France. Cabinet de Michel Rocard, Premier ministre (1988-1991)

Organisation interne ou généalogie

Directeur du cabinet

• Jean-Paul Huchon (10 mai 1988 – 16 mai 1991)

Directeur adjoint du cabinet

• Yves Lyon-Caen (17 mai 1988 - 17 octobre 1990)
• Alain Prestat (17 octobre 1990 - 16 mai 1991)

Chef de cabinet

• Jean-Claude Petitdemange, (17 mai 1988 - 12 juillet 1989)
• Yves Colmou (12 juillet 1989 – 16 mai 1991)

Chef adjoint

• Yves Colmou (17 mai 1988 - 12 juillet 1989)
• Jean-François Thouvenot, sous-préfet (21 septembre 1990 - 15 mai 1991)

Cabinet militaire

• Bernard Norlain, chef du cabinet militaire à compter du 4 juillet 1988
• remplacé par Jean-Marie Menu le 14 décembre 1989.

Chargé de mission auprès du Premier ministre

• Antoine Prost (17 mai 1988 - 26 septembre 1990)

Conseiller pour les relations avec le Parlement

• Guy Carcassonne : relations avec le Parlement (17 mai 1988 - 15 mai 1991)

Conseillers auprès du Premier ministre

• Roger Godino, ingénieur des ponts et chaussées, du 17 mai 1988 au 16 mai 1991,
• Charles Gosselin, préfet, du 17 mai au 7 novembre 1988,
• André Salomon, du 17 mai 1988 au 11 octobre 1989.

Conseillersdiplomatiques

• Philippe Petit, ministre plénipotentiaire, du 16 février 1990 au 15 janvier 1991,
• Jean-Maurice Ripert, conseiller des affaires étrangères, du 15 janvier au 16 mai 1991

Cheffe du secrétariat particulier

• Catherine Le Galiot, du 17 mai 1988 au 4 juillet 1988
• Marie-Thérèse Varnier, du 4 juillet 1988 au 15 mai 1988.

Conseillers

• Alain Bergougnioux, maître de conférences, du 23 janvier au 16 mai 1991, affaires sociales,
• Jacques Mistral, du 8 septembre 1989 au 16 mai 1991, affaires économiques,
• Rémy Pautrat, du 29 mai 1989 au 16 mai 1991, sécurité,
• Jacques Rigaudiat, du 13 juin 1990 au 23 janvier 1991, affaires sociales,
• Pierre Zemor, du 17 mai au 4 juillet 1988.

Conseillers techniques

• Alain Bergougnioux, maître de conférences, du 2 décembre 1989 au 23 janvier 1991 (nommé conseiller), éducation,
• Jacqueline Chabridon, du 17 mai 1988 au 3 avril 1989, relations avec la presse,
• Benoît Chevauchez, administrateur civil, du 8 septembre 1989 au 2 avril 1991, budget,
• Bernard Cottin, conseiller commercial, du 15 janvier au 16 mai 1991, commerce extérieur,
• Denis Delbourg, conseiller des affaires étrangères, du 23 février 1990 au 16 mai 1991, relations avec la presse,
• Pierre Encrevé, professeur d’université, du 2 décembre 1989 au 16 mai 1991, culture et francophonie,
• Sylvie François, administrateur civil, du 19 juillet 1989 au 16 mai 1991, renouveau du service public,
• François Gouesse, ingénieur agronome, du 8 septembre 1989 au 16 mai 1991, agriculture, tourisme, pêche, commerce et artisanat,
• Gérard Grunberg, directeur de recherche au CNRS, du 2 décembre 1989 au 16 mai 1991, opinion publique,
• Jean Hébrard, du 23 janvier au 16 mai 1991, éducation et recherche,
• Sylvie Hubac, maître des requêtes au Conseil d’État, du 8 septembre 1989 au 16 mai 1991, communication,
• Gilles Jacquin de Margerie, inspecteur des finances, du 18 octobre 1990 au 16 mai 1991, emploi, consommation et industrie,
• Louis Joinet, conseiller technique, du 17 mai 1988 au 10 juillet 1989,
• Marie-Thérèse Joint-Lambert, inspecteur général des affaires sociales, du 17 mai 1988 au 3 avril 1989, affaires sociales,
• André Larquier, administrateur civil, du 17 mai 1988 au 2 décembre 1989, culture et communication,
• Dominique Lefebvre, conseiller référendaire à la Cour des comptes, du 29 juin 1990 au 16 mai 1991, santé et protection sociale,
• Olivier Mallet, inspecteur des finances, du 2 avril au 16 mai 1991, budget,
• Gérard Massin, ingénieur des ponts et chaussées, du 17 mai 1988 au 16 mai 1991, logement, environnement, transports et aménagement du territoire,
• Jean-François Merle, du 17 mai 1988 au 12 décembre 1989, départements et territoires d’outre-mer, puis du 18 juillet 1990 au 16 mai 1991
• Jacques Mistral, professeur d’université, du 18 octobre 1988 au 8 septembre 1989 (nommé conseiller), économie,
• Ariane Obolensky, administrateur civil, du 17 mai au 18 octobre 1988, économie, finances et budget,
• Grégoire Olivier, ingénieur des mines, du 23 janvier au 16 mai 1991, environnement et industrie,
• Rémy Pautrat, du 7 novembre 1988 au 29 mai 1989 (nommé conseiller), sécurité,
• Dominique Perreau, ingénieur civil des mines, du 17 mai 1988 au 11 août 1989, économie internationale,
• Philippe Petit, conseiller des affaires étrangères, du 17 mai 1988 au 16 février 1990 (nommé conseiller), affaires étrangères,
• Alain Prestat, conseiller technique pour l'industrie, les postes et télécommunications et l’espace, du 17 mai 1988 au 17 octobre 1990 (nommé directeur adjoint du cabinet)
• Bérengère Quincy, conseiller des affaires étrangères, du 16 février 1990 au 16 mai 1991, affaires européennes,
• Jacques Rigaudiat, du 3 avril 1989 au 13 juin 1990 (nommé conseiller), travail et emploi,
• Jean-Maurice Ripert, secrétaire des affaires étrangères, du 16 février 1990 au 15 janvier 1991 (nommé conseiller diplomatique), affaires étrangères,
• Yvon Robert, inspecteur général de l’administration de l’éducation nationale, du 4 juillet 1988 au 19 juillet 1989, éducation,
• Henri Rouilleault, administrateur de l’INSEE, du 29 juin 1990 au 16 mai 1991, affaires sociales,
• Marisol Touraine, du 29 juin 1990 au 16 mai 1991, défense,
• Jean-François Vincensini, administrateur civil, du 18 octobre 1988 au 1er septembre 1989,
• Philippe Wahl, maître des requêtes au Conseil d’État, du 11 octobre 1989 au 16 mai 1991, fiscalité et finances.

Chargés de mission

• Jérôme Adam, administrateur civil, du 17 mai 1988 au 31 janvier 1990, commerce extérieur,
• Alain Bergougnioux, maître de conférences, du 17 mai 1988 au 2 décembre 1989 (nommé conseiller technique), enseignement supérieur,
• Marie Bertin, relations avec la presse, 4 juillet 1988 – 16 mai 1991
• Pierre Brana, du 17 mai au 4 juillet 1988,
• Benoît Chevauchez, administrateur civil, du 19 août 1988 au 8 septembre 1989 (nommé conseiller technique), budget,
• Bernard Cottin, conseiller commercial, du 31 janvier 1990 au 15 janvier 1991 (nommé conseiller technique), commerce extérieur,
• Denise Mairey, chargée de mission pour les relations avec la presse, 4 juillet 1988-16 mai 1991,
• Christophe Delbacq, du 24 avril au 16 mai 1991, relations avec la presse,
• Denis Delbourg, conseiller des affaires étrangères, du 19 août 1988 au 23 février 1990 (nommé conseiller technique), affaires étrangères,
• Loïc Deraison, du 17 mai 1988 au 10 novembre 1989, entreprises en difficulté,
• Pierre Encreve, professeur d’université, du 4 avril au 2 décembre 1989 (nommé conseiller technique), bicentenaire de la révolution française et francophonie,
• Germain Ferec, administrateur civil, nommé le 19 août 1988 , relations du travail et fonction publique,
• François Gouesse, ingénieur agronome, du 17 mai 1988 au 8 septembre 1989 (nommé conseiller technique), agriculture, tourisme, pêche, commerce et artisanat.
• Gérard Grunberg, directeur de recherche au CNRS, du 17 mai 1988 au 2 décembre 1989 (nommé conseiller technique), opinion publique,
• Jean Hébrard, du 26 septembre 1990 au 23 janvier 1991 (nommé conseiller technique), éducation et recherche,
• Sylvie Hubac, maître des requêtes au Conseil d’État, du 17 mai 1988 au 8 septembre 1989 (nommée conseillère technique), communication,
• Louis Joinet, du 10 juillet 1989 au 15 mai 1991, justice, les libertés publiques et les droits de l'Homme,
• Daniel Lecrubier, magistrat, du 19 octobre 1989 au 16 mai 1991, justice,
• Jacques Maillard, secrétaire des affaires étrangères, du 26 février au 16 mai 1991,
• Olivier Mallet, inspecteur des finances, du 17 mai 1988 au 30 août 1989, protection sociale et santé,
• Teresina Martinet, ingénieur en chef des mines, du 19 août 1988 au 10 avril 1990, industrie,
• Jacques Mistral, professeur d’université, du 17 mai 1988 au 18 octobre 1988 (nommé conseiller technique), macroéconomie,
• Grégoire Olivier, ingénieur des mines, du 10 avril 1990 au 23 janvier 1991 (nommé conseiller technique), environnement et industrie,
• Jean-Claude Petitdemange, à partir du 12 juillet 1989,
• Bérengère Quincy, conseiller des affaires étrangères, du 19 août 1988 au 16 février 1990 (nommée conseillère technique), affaires européennes,
• Jacques Rigaudiat, du 19 août 1988 au 3 avril 1989 (nommé conseiller technique), travail emploi,
• Jean-Maurice Ripert, secrétaire des affaires étrangères, du 19 août 1988 au 16 février 1990 (nommé conseiller technique), affaires étrangères,
• Henri Rouilleault, administrateur de l’INSEE, du 30 juin 1989 au 29 juin 1990 (nommé conseiller technique), affaires sociales,
• Michel Taly, administrateur civil, du 17 mai 1988 au 30 août 1989, fiscalité,
• Marisol Touraine, du 4 juillet 1988 au 29 juin 1990 (nommée conseillère technique), défense,
• Laurence Trebucq, magistrate, du 29 mai au 19 octobre 1989, justice,
• Manuel Valls, du 12 juin 1990 au 16 mai 1991, jeunesse et sports,
• Anne Voisin, du 12 septembre 1990 au 16 mai 1991.

Attachés parlementaires

• Jean-Pierre Pouzoulet du 17 mai 1988 au 31 août 1989, remplacé par remplacé par Catherine Le Galiot le 8 septembre 1989,
• Manuel Valls, du 4 juillet au 12 juin 1990 (nommé chargé de mission), remplacé par Christophe Cevasco.

Attachée de presse

• Marie Bertin, du 17 mai 1988 au 4 juillet 1988.

Nommé Premier ministre par décret du 10 mai 1988, puis renouvelé dans ses fonctions après les élections législatives (décret du 23 juin 1988), Michel Rocard fait appel à son principal collaborateur, Jean-Paul Huchon, comme directeur du cabinet (arrêtés des 10 mai, 17 mai, 23 juin et 4 juillet 1988).

Le cabinet est structuré en un ensemble de réseaux et de cercles, plutôt que de façon proprement hiérarchique, ce qui constitue une différence majeure avec les équipes de ses deux prédécesseurs, Laurent Fabius et Jacques Chirac. La répartition des tâches au sein du cabinet de Michel Rocard obéit, en effet, plus à une évaluation individuelle des compétences et de la disponibilité pour traiter une question qu'à un organigramme. Ainsi, toute décision de quelque importance passe systématiquement par l'avis de deux ou trois des principaux membres du cabinet. Ce système, sans doute dû en grande partie à Jean-Paul Huchon, permet de ne pas paralyser le processus ou inhiber la capacité de proposition des conseillers techniques.

Le premier cercle est constitué de proches du Premier ministre. Tous sont nommés par l’arrêté du 17 mai 1988. Outre les collaborateurs anciens comme Jean-Paul Huchon et Guy Carcassonne, conseiller pour les relations avec le Parlement, d’autres sont vite intégrés à l'équipe :

• Yves Lyon-Caen, directeur adjoint du cabinet jusqu’au 17 octobre 1990,
• Jean-Claude Petitdemange, chef de cabinet (jusqu’au 12 juillet 1989) puis chargé de mission,
• et Yves Colmou, chef adjoint puis chef de cabinet à compter du 12 juillet 1989.

Laissée vacante, la fonction de chef adjoint de cabinet sera reprise par Jean-François Thouvenot, sous-préfet, le 21 septembre 1990.

Le second cercle est formé de collaborateurs choisis pour leur compétence ou leur expérience, appelés à devenir les chefs de file des grands dossiers. Peuvent être cités :

• Antoine Prost, chargé de mission auprès du Premier ministre pour les questions d'éducation, nommé le 17 mai 1988, partant le 26 septembre 1990,
• Louis Joinet, conseiller technique (du 17 mai 1988 au 10 juillet 1989) puis chargé de mission pour la justice, les libertés publiques et les droits de l'Homme,
• Alain Prestat, conseiller technique pour l'industrie, les postes et télécommunications et l’espace, puis directeur adjoint du cabinet après le départ d'Yves Lyon-Caen (le 17 octobre 1990), ces deux derniers conseillers ayant en commun d'avoir été membres des cabinets de Pierre Mauroy et Laurent Fabius,
• Jean-François Merle, nommé conseiller technique le 17 mai 1988 pour les départements et territoires d’outre-mer qui eut notamment en charge le dossier de la Nouvelle-Calédonie, avant de quitter le cabinet le 12 décembre 1989 puis de le réintégrer le 18 juillet 1990.

Les autres collaborateurs se répartissent de manière plus traditionnelle suivant les grands secteurs ministériels, selon un subtil équilibre entre compétences, affinités politiques et représentation des grands corps de l'État. Il convient de remarquer les vagues successives de promotion de chargés de mission en conseillers techniques qui s’étalent de septembre 1989 à juin 1990.

Les fonctions de Michel Rocard prennent fin le 15 mai 1991 par décision du président de la République.