France. Commission du pouvoir exécutif (1848)

Organisation interne ou généalogie

La commission exécutive est composée d'Arago, Garnier-Pagès, Marie de Saint-Georges, Lamartine et Ledru-Rollin.

Son secrétaire Pagnerre, avait voix délibérative dans le conseil des ministres.

La commission nomma hors de son sein les ministres suivants : à l'Intérieur, Adrien Recurt, avec Nicolas Carteret comme sous-secrétaire d'État ; aux Affaires étrangères, Jules Bastide, avec Jules Favre comme sous-secrétaire d'État ; aux Finances, Charles Duclerc ; à la Justice, Adolphe Crémieux (du 9 mai au 7 juin) puis Eugène Bethmont (du 7 au 24 juin) ; aux Travaux publics, Ulysse Trélat ; à l'Agriculture et au Commerce, Ferdinant Flocon ; aux Cultes, Eugène Bethmont ; à l'Instruction publique, Hippolyte Carnot, avec Jean Reynaud comme sous-secrétaire d'État ; à la Guerre, Charras (du 9 au 17 mai) puis Louis Eugène Cavaignac (du 17 mai au 24 juin) ; à la Marine et aux Colonies, l'amiral Casy, avec Raymond de Verninac Saint-Maur comme sous-secrétaire d'État (du 6 au 24 juin).

L’Assemblée nationale élue en avril 1848 désigna le 9 mai une commission à laquelle elle confia le pouvoir exécutif. Ses cinq membres, tous issus du gouvernement provisoire que remplaçait la commission, furent nommés le lendemain. Un secrétaire ayant voix délibérative leur fut adjoint le 11 mai. Les ministres de ce nouveau gouvernement étaient nommés en dehors de la commission du pouvoir exécutif, contrairement à la pratique qui avait été celle du gouvernement provisoire, instance collégiale dont les membres s’étaient distribués les portefeuilles.

Le nouveau régime dut faire face le 15 mai à une tentative de renversement par les socialistes (dont l’ouvrier Albert, Barbès, Blanqui et Raspail) qui se virent dès lors écartés du pouvoir ; la fermeture des ateliers nationaux le 21 juin alimenta le mécontentement populaire. Les « journées de juin » précipitèrent la fin de la commission le 24 juin 1848, lorsque l’Assemblée nationale confia par décret les pouvoirs exécutifs au général Cavaignac, qui reçut le 28 juin par un nouveau décret le titre de président du Conseil et la capacité de nommer les ministres.