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Durant la période de la guerre froide, et plus particulièrement du maccarthysme aux États-Unis d’Amérique (EUA), Ethel (1918-1953) et Julius Rosenberg (1915-1953), sont arrêtés, jugés et reconnus coupables d’espionnage au profit de l’URSS. Condamnés à mort le 5 avril 1951, les époux Rosenberg sont exécutés par électrocution le 19 juin 1953, à 20 heures, à la prison de Sing Sing (État de New-York). Ils laissent deux orphelins : Michael (né en 1943) et Robert (né en 1947), qui sont adoptés par la famille Meeropol, dont ils prennent le nom.
Dès l’arrestation des époux Rosenberg, une campagne de solidarité internationale est menée afin d’obtenir leur grâce. Ainsi, le 16 janvier 1952, la création aux États-Unis d'Amérique du premier groupe de soutien aux époux Rosenberg, leNational Commitee to Secure Justice in the Rosenberg Case, qui met en doute leur culpabilité, est officiellement annoncée. La même année, en France, des articles mettant en cause la validité du procès sont publiés dansLe Monde,L’Humanité,Ce soir,Combat, etc. Le 2 décembre 1952, le Comité français de défense des Rosenberg est créé à l’initiative du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP). Paul Vaillant en est le secrétaire général. L’année suivante, une demande de grâce est adressée au président des États-Unis d'Amérique et un meeting est organisé le 4 juin afin de sensibiliser l’opinion publique. Parallèlement, une collecte au profit des enfants des époux Rosenberg est organisée. N’ayant pas réussi à sauver leur vie, le Comité entreprend, après l’exécution des époux Rosenberg, de réhabiliter leur mémoire, de prouver leur innocence, de défendre le sort de Michael et Robert Meeropol. En 1975 se tient un gala pour la réhabilitation des époux Rosenberg, tandis que leurs enfants participent au cours du mois de septembre à une tournée promotionnelle en France.
En 1993, le Comité devient le Groupe d'initiative pour le réexamen de l'affaire Rosenberg, qui devient à son tour, en 1995, l’Association pour le réexamen de l'affaire Rosenberg (le nom d'Association pour l'étude et l'information concernant l'affaire de Julius et Ethel Rosenberg, d’abord envisagé, est finalement abandonné). Déclarée le 17 novembre à la préfecture, son objet est d' « informer et de sensibiliser l’opinion sur les conditions dans lesquelles Ethel et Julius Rosenberg ont été condamnés à mort aux États-Unis le 5 avril 1951 et exécutés le 19 juin 1953 sous l’accusation d’avoir livré le secret de la bombe atomique américaine à l’Union soviétique ». Son siège social est sis 89, rue Oberkampf, dans le 11e arrondissement de Paris.
Dans la continuité de l’action menée aux États-Unis d'Amérique par leNational Comitte to Reopen The Rosenberg Case, l’association milite pour la réouverture du procès afin que les époux Rosenberg soient innocentés. En 1993, le Groupe organise la conférence-débat « L’affaire Rosenberg 40 ans après ». Il adresse une lettre au président Bill Clinton, et aux commissions judiciaires du Sénat et de la Chambre de représentants afin d'obtenir le réexamen de l'affaire Rosenberg, mais il n'obtient pas de réponse positive. Une nouvelle lettre est rédigée le 5 mars 2000 et envoyée le 19 juin à l'ambassade des États-Unis d'Amérique en France, accompagnée d'une pétition. Suite à l'aveu de David Greenglass, le 5 décembre 2001, d'avoir produit un faux témoignage, l'association adresse une requête de révision au président George W. Bush en janvier 2003. En outre, en relation avec l’association la Ligue des Droits de l’Homme, l'association pour le réexamen de l'affaire Rosenberg étend son action à la lutte contre les exécutions capitales.
Le 10 février 1998, le siège social de l’association est transféré au siège social du MRAP, 43, boulevard Magenta, dans le 10e arrondissement de Paris. Le 4 avril 2011, l’association pour le réexamen de l’affaire Rosenberg transfère à la Ligue des Droits de l’Homme les missions de mémoire et d’histoire sur le sort des époux Rosenberg, ainsi que ses archives et le solde de ses avoirs.
Présidée par Albert Lévy, l’association compte notamment comme membres de son bureau Rosette Coryell (1916-200). Par ailleurs, de nombreux intellectuels, écrivains, artistes et universitaires ont apporté leur soutien à la cause défendue par l’association tout au long de son activité.
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