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Fils d’Olympe Célestine Charpentier et de Joseph Henri Corra, lieutenant de gendarmerie et chevalier de la Légion d’honneur, Émile Calyste Corra naît à Châteaudun, dans le département de l’Eure-et-Loir. Après des études au lycée de Nantes, il entend poursuivre des études de médecine quand des revers de fortune familiaux l'obligent à entrer dans l'administration à Châteaudun, en 1867, puis à Paris. Engagé volontaire dans la Défense nationale de 1870-1871, il regagne Paris après la Commune et cherche à y vivre de sa plume non sans difficulté. En 1873, il se marie à Lucile Meusnier et s’établit à Neuilly-sur-Seine, où il enseigne dans des établissements privés. Le 6 décembre 1874, il est élu conseiller municipal de cette commune, fonction qu’il conserve jusqu'en 1884. En 1876, il devient chroniqueur judiciaire au journal républicainL'Évènement.
Émile Corra se convertit au positivisme au cours des années 1870. Conçu par Isidore Marie Auguste François Xavier Comte (1798-1857), le positivisme est d’abord un système philosophique fondé sur la « loi des trois états ». D’après cette dernière, toute connaissance passe par trois états successifs : théologique, dans lequel l’humanité explique le monde en ayant recours à des êtres surnaturels ou à des dieux ; métaphysique, dans lequel elle a recours à des entités philosophiques, comme la nature ; et positif, dans lequel elle renonce à chercher des causes premières ou des causes finales pour s’en tenir aux « lois » établies par les faits. Le positivisme est ensuite un système politique qui doit permettre d’instaurer un nouvel ordre social régit par les lois de la « physique sociale » (science sociale désormais intitulée sociologie) et d’aboutir à une séparation définitive entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel. Enfin, le positivisme est une religion qui prévoit l’établissement d’un nouvel ordre spirituel pour le « gouvernement moral » des hommes : la religion de l’Humanité.
Émile Corra devient membre de la Société positiviste (SP) à partir de 1878 et l'un des collaborateurs de Pierre Laffitte (1823-1903), membre fondateur de cette société et alors directeur du mouvement positiviste. Intéressé par la question de l’enseignement populaire, il prend une part active à la diffusion de la doctrine. À partir de 1882, une série d'articles à caractère philosophique, dont plusieurs témoignent de son ralliement au positivisme, sont publiés dans les périodiquesL'Évènement,Le NationaletLa Gazette de Neuilly. Membre de l'Association des journalistes républicains français, il est également membre fondateur de l'Association de la presse judiciaire parisienne, dont il est président de 1885 à 1890.
En 1891, Émile Corra entre à l'office du Travail au sein du ministère du Commerce où, à l'initiative de Fernand Dubuisson, chef de cabinet de Jules Roche (1841-1923), les positivistes cherchent à appliquer la méthode sociologique à la résolution des problèmes de la classe ouvrière. Le 5 février 1893, il cosigne un projet de statuts pour la Société positiviste d’enseignement populaire supérieur (SPEPS), renommée Société positiviste d’enseignement populaire (SPEP), en 1904. Il en est le président jusqu’en 1928, puis le président d’honneur jusqu’à son décès. En 1904, il participe à la fondation de la Société d’enseignement populaire positiviste (SEPP), dont il est le président jusqu’en 1926.
Suite à une rupture avec Charles Jeannolle (1842-1914), successeur désigné par P. Laffitte à la direction du mouvement positiviste, une session extraordinaire du Comité positif occidental est réunie le 8 avril 1906. Au cours de cette réunion, la création de la Société positiviste internationale (SPI) est entérinée et Émile Corra en est nommé le président. Il occupe cette fonction jusqu’en 1928, puis devient président d’honneur jusqu’à son décès. À ce titre, il participe également au lancement de laRevue Positiviste Internationale, afin de développer la propagande du positivisme.
Parents de trois enfants, Émile Corra décède le 23 juin 1934 et sa veuve le 1er juillet 1938.
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