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Ferdinand Buisson est né le 20 décembre 1841 à Paris dans une famille protestante. Il est le fils de Pierre Buisson, juge d’instruction au tribunal de Saint-Étienne, et d’Adèle de Ribeaucourt, fille d’un tisserand picard.
Élève au collège de Saint-Étienne, Buisson poursuit ses études au lycée de Saint-Étienne qu’il quitte à 16 ans à la mort de son père. Il se rend alors à Paris où il donne des leçons pour subvenir aux besoins de sa mère et de ses frères, tout en continuant ses études. Buisson entre au lycée Condorcet où il prépare le concours d’entrée à l’École normale supérieure. Recalé au concours en raison de sa santé fragile, Ferdinand Buisson s’oriente vers la philosophie et se classe deuxième à l’agrégation en 1868.
En 1866, refusant de prêter serment à l’Empire, Ferdinand Buisson choisit de s’exiler en Suisse à Neuchâtel où il enseigne jusqu’en 1870. C’est à cette époque que Buisson fait la connaissance d’autres Français proscrits comme lui par l’Empire et ardent défenseurs de la démocratie et de la paix. Sa vocation politique s’éveille et Ferdinand Buisson participe au premier congrès international de la Ligue de la paix et de la liberté qui a lieu à Genève 1867. Deux ans plus tard, il participe au second congrès à Lausanne.
Buisson rentre en France en 1870 dès la proclamation de la Troisième République et s’enrôle dans la garde nationale. Il prend alors une part active à la vie politique de la municipalité du 17e arrondissement de Paris. En décembre 1870, Ferdinand Buisson créé l’orphelinat municipal du 17e arrondissement, premier orphelinat laïque, dont il prend la direction. Il devient ensuite inspecteur de l’enseignement primaire de 1872 à 1886.
Désireux d’aider les enfants issus de milieux défavorisés, Ferdinand Buisson obtient grâce à l’appui du ministre de l’Instruction publique, Jules Simon, d’être nommé à la direction des établissements scolaires parisiens. Cette nomination soulève une vague de protestations dans les milieux catholiques et protestants orthodoxes et contraint Jules Simon à relever Buisson de ses fonctions. Buisson est alors nommé secrétaire de la Commission de statistiques de l’enseignement primaire et est chargé, à ce titre, de documenter les pratiques pédagogiques dans le monde. Le 31 août 1878, Buisson est nommé inspecteur général de l’instruction publique avant de prendre la direction de l’Enseignement primaire le 10 février 1879 à la demande de Jules Ferry, successeur de Jules Simon à l’Instruction publique. Il occupe ce poste jusqu’en 1896. En 1890, Buisson devient professeur de pédagogie à la Sorbonne. Docteur ès Lettres en 1891, il est nommé à la chaire de Science de l’éducation de la Sorbonne en 1896. Dans le cadre de la rénovation du système éducatif, Ferdinand Buisson s’efforce avec Jules Ferry de proposer un enseignement plus vivant et plus riche du français ; il retire ainsi aux écoles normales la préparation du brevet élémentaire et tente de réformer l’orthographe mais il se heurte à une vive opposition qui l’accuse de faire baisser le niveau de l’orthographe en France.
En 1898, Ferdinand Buisson se range du côté du capitaine Dreyfus et participe alors à la création de la Ligue des droits de l’homme. Il prend la présidence de la ligue de 1914 à 1926.
Élu député radical-socialiste dans la 2e circonscription du 13e arrondissement de Paris lors des élections législatives de 1902, Ferdinand Buisson conserve son siège jusqu’en 1914. A la Chambre, il défend notamment l’enseignement professionnel obligatoire et le droit de vote des femmes. A la tête de la Ligue de l’enseignement de 1902 à 1906, il participe à l’élaboration des lois sur la laïcité. En 1905, Buisson préside la Commission parlementaire qui rédige le texte de la loi de séparation des Églises et de l’État. En 1914 et durant la Première Guerre mondiale, Ferdinand Buisson défend l’Union sacrée. Après un échec aux élections législatives de 1914, il est de nouveau élu député de 1919 à 1924 et participe à la réconciliation franco-allemande, notamment après l’épisode de l’occupation de la Rhur par l’armée française en 1923. Partisan de la Société des Nations, il reçoit le prix Nobel de la paix en 1927 avec Ludwig Quidde, historien et homme politique allemand, pour son action en faveur du mouvement pacifiste. Après un nouvel échec aux élections législatives de 1924, Ferdinand Buisson se retire dans l’Oise, à Thieuloy-Saint-Antoine
Auteur d’un monumental Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire en 1882, Ferdinand Buisson a également écrit de nombreux ouvrages sur l’enseignement, la religion et la laïcité.
Ferdinand Buisson meurt le 16 février 1932 à Thieuloy-Saint-Antoine à l’âge de 91 ans.
Mandats parlementaires :
• Député de la Seine du 11 mai 1902 au 31 mai 1914.
• Député de la Seine du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924.
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Ferdinand Buisson enseigne de 1866 à 1870.
Ferdinand Buisson est inspecteur de l’enseignement primaire de 1872 à 1886.
Ferdinand Buisson est député de la Seine de 1902 à 1914 et de 1919 à 1924.
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