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Raoul d'Astier de la Vigerie (1850-1922) épouse le 2 mai 1881 Jeanne Masson Bachasson de Montalivet (1860-1936).
Ils ont huit enfants :
Henri d'Astier de la Vigerie épouse le 16 novembre 1920 Louise Vivé (1896-1982).
Ils ont quatre enfants :
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Henri d'Astier de la Vigerie est né le 11 septembre 1897 à Villedieu-sur-Indre (Indre) dans une famille de propriétaires rentiers ; son père, polytechnicien, avait démissionné de l’armée en 1886. Après son baccalauréat, il s’engage en 1915 pour la durée de la guerre dans l’artillerie de tranchée. Il quitte l’armée en 1920 avec le grade de lieutenant et trois blessures ; il est promu chevalier de la Légion d’honneur en 1921.
Durant l’entre-deux-guerres, il côtoie le monde des affaires, le cinéma et la presse ; parmi ses réalisations on peut citer la société d’actualités cinématographiques France Actualités (1932) ou l’hebdomadaire nationalisteJeune France(1936). Sur le plan politique, ses idées monarchistes font de lui un proche de l’Action Française.
Lieutenant d’artillerie en 1939-1940, il s’engage dans une résistance précoce en camouflant du matériel puis en faisant du renseignement au profit des Anglais dans le réseau de la chaîne franco-belge dont sera issu le réseau Orion, avec Georges Piron de la Varenne et Alain Griotteray.
En janvier 1941, il se replie en Algérie. À Oran puis à Alger, il prend contact avec les premiers groupes locaux de résistants et entreprend la structuration de la résistance en Afrique du Nord.
Il est l’un des membres de ce que l’on nommera le « groupe des cinq » avec Jacques Tarbé de Saint-Hardouin, Jacques Lemaigre-Dubreuil, Jean Rigault et le colonel Van Hecke, chef des Chantiers de la Jeunesse. Ce « directoire » s’emploie à faire basculer l’Afrique du Nord dans le camp des alliés en préparant un plan d’insurrection destiné à faciliter leur débarquement et en négociant avec le général Giraud choisi pour incarner la résistance non gaulliste.
Henri d'Astier de la Vigerie, qui a été nommé commissaire adjoint des Chantiers de la Jeunesse (juillet 1942), utilise cette couverture pour se concentrer sur la prise d’Alger. Il participe notamment les 22-23 octobre 1942 aux entretiens de Cherchell où les représentants de la Résistance rencontrent le général Clarke et Robert Murphy, afin de préparer le débarquement imminent (opération Torch). Dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942, la prise de contrôle d’Alger par les insurgés est une réussite.
Le 17 novembre 1942, Henri d'Astier de la Vigerie est nommé secrétaire adjoint aux affaires politiques, responsable notamment de la police, dans le gouvernement de l’amiral Darlan, Haut-commissaire pour la France en Afrique, ce dernier ayant réussi, avec le soutien des Américains, à retourner la situation en sa faveur.
Dans les semaines qui suivent, Henri d'Astier de la Vigerie est étroitement mêlé aux manœuvres politiques destinées à faire émerger une alternative à Darlan. C’est le sens du bref séjour du comte de Paris à Alger ou de la mission de son frère, François d’Astier de la Vigerie, au nom du général de Gaulle, qui aboutit à la constitution d’un comité directeur pour rallier l’Algérie à la France libre ; Henri en devient membre avec René Capitant et Louis Joxe.
L’assassinat de l’amiral Darlan, le 24 décembre 1942, entraîne son incarcération entre janvier et septembre 1943 pour complot contre la sûreté de l’État. La procédure est finalement close par un non-lieu et plus rien ne s'oppose à ce que le rôle éminent dans la Résistance d'Henri d'Astier de la Vigerie soit reconnu : il est fait Compagnon de la Libération le 30 octobre 1943 puis désigné, le 2 novembre 1943, délégué à l’Assemblée consultative provisoire et membre de la commission de la Défense nationale au titre de la résistance extra-métropolitaine.
Désireux de participer activement à la libération de la France, il crée le 4 mai 1944 les commandos de France, composés de jeunes évadés du territoire métropolitain. Avec le grade de capitaine, il est inspecteur général des troupes d’assaut et de choc. En août 1944, il se met en congé de l’Assemblée consultative (il démissionnera en octobre) pour débarquer en Provence le 17 août, à la tête d’un groupe de commandos, le Détachement spécial. Rattaché à la 1re division blindée, celui-ci combat dans la vallée du Rhône, dans les Vosges et en Alsace.
Le 1er novembre 1944, le Détachement spécial est intégré à la demi-brigade de choc du lieutenant-colonel Gambiez. Henri d'Astier de la Vigerie est promu commandant en décembre 1944 et prend la tête du groupe des commandos de France, une des composantes de la demi-brigade. Il fait toute la campagne avec la 1re Armée du général de Lattre de Tassigny jusqu’à la capitulation allemande en mai 1945.
Après 1945, Henri d'Astier de la Vigerie peine à trouver une place à la hauteur de son rôle pendant la guerre. Tenté par une carrière politique, il pense se présenter à Alger en 1945, échoue aux législatives de novembre 1946 puis de juin 1951 dans l’Oise.
Il évolue dans le monde des affaires, et s’intéresse de nouveau à la presse (l’agence d’information ADI,L’Étoile du Soiren 1946, le projet d'hebdomadaireMessidoren 1947) et aux associations dans lesquelles il défend ses idées nationalistes et anticommunistes, comme Défense des libertés françaises (1947) ou le Front des forces françaises (1949).
Il meurt le 10 octobre 1952 à Genève.
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Délégué à l'Assemblée consultative provisoire
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