Brion, Hélène (1882-1962)

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Brion, Hélène, Rose, Louise (fr)
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Hélène Brion est née le 27 janvier 1882 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), d'un père officier. Sa famille est originaire des Ardennes où elle passe son enfance, auprès de sa grand-mère paternelle. Elle fait ses études à Paris, débute comme institutrice en 1905 et adhère au syndicat des instituteurs dès sa formation, ainsi qu'au Parti socialiste. Elle est surtout une militante féministe et milite plus tard en faveur du socialisme et du syndicalisme révolutionnaire. Elle appartient aux organisations suivantes : Le suffrage des femmes, l'Union fraternelle des femmes, La Fédération féminine universitaire, la Ligue pour le droit des femmes, l'Union française pour le suffrage des femmes, la Ligue nationale du vote. En 1912, après le congrès de Chambéry, la répression s'abat sur le syndicat des Instituteurs, Hélène Brion contribue à combler les défections au Conseil fédéral par des militants décidés à résister au pouvoir : c'est alors qu'elle y fait son entrée.

Elle est également déléguée de la Fédération de l'Enseignement au comité confédéral de la CGT. Après la démission de Joly (1913), secrétaire général de la fédération, Cottet le remplaçe et Hélène Brion est nommée au secrétariat adjoint (janvier 1914) puis devient secrétaire général par intérim, et Loriot, trésorier. Ni l'une, féministe, ni l'autre, socialiste, ne sont des militants de formation syndicaliste. Hélène Brion exprime des idées pacifistes, le 30 juillet 1914, dans un article deLa Bataille syndicaliste: « Aux féministes, aux femmes », elle rallie, avec Loriot, sans hésiter, les positions majoritaires SFIO et confédérales sur la « Guerre du droit ». puis n'a aucune activité jusqu'en juin 1915. Au cours d'une réunion de dirigeants à Tours (Indre-et-Loire), le 13 juin 1915, elle affirme l'opposition du bureau fédéral à la propagande pacifiste. Mais au congrès fédéral réuni à la Grange-aux-Belles (Paris Xe) le 14 août suivant, Hélène Brion et Loriot se rallient aux thèses minoritaires de Mayoux, de Bouet et de Fontaine. Le congrès décide de développer la propagande pacifiste en liaison avec Monatte, Merrheim et la fédération des Métaux ; Hélène Brion s'y consacre, ainsi qu'à la reconstruction de l'Internationale. Elle vote désormais avec la minorité du comité confédéral ; au congrès fédéral de Paris (14-15 juillet 1916), elle regrette publiquement son attitude passée. Elle envoie à Merrheim, en octobre 1916, une « Adresse féministe pour la reprise des relations internationales » dont la première phrase est la suivante : « Nous qui n'avons rien pu pour empêcher la guerre puisque nous ne possédons aucun droit civil ni politique, nous sommes de cœur avec vous pour en vouloir la fin ». Elle fait alors partie du comité pour la reprise des relations internationales et du comité intersyndical d'action contre l'exploitation de la femme. Au congrès national SFIO (décembre 1915), et dès janvier 1916, elle a la joie d'écrire à Bourderon qu'elle a gagné la section socialiste de Pantin aux thèses minoritaires.

En 1917, elle diffuse des brochures zimmerwaldiennes [pacifistes ou défaitistes], et des tracts ou des papillons politiques. En conséquence elle est inculpée et suspendue sans traitement, fin juillet 1917, puis arrêtée le 17 novembre suivant. Hélène Brion comparait devant le premier conseil de guerre en mars 1918, sous l'inculpation de propagande défaitiste par la diffusion de tracts et brochures. A son procès, elle se défend devant un tribunal bien disposé à son égard. Dans une longue déclaration elle se réfère à son féminisme constant, pour justifier son pacifisme présent, assumant sa condition de femme et le sentiment contre la barbarie, contestant aussi le droit de la juger pour délit politique. Elle admet l'envoi des brochures du Comité pour la reprise des relations internationales, ainsi reconnait-elle les faits, en les minimisant, remarquant que ses propres articles n'ont jamais été poursuivis et désavoue toute violence. De nombreux collègues et habitants de Pantin témoignent en sa faveur, dont le député Dalbiez, les féministes Nelly Roussel, Séverine et Marguerite Durand, les membres de la CAP Socialiste, Verfeuil et Jean Longuet, et des syndicalistes. Après un réquisitoire presque élogieux et une plaidoirie médiocre, elle est condamnée à trois ans de prison avec sursis. Libérée par le jugement, Hélène Brion est révoquée, avec effet du 17 novembre 1917. Elle s'adonne alors de nouveau à la propagande féministe, entreprend une « Encyclopédie féministe », et édite un hebdomadaireLa lutte féministe. En janvier 1925, elle est réintégrée dans ses fonctions d'institutrice par le Cartel des Gauches.

Après la dernière guerre, Hélène Brion préside encore l'association « Femmes de la libération humaine ». De plus, elle rédige de nombreux articles ou collabore à divers périodiques :La Bataille syndicaliste,La Vague,Le Journal du Peuple,L'École Émancipée,La Révolution prolétarienne, et également dans la presse féministe. Hélène Brion décède à Ennery (Val-d'Oise) en août 1962 à l'âge de 80 ans.

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Lieu de décès

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Lieu de naissance

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Ville d'exercice de son activité d'institutrice

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1938-12-31 (xsd:date)
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Institutrice.

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1909-01-01 (xsd:date)
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1919-12-31 (xsd:date)
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Membre de la Fédération nationale des syndicats d'instituteurs (FNSI), d'abord secrétaire générale adjoint (janvier 1914), devient secrétaire générale (août 1915), puis se détache du mouvement syndicaliste après la Grande guerre.

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1914-01-01 (xsd:date)
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1925-12-31 (xsd:date)
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Milite pour la SFIO (1914), puis adhère au parti communiste suite au congrès de Tours (1920) jusqu'en 1925. Préside l'association « Femme de la libération humaine ».

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1921-12-31 (xsd:date)
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Éditrice de périodiques féministes et rédige de nombreux articles politiques ou féministes publiés dans divers périodiques et la presse féminine.