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Pierre Marie PhilippeAristideDenfert-Rochereau (1823-1878) naît à Saint-Maixent dans une famille d'ancienne bourgeoisie de confession protestante originaire de Jarnac, de René Clovis Denfert-Rochereau, percepteur des contributions directes, et de son épouse Constance David de Lanoüe.
Il est élève à l'École polytechnique en 1842-1845 puis il intègre l'École d'application de l'artillerie et du génie de Metz. En 1847, il est affecté au 2e régiment du génie avec le grade de lieutenant. Il se distingue lors de l'expédition de Rome de 1849 et participe ensuite à la guerre de Crimée en 1855, puis est en poste en Algérie de 1860 à 1864. Il épouse en 1852 Pauline-Louise-Henriette Surleau-Goguel, d’une ancienne famille de Montbéliard, avec laquelle il a deux enfants : Pauline (1853-1947) et Aristide (1854-1934).
Nommé chef du service du génie à Belfort en 1864, Denfert-Rochereau demande et obtient la construction d’un fort sur le plateau de Bellevue (à l’actuel emplacement du cimetière) et le renforcement des redoutes en terre, aménagées aux Perches par le général Lecourbe lors du siège de 1815.
Gambetta, ministre de la Guerre, nomme le lieutenant-colonel Denfert-Rochereau le 19 octobre 1870 au grade temporaire de colonel. Dans le contexte de la guerre franco-prussienne, il est confronté dès novembre 1870 à l'attaque, puis au siège des armées allemandes, menées par le général prussien August von Werder assisté de Udo von Tresckow. Il mène alors, avec sa garnison de 15 000 hommes et la population de la ville, une résistance vigoureuse de cent trois jours, contre les 40 000 soldats de Werder. Le 3 octobre, il répond à von Tresckow qui lui demande de capituler, cette phrase devenue célèbre : « Nous connaissons l'étendue de nos devoirs envers la France et envers la République et nous sommes décidés à les remplir ».
Ce n'est que le 18 février 1871, sur un ordre du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Louis Adolphe Thiers, qu'il accepte de quitter, librement et invaincu, Belfort avec ses troupes et ses armes, évitant ainsi l'humiliation d'une défaite. Denfert-Rochereau y gagne son surnom de « Lion de Belfort » et verra sa promotion comme colonel confirmée alors que son exploit lui aurait valu sans doute le grade de général de brigade.
Denfert-Rochereau est élu député du Haut-Rhin à l'Assemblée nationale en juillet 1871, où il soutient la politique de Léon Gambetta. En 1872, il est délégué au synode national de l'Église réformée, où il soutient le courant protestant libéral. Il s'oppose à François Guizot et à Charles Bois, du courant protestant orthodoxe, contre l'adoption d'une confession de foi. Il est à nouveau élu à l'Assemblée nationale en février 1876, mais cette fois dans le 6e arrondissement de Paris. Lors de la crise du 16 mai 1877, il est l'un des signataires du manifeste des 363. Il est aussi réélu en octobre 1877 et est confirmé dans ses fonctions de questeur.
Il meurt quelques mois plus tard à Versailles. Il est inhumé, aux côtés de son épouse, dans le cimetière de Montbéliard.
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