adélaïde (1761-1836) (fr)
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Flahaut, Adélaïde de (1761-1836) (fr)
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Flahaut,Madame de (fr)
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La Billarderie, Adélaïde Flahaut de (1761-1836) (fr)
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Souza-Botelho, Adélaïde de (1761-1836) (fr)
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Souza, Adélaïde-Marie-Émilie de (1761-1836) (fr)
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Adélaïde Marie Émilie Filleul (1761-1836), dite Adèle, est née à Paris le 14 mai 1761. Elle est la fille de Charles François Filleul, commissaire en vin à Falaise, et d’Irène du Buisson de Longpré.

Orpheline de mère à 6 ans, elle est placée au couvent puis vit aux côtés de sa sœur, Julie des Ménars. Celle-ci lui fait épouser le 30 novembre 1779 un vieillard désargenté, mais aristocrate, Charles François, comte de Flahaut de La Billarderie. La jeune comtesse de Flahaut parvient à s'épanouir grâce au salon qu'elle anime dans son petit appartement du Louvre. Jusqu'aux premières années de la Révolution, son charme et son esprit y attirent des visiteurs de qualité : Morellet, Suard, Marmontel, Mme d'Albany, Alfieri, Gouverneur Morris, etc. Elle s'attache plus particulièrement à l'ambitieux abbé de Talleyrand, père putatif de Charles de Flahaut qui naît en 1785. Mais, émigrée à Londres en octobre 1792, elle ne peut compter sur son aide, Talleyrand ayant jeté son dévolu sur sa rivale, Mme de Staël. Privée de tout revenu, bientôt veuve, elle s'attache à Lord Wycombe qui l'encourage à publierAdèle de Sénange ou lettres de Lord Sydenham. Ce premier roman, d'un style tout du XVIIIe siècle, connaît un succès considérable, assurant la renommée à son auteur et, dans l'immédiat, lui procurant un revenu. A l'été 1794, Mme de Flahaut passe en Suisse, à Bremgarten, comme hôte du général de Montesquiou. Elle y trouve le jeune duc d'Orléans, Louis-Philippe, pour lequel elle intervient auprès de Gouverneur Morris afin d'organiser son départ pour l'Amérique. Au printemps 1795, elle l'accompagne jusqu'à Hambourg et s'y s'installe comme simple modiste. Elle fréquente alors les salons reconstitués au sein de la communauté d'émigrés et publie quelques articles dans leSpectateur du Nord.

Finalement, en août 1797, elle revient incognito à Paris et, non sans mal, parvient à blanchir son nom. Elle publie en 1799Émilie et Alphonse ou le danger de se livrer à ses premières impressions, dans la même veine que son premier roman, suivi en 1802 parCharles et Marie. Sa compagnie et son esprit étant toujours recherchés, les portes des salons à la mode de Fanny de Beauharnais et de Mme Tallien s'ouvrent à elle ; elle y retrouve ses anciennes relations et s'en fait de nouvelles, entrant ainsi dans l'intimité de Joséphine. Enfin, elle revoit un admirateur, rencontré à Hambourg alors qu'il était ambassadeur du Portugal à Copenhague : José Maria, marquis de Souza Botelho Mouraõ y Vasconcellos (1758-1825). D'un caractère aimable, issu d'une famille illustre, ce veuf jouit d'une fortune confortable et d'un rang social des plus respectables comme ministre plénipotentiaire à Paris. Mme de Flahaut, qui a atteint la quarantaine, ne peut décliner sa demande en mariage : elle l'épouse à Paris le 25 vendémiaire an XI [17 octobre 1802], devenant ainsi Mme de Souza, nom sous lequel l'histoire de la littérature l'a plus volontiers retenu. Mme de Souza remplit dignement son rôle d'ambassadrice mais, dès 1804, la détérioration des relations diplomatiques provoquent le rappel de son mari. Ayant accepté, à contrecœur, le poste de Saint-Pétersbourg, les Souza quittent Paris en avril 1805. Après une longue étape à Berlin, José de Souza choisit de démissionner et de se retirer à Paris. Mme de Souza reprend la plume, publiant en 1806Alphonse ou les épreuves maternelles, en 1808Eugène de Rothelin, suivis en 1811 parEugénie et Mathilde ou les Mémoires de la famille du comte de Revel. Occasionnellement, elle reçoit ses amis dans son hôtel particulier du faubourg Saint-Honoré : Mme de Rémusat, Morellet, Mme de Rumford, la duchesse d'Abrantès, Mme d'Albany, Sismondi, Benjamin et Gabriel Delessert ; des visiteurs anglais, espagnols et portugais viennent aussi voir José de Souza ; s'ajoutent encore des officiers de l'entourage de son fils, Charles de Flahaut, dont Mme de Souza suit avec soin la carrière, en frémissant à chaque départ en campagne. Elle se mêle également aux intrigues engendrées par la relation de son fils avec la reine Hortense. Ainsi, en 1811, elle se charge de la mise en scène visant à masquer l'identité de l'enfant né de leurs amours et qu'elle fait appeler Auguste Demorny. A la Restauration, elle doit se résoudre à l'exil de Charles de Flahaut en Grande-Bretagne, se consolant par son alliance avec une riche héritière écossaise et ses séjours en France en compagnie de ses filles.

Elle suit de près l'édition de ses œuvres complètes, y ajoutant deux romans,La comtesse de FargyetMademoiselle de Tournon, et assiste José de Souza, tout entier consacré à l'édition desLuisiadesde Camões. Veuve en 1825, elle tire tout son réconfort de l'éducation d'Auguste Demorny et voit avec satisfaction l'avènement de la Monarchie de Juillet : Louis-Philippe, n'ayant pas oublié son soutien en émigration, lui exprime sa reconnaissance en s'adjoignant les services de son fils. Mme de Souza écrit encore un peu, publiant en 1832La duchesse de Guise ou Intérieur d'une famille illustre dans le temps de la Ligue, et meurt à Paris le 19 avril 1836.

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Souza, Adélaïde de (1761-1836)
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Adélaïde de Souza est membre de la famille de Flahaut.

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Souza, Adélaïde de (1761-1836)
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Auguste de Morny est le petit-fils d'Adélaïde de Souza.

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Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est le père putatif du fils d'Adélaïde de Souza, Charles de Flahaut.

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Adélaïde de Souza est la belle-mère de Margaret de Flahaut.

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Adélaïde de Souza est la grand-mère d'Emily de Flahaut.

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Adélaïde de Souza est la grand-mère de Georgina de Flahaut, marquise de Lavalette.

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Adélaïde de Souza est la soeur de Julie Filleul, marquise de Ménars.

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Adélaïde de Souza est la mère de Charles de Flahaut.

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