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Henri Noguères est né le 13 novembre 1916 à Bages (Pyrénées-Orientales), il est le fils de Louis Noguères, avocat au barreau de Paris, et de Madeleine Noguères.
Il entreprend des études de droit et de philosophie à Paris et milite aux Jeunesses socialistes à partir de 1932. Il est secrétaire du groupe des Étudiants socialistes de Paris en 1934-1935 et président du Front universitaire en 1935.
En 1936, il commence une carrière de journaliste professionnel comme rédacteur stagiaire au quotidien de la SFIOLe Populaire(1936-1938).
Appelé au service militaire, il sort aspirant le jour même de la déclaration de guerre. Il fait la campagne de 1940 dans les Ardennes avec le 329e régiment d’infanterie. Blessé par un éclat d’obus le 15 mai 1940, il est évacué par les Allemands et passe un an de captivité en Allemagne au Stalag XVII A, avant d’être rapatrié sanitaire en juin 1941.
Il termine ses études de droit et s’inscrit au barreau de Paris en novembre 1942 où il plaide pendant un an, notamment devant la section spéciale de la cour d'appel de Paris.
Adhérant au Comité d'action socialiste (CAS) de la zone nord, et à l'antenne parisienne de Libération-Sud, Henri Noguères entre dans la clandestinité en novembre 1943. Il est chef régional du mouvement Franc-Tireur à Montpellier (région R3, Languedoc-Roussillon), adjoint au chef régional du Parti socialiste clandestin et membre du comité régional des MUR (MLN) pour le Languedoc-Roussillon ; il est également chef de mission de 2e classe au réseau Action R3 qui dépend du BCRA. Arrêté par les SS à la veille du débarquement de Provence, il s’évade et participe aux combats pour la libération de la région R3.
Chargé par le gouvernement d’Alger de préparer la mise en place dans les deux zones des émetteurs de la Radiodiffusion française, il est nommé à la Libération délégué régional du ministère de l’Information au commissariat de la République de Montpellier (septembre-novembre 1944).
Après une expérience politique comme candidat à l’élection cantonale du 23 septembre 1945 dans le canton de Vinça (Pyrénées-Orientales), où il est battu dès le premier tour par le candidat communiste, Henri Noguères reprend le journalisme dans la presse écrite et les médias audiovisuels. Tout en étant, en 1946, directeur du journal parlé de la Radiodiffusion française, il est chef des services politiques duPopulairede 1944 à 1946, puis rédacteur en chef de 1946 à 1948, mais, en désaccord avec Guy Mollet, il rejoint leProvençalcomme éditorialiste (1948-1950).
En 1950, avec Georges Lustac, il crée une concurrente à l’AFP, l’Agence centrale parisienne de presse, dont il est directeur-rédacteur en chef de 1950 à 1958. Il participe également à la fondation d’Europe n° 1 en 1954.
En 1956, Henri Noguères est rappelé comme chef de bataillon de réserve en Algérie. Ce séjour conforte ses positions anticolonialistes et l’amène à quitter le Parti socialiste.
Hostile au retour au pouvoir du général de Gaulle en mai 1958, il participe à la création du Parti socialiste autonome (PSA) en 1959, puis en 1960 à celle du Parti socialiste unifié (PSU). Il réadhère au Parti socialiste en 1969 et, au congrès d’Épinay (1971), il soutient le courant Defferre-Mitterrand. Mais déçu par l’évolution de la politique du Parti socialiste, il le quitte en 1988.
Comme son père, il manifeste un grand intérêt pour l’Histoire et s’y consacre après 1958. Comme scénariste et dialoguiste, il écrit pour la Radiodiffusion et produit des émissions dramatiques historiques à la télévision et à la radio.
Il est aussi rédacteur en chef de la revueAux carrefours de l'histoire, de 1960 à 1964 et co-directeur de la revueJanus, supplément de la revueMiroir de l'Histoire.
Comme auteur, Henri Noguères s'intéresse surtout à la Seconde Guerre mondiale et mène à bien de 1967 à 1981 une importanteHistoire de la Résistance en Franceen collaboration avec Jean-Louis Vigier et surtout avec Marcel Degliame-Fouché.
Henri Noguères est aussi éditeur chez Robert Laffont (directeur administratif et directeur des collections historiques de 1962 à 1966) et chez Flammarion (secrétaire général de 1966 à 1976).
Il est à l’origine, avec André Tollet et Christian Pineau, de la création du musée de la Résistance nationale (MRN), installé d’abord à Ivry-sur-Seine puis à Champigny-sur-Marne.
Henri Noguères, déjà membre de la Ligue des droits de l’homme dans sa jeunesse, réadhère en 1958 et devient président de la 3e section et membre du comité central. Il succède à Daniel Mayer à la présidence de la Ligue en 1974. De 1975 à 1984, il se prononce contre les tribunaux d'exception, la loi "anti-casseurs" et la loi "sécurité et liberté ", mais il refuse le ministère de la Défense des droits de l’homme que lui propose François Mitterrand dès son élection en 1981.
Réinscrit au barreau de Paris depuis 1976, il se spécialise dans le droit de l’édition tout en plaidant dans les grands procès concernant les droits de l’homme, particulièrement après 1984. Avocat des syndicalistes CGT de Citroën et de Renault, ainsi que de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) pour défendre la mémoire de Marcel Paul (1985), il est aussi l’un des avocats des parties civiles au procès Barbie (1987).
Henri Noguères meurt le 14 novembre 1990 à Paris.
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Avocat, plaide devant la Section spéciale (1942-1943)
Producteur d’émissions (1958-1964)
Un des fondateurs du PSU (1960)
Producteur d’émissions (1964-1974)
Membre de la SGDL (1973-1990)
Avocat de la FNDIRP (1985)
Henri Noguères est le fils de Louis Noguères.
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Archives de la Ligue des droits de l'homme conservées à La contemporaine (Nanterre)
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