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Dès la création de l’association, son organe exécutif se constitue sous le nom de Comité, qui procède à l’élection d’un Bureau, de composition classique : président et vice-président, trésorier et secrétaire (éventuellement dit « général ») et leurs adjoints éventuels ; le Bureau est reconduit ou renouvelé après chaque assemblée générale de l’association, tenue annuellement sauf exception et qui elle-même renouvelle une partie du Comité.
En pratique, les orientations et les actions principales de l’association sont décidées par le Comité, lors de ses réunions (de 6 à 8 par an) dont le procès-verbal est ensuite rédigé et approuvé. Le Comité se fait assister par des commissions, chargées de préparer les décisions sur des thèmes spécifiques. Le nombre de ces commissions a varié au cours du temps, selon les besoins du Comité et le mode de gestion du président de la Société amicale. En 1946, elles sont au nombre de treize (finances, annuaire, placement, bulletin, caisse de secours, etc.) mais leur nombre est le plus souvent proche de la demi-douzaine. Elles sont cinq dans les dernières années de la vie de l’association.
Les premiers groupes régionaux sont créés en 1911. Ils sont juridiquement indépendants de l’association (statuts, quoique standardisés par l’association, et budget propres…). Certains sont particulièrement actifs, en premier lieu le groupe de Paris à qui l’association délègue l’organisation d’évènements de portée nationale (en particulier le bal annuel, à partir de 1924). Les premiers groupes régionaux hors métropole (Algérie, Maroc) sont créés au début des années 1930. En 1967, on dénombre, hors le groupe de Paris, 15 groupes régionaux et 2 groupes étrangers (entretemps, certains ont été créés et ont disparu, comme en Indochine). C’est à partir de 1967 que la « zone de chalandise » de ces groupes régionaux est alignée sur le périmètre des régions administratives définies, à l’époque, par le gouvernement de la Ve République. On compte 15 groupes régionaux en 1967. En 2018, on comptait 18 groupes régionaux et 23 groupes internationaux (répartis en 4 grandes zones géographiques).
Au début des années 1950, l’association désigne des « délégués de société » (ultérieurement « correspondants d’entreprise »), dont le rôle est de favoriser les échanges entre diplômés dans l’entreprise et entre les diplômés et l’extérieur. Au même moment, des « délégués de promotion » sont chargés de renforcer les liens entre l’association et les camarades, adhérents ou non, issus d’une même promotion de l’École.
Des groupes professionnels sont institués en 1970 (ils sont 12 en 2018) et, en 2006, est créé « Supélec au féminin », lieu d’échanges entre les femmes diplômées de Supélec.
L’association a toujours employé quelques salariés : secrétaires ou assistantes, « secrétaire administratif » (dit ultérieurement « général », puis « délégué général ») à partir de 1923, cadre communication plus tard.
Leur nombre a toujours été faible (une demi-douzaine au maximum), au contraire d’autres associations d’ingénieurs, d’une part faute de ressources, d’autre part pour laisser aux membres bénévoles la direction de l’association et la conduite effective de la plupart de ses actions, les salariés étant « au service » des bénévoles.
L’association a établi son siège aux adresses successives suivantes :
- rue de Staël, Paris (locaux de l’École supérieure d’électricité) en 1895 puis à nouveau à partir de 1900 ;
- rue des Grands augustins, Paris, de 1896 à 1900 ;
- Malakoff (locaux de l’ESE) à partir de 1927 ;
- rue de la Baume, Paris, à partir de 1940 environ ;
- rue de Staël, Paris (locaux de la Société française des électriciens), à partir de 1957 ;
- rue des Martyrs, Paris, de 1961 à 1994 ;
- avenue Gourgaud, Paris, de 1994 à 2020.
Le premier local dont l’association est propriétaire est celui de la rue des Martyrs, qu’elle vend pour déménager dans l’hôtel particulier qu’elle a acquis, avenue Gourgaud à Paris, où elle reste jusqu’à sa fusion-absorption au sein de CSA.
rico:history
La création de l’École supérieure d’électricité et celle de la Société amicale des ingénieurs de l'École supérieure d'électricité s’inscrivent, à la fin du XIXe siècle, dans le courant de l’essor des industries électriques et des télécommunications, à la suite du succès que remporte l’exposition internationale d’électricité, organisée à Paris en 1881.
De la création à la fusion-absorption
L’histoire de l’association dénommée, depuis 2007, Les Supélec, est liée à celle de l’École supérieure d’électricité, dite aussi Supélec.
L’École d’application de l’électricité est fondée, à côté du Laboratoire central d'électricité (ouvert en 1888), par la Société internationale des électriciens (SIE), mieux connue sous le nom de Société française des électriciens (SFE), qu’elle prend quelques années plus tard. L’École accueille sa première promotion en 1894 et est rebaptisée en 1896 École supérieure d’électricité (ESE ou plus récemment Supélec).
Dès leur sortie de l’École, quelques élèves, parmi les huit de la première promotion et les stagiaires sortis l’année précédente du Laboratoire central d’électricité, décident de créer une « Société amicale des anciens élèves du Laboratoire central d’électricité », dont l’objectif est d’« établir des relations amicales entre tous les membres, qui leur permettra ainsi de se soutenir réciproquement ». Ils tiennent une assemblée préliminaire le 12 juillet 1895, nomment Paul Perrin président de la Société, font approuver les statuts de cette dernière le 31 juillet et tiennent leur première Assemblée générale le 3 décembre 1895.
Entre 1895 et 2018, l’Association change de nom à quelques reprises :
- dès 1896, elle est renommée « Société amicale des ingénieurs de l'École supérieure d'électricité » ;
- en 1968, elle devient « Société des ingénieurs de l’École supérieure d’électricité » ;
- puis, en 1993, « Les ingénieurs Supélec » ;
- enfin « Les Supélec » à partir de 2007, dans le cadre d’une modification de statuts entérinée par décret du 14 avril 2009.
L’assemblée générale réunie le 3 décembre 2018 approuve la fusion-absorption de l’association Les Supélec au sein de l’Association des Centraliens (AECP), la nouvelle association prenant le nom de CentraleSupélec Alumni (CSA). Cette fusion-absorption est elle-même la conséquence logique de la fusion des deux écoles Supélec et Centrale Paris, au sein de CentraleSupélec. La création de CSA est officiellement entérinée par décret du 10 janvier 2020.
Statuts et buts
Les statuts sont mis à jour plusieurs fois au cours des presque 125 ans de vie de l’association, soit pour refléter une évolution de ses buts, de son organisation ou de son fonctionnement, soit pour satisfaire aux évolutions de la législation et de la réglementation françaises encadrant les associations, dont le texte fondateur (la « loi de 1901 ») est d’ailleurs postérieur à la création de la « Société amicale des anciens élèves du Laboratoire central d’électricité ».
En 1895, les membres fondateurs de l’association se fixent comme objectif d’« établir des relations amicales entre tous les membres, qui leur permettra ainsi de se soutenir réciproquement ».
Dès novembre 1897, le Comité décide que seuls les diplômés de l’École supérieure d’électricité peuvent devenir, sur leur demande, membres de l’association.
L’association est déclarée, dans le Journal officiel du 22 décembre 1921, au titre de la loi de 1901.
En 1924, de nouveaux statuts fixent quatre buts à l’association :
- établir entre tous ses membres des relations amicales, leur fournir toutes indications utiles pour leur placement ;
- maintenir entre eux un contact étroit par des réunions et publications périodiques, ainsi que par l’installation d’un bureau et d’une bibliothèque ;
- resserrer les relations entre ses membres et veiller à la défense de leurs droits ;
- venir en aide à ses membres et, le cas échéant, à leur père, mère, veuve ou enfants dans le besoin.
En 1948, de nouveaux statuts sont adoptés, assignant notamment deux buts supplémentaires à l’association :
- aider à la plus haute valeur possible l’enseignement de l’ESE ;
- défendre les droits des membres lorsque sont en jeu les intérêts généraux des ingénieurs ESE ou de l’École.
Ces objectifs sont encore enrichis au fil du temps pour, en 2018, dans la dernière version des statuts, consister à :
1 - établir et maintenir entre tous les anciens élèves diplômés de l'École supérieure d’électricité (Supélec), dénommée ci-après l’École, des liens d'amitié et de solidarité, entretenir et faciliter les échanges à caractère professionnel et établir des relations privilégiées entre ceux-ci et l’ensemble de la communauté Supélec ;
2 - défendre la valeur des diplômes délivrés par l’École et les droits des membres de l’Association lorsque sont en jeu les intérêts généraux des diplômés de l’École supérieure d’électricité ou de l'École elle-même ;
3 - promouvoir l'École, ses diplômes et son image, contribuer à porter à la plus haute valeur possible la qualité et le rayonnement de son enseignement et de sa recherche, en France et à l’international ;
4 - aider ses membres à étendre leurs connaissances générales et professionnelles, et notamment à mettre à jour ces connaissances, et à exercer en France et à l’international des activités qui leur permettent de mettre en valeur leurs qualités en occupant des positions en rapport avec leurs capacités ;
5 - venir en aide à ses membres en difficulté et, le cas échéant, à leur famille ;
6 - assurer la diffusion des connaissances scientifiques et techniques relevant des domaines d’excellence de l’École, en facilitant par toutes formes de communication la prise de connaissance et la mise en œuvre pratique d’inventions et de découvertes ainsi que le développement de l’innovation ;
7 – assurer, par tous moyens appropriés, la promotion des études scientifiques et du métier d’ingénieur, en particulier auprès des élèves de l’enseignement secondaire, ainsi que la sensibilisation des acteurs de l’orientation et de la formation des élèves, en s’associant à toute initiative lancée par des organismes publics ou privés ;
8 - mettre à disposition des pouvoirs publics et institutionnels les capacités d’expertise de l’association sur des sujets de sa compétence, directement ou au travers d’organismes fédérateurs ;
9 - entretenir et faciliter les relations professionnelles, associatives et amicales avec d’autres associations de diplômés français et étrangers ;
10- créer et développer des relations fortes et de proximité entre les anciens élèves diplômés par Supélec et les élèves de l’École, en particulier en leur permettant d’accéder à l’ensemble des services offerts par l’association.
L’association entreprend à partir de 1922 les démarches de reconnaissance d’utilité publique, qu’elle obtient en février 1924 et conserve par la suite.
L’association compte 150 membres en décembre 1901 (après la sortie de la sixième promotion de l’ESE), 850 en octobre 1920, 2 089 début 1930, 3 400 en octobre 1954, 5 600 en 1964…
Activités
Le « placement » des « camarades » (c’est-à-dire, en termes plus contemporains, l’aide à la recherche d’un emploi des ingénieurs de l’ESE) est, dès l’origine et jusqu’à la fusion-absorption de l’association, l’un des objectifs majeurs de celle-ci, pour lequel elle constitue d’emblée une petite équipe dédiée.
L’objectif de « soutien » de camarades en situation difficile se traduit par la création, dès 1913, d’une caisse de crédits d’études (accordant des prêts sur l’honneur à quelques élèves de l’École pendant leurs études) et à celle, en 1915, d’une caisse de secours, qui va être mise à contribution de façon significative pendant et après la Grande Guerre, auprès des familles de camarades morts ou blessés au combat. Ces deux fonds sont alimentés par les dons de membres ou, parfois, de parents de ceux-ci.
Les autres activités de l’association consistent, à l’origine, à organiser des banquets entre camarades, promouvoir l’association auprès des élèves de l’École pour qu’ils viennent la rejoindre à leur sortie…
L’association publie à partir de 1904 un bulletin, bimestriel ou trimestriel, à la parution parfois irrégulière et au financement (recettes publicitaires) souvent difficile. Il cesse de paraître pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce bulletin est remplacé, à partir du printemps 1957, par une nouvelle revue, FLUX, qui paraît jusqu’en novembre-décembre 2019, à la fin du processus de fusion-absorption de l’Association au sein de CSA.
La parution d’un annuaire, recensant les membres de l’association et, en général, tous les ingénieurs diplômés de l’ESE, a longtemps été irrégulière en raison de son coût et de la difficulté de mettre à jour les informations y figurant (pour chaque membre, adresse et activité professionnelle).
Selon les propres termes de son président en décembre 1901, les débuts de la Société ont été difficiles et il semble que cette situation ait quelque peu duré au début du XXe siècle. La crise économique qui débute à la fin des années 1920, puis la Seconde Guerre mondiale, sont d’autres périodes difficiles pour l’association, qui néanmoins a su se régénérer ensuite à chaque fois.
Jusqu’à la fin de l’année 1916, l’association n’entretient avec l’ESE que des liens assez lâches. Un projet de réforme de l’École initié par la Société française des électriciens incite alors l’association à formuler des vœux pour faire évoluer le recrutement de l’École (à l’époque majoritairement sur titre). Bien plus tard, en des circonstances analogues (projet de réforme), l’association fait à nouveau entendre sa voix et tente, avec un succès inégal, d’influer sur le recrutement ou le cursus de formation de l’École, en particulier dans les années 1920 et 1930, à partir de 1945 ou à la fin des années 1950.
L’année 1919 et les suivantes sont marquées par une intense activité mémorielle de l’association. Plus de 130 camarades sont tombés lors des combats de la Grande Guerre. Les commémorations organisées à l’initiative de l’association ou de ses membres prennent des formes multiples : services religieux annuels ; plaque commémorative, apposée dans l’entrée de l’ESE, rue de Staël (une autre est érigée en 1927 dans les nouveaux locaux de l’École à Malakoff) ; brochures commémoratives, « Livre d’Or », indiquant notamment tous les noms des camarades morts, leurs dates et lieux de naissances, leurs diplômes d’enseignement supérieur, un bref curriculum vitae professionnel puis le récit des circonstances de leur mort, avec d’éventuelles citations militaires ; énumération du nom des morts au début de chaque assemblée générale de l’association.
Sur une plus petite échelle, les morts de la Seconde Guerre mondiale sont également célébrés.
Dès les années 1920, l’Association s’emploie à faire reconnaître, par les employeurs, le diplôme de l’ESE au même niveau que celui d’autres grandes écoles, plus anciennes et plus prestigieuses, comme Polytechnique, les Mines, les Ponts et Chaussées, Centrale Paris. Cette préoccupation perdure longtemps et est même ravivée par les nationalisations opérées après la Seconde Guerre mondiale dans les secteurs des industries électriques (EDF en particulier), des transports (SNCF, RATP) et des télécommunications, voire d’autres secteurs employant de nombreux ingénieurs Supélec (Charbonnages).
Au-delà du cas des ingénieurs Supélec, l’association œuvre activement à la défense du titre d’ingénieur, notamment au sein de la Fédération des syndicats d’ingénieurs (ultérieurement Fédération des associations, sociétés et syndicats français d’ingénieurs, la FASSFI) dont elle est l’une des associations fondatrices en 1929. Plus largement, l’association s’implique plus fortement, après la Libération, dans des actions débordant largement le périmètre de ses membres et des ingénieurs de l’ESE : participation active à des fédérations d’associations d’ingénieurs, interventions auprès des instances dirigeantes de l’ESE et des ministères de tutelle de l’École, interventions au plus haut niveau d’entreprises nationalisées. Le fait que deux de ses présidents aient longtemps occupé un siège de sénateur et, pour l’un d’eux, des fonctions ministérielles, n’est pas étranger à cet activisme, couronné d’un certain succès.
L’association accueille favorablement le rapprochement de Supélec et de Centrale Paris, au début du XXIe siècle tout en étant vigilante sur les valeurs de Supélec. Elle participe à la définition du nouveau cursus de CentraleSupélec.
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