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Georges Voiturier est né le 17 juillet 1920 à Meudon (Hauts-de-Seine) dans une famille de la bourgeoisie catholique et conservatrice. En 1936, alors âgé de 16 ans, Georges Voiturier rejoint les Jeunesses patriotes où il lutte activement contre le Front populaire. Il devient anticommuniste.
Renvoyé en 1937 de l’école primaire supérieure de Versailles sans diplôme, Georges Voiturier est placé comme coulissier auprès de la maison Rivaud&Cie.
Lorsque la guerre éclate en septembre 1939, Georges Voiturier décide de s’engager dans l’aviation. Il ne parvient toutefois pas à intégrer l’armée de l’air car la visite médicale le déclare inapte à servir dans le personnel navigant. Lors de l’exode de mai-juin 1940, il quitte Meudon avec sa famille et passe les premiers mois du conflit dans le Limousin. De retour à l’automne 1940, il cherche à rejoindre, sans succès, les Forces françaises libres (FFL) et le général de Gaulle pour continuer le combat.
Suite à la déclaration de guerre de l’Allemagne à l’URSS le 22 juin 1941, Georges Voiturier décide de s’engager aux côtés des Allemands pour lutter contre le communisme. Le 11 mars 1943, il rejoint ainsi la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF) et s’engage pour la durée de la guerre contre l’URSS. La LVF constitue alors le 638e régiment d’infanterie français de la Wehrmacht.
Le 20 juin 1943, Georges Voiturier part sur le front de l’Est. Il est affecté à Bobr (Biélorussie) au poste d’agent de liaison. La LVF a pour mission de protéger la route et la voie ferrée Minsk-Moscou des attaques des résistants qui entravent les transports d’hommes et de matériel vers le front. Il participe à la grande opération de ratissage, l’opération Morocco, déclenchée le 27 janvier 1944 dans une zone occupée par des résistants dans la forêt de Smorki. Blessé durant le combat, il reçoit la croix de guerre légionnaire avec palmes ainsi que la médaille française des blessés militaires.
Après avoir été hospitalisé durant deux mois suite à une maladie, Georges Voiturier bénéficie d’une permission de convalescence à Meudon du 17 juillet au 1er août 1944. À son retour de France, il retrouve la LVF à Altwarp (Allemagne). Le 23 septembre 1944, suite à la décision prise par Himmler de regrouper tous les Français servant dans différentes unités militaires de la Wermarcht au sein d’une seule structure, Georges Voiturier est intégré dans la nouvelle brigade française de la Waffen-SS en formation à Könitz, en Prusse Orientale [1]. Il est nommé au grade de W-Sturmmann (équivalent de caporal). Du 5 février au 10 avril 1945, il suit une formation d’élève-officier SS à la SS-Panzergrenadier-Schule de Kienschlag, basée à Neveklov (République Tchèque). Le 14 avril, il rejoint le poste de commandement divisionnaire à Carpin (Allemagne). Il participe ensuite avec son bataillon à la bataille de Berlin du 24 avril au 2 mai 1945. Fait prisonnier par les troupes soviétiques, Georges Voiturier est ensuite interné au camp de prisonnier KG Lager Weiss regiment D près de Francfort-sur-l’Oder.
De retour en France en juillet 1945, il est interrogé à Lille par le Service de la sécurité militaire. À l’issue de ces interrogatoires, il est incarcéré à la prison de Loos-les-Lille le 27 juillet 1945. Transféré à la prison de la Santé le 11 octobre, il est ensuite détenu à la maison d’arrêt de Versailles le 26 octobre 1945. Le 26 janvier 1946, Georges Voiturier est condamné à sept ans de réclusion et à quinze ans de dégradation nationale. À l’issue du procès, il est transféré au centre pénitentiaire de Saint-Martin-de-Ré sur l’Île de Ré le 3 mars 1946 pour y purger sa peine. Georges Voiturier bénéficie d’une libération conditionnelle le 27 juillet 1949.
À sa sortie de prison, il retourne vivre dans la maison familiale de Meudon. Il travaille dans un premier temps à la société d’aviation Letord, avant de rejoindre, en janvier 1951, la SA Colcombet. En mars 1953, il travaille pour les Établissements Rodolphe Simoun, société spécialisée dans le commerce de gros de textile comme représentant de commerce.
Georges Voiturier décède le 5 octobre 1957 à Versailles à l’âge de 37 ans.
[1] La brigade française de la Waffen-SS devient division sous le nom de33. Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne (franz. Nr.1.)le 10 février 1945 avant de devenirFranzösisches Freiwilligen-Sturm-Regiment der SS Charlemagne(régiment d’assaut des volontaires SS français Charlemagne) le 25 mars 1945.
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