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Institut technique de l’élevage bovin (ITEB)-Institut de l’élevage (IDELE)
Créé en 1962, l’institut technique de l’élevage bovin est une association dont le but est la recherche appliquée dans le domaine de l’élevage des bovins. En 1991-1992, il est fusionné avec l’institut technique de l’élevage ovin et caprin (ITOVIC), les deux entités réunies forment l’Institut de l’élevage. L’objet de cette association est l’amélioration de la compétitivité des élevages des herbivores et de leurs filières. Les programmes de l’IDELE s’adressent aux espèces bovines, ovines, caprines et équines et ont pour thème, par exemple, le phénotypage ou l’élaboration d’objectifs de sélection.
Laurent Avon est employé de l’Institut technique de l’élevage bovin (ITEB) (devenu Institut de l’élevage-IDELE) de 1980 à 2009. Sa dernière fonction est celle de chef de projet ressources génétiques bovines (service aptitudes et sélection des races laitières). Passionné par les races en voie de disparition, en particulier les races bovines, son action dépasse les frontières françaises. Il permet la sauvegarde de races à petit effectif et écrit de nombreux articles sur la conservation de la diversité génétique.
Laurent Avon a été élevé au rang de chevalier de l'ordre du mérite agricole le 16 juillet 2007.
Laurent Avon est un membre actif de nombreuses associations françaises et européennes : Société d’ethnozootechnie, association FERME (fédération pour promouvoir l’élevage des races domestiques menacées), association SAVE (safeguard for agricultural varieties in Europe), mouvement italien Slow food, Rare breed survival trust (Royaume-Uni), Centro de recursos zooxeneticos de Galicia (Espagne), association Transilvanian rare breeds (Roumanie), fondation suisse Pro specie rara.
Vie
Laurent Avon est né le 2 février 1950 à Dunkerque. Il fait des études en droit et à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence avant de passer le brevet de technicien agricole en spécialité zootechnie. Il intègre par la suite le Centre d’enseignement zootechnique de Rambouillet mais en sort sans diplôme en raison d’une note éliminatoire obtenue pour son rapport de stage où il défend la race bovine vosgienne.
Encore étudiant, par goût et pour gagner un peu d’argent, il travaille tous les étés à partir de 1972 comme berger dans les Alpes, c’est à cette occasion qu’il rencontre Jean-Maurice Duplan, chef de la section amélioration génétique à l’institut technique de l’élevage bovin (ITEB) en 1976. Ce dernier lui propose de travailler pour l’ITEB, Laurent Avon accepte, dans un premier temps comme saisonnier car il souhaite continuer à travailler en alpage l’été, et à temps complet dans un deuxième temps. Ce double début de carrière lui permet de comprendre les contraintes et les enjeux de l’élevage du point de vue de l’éleveur.
Ses fonctions consistent à recenser chez les éleveurs les animaux appartenant à une race menacée de disparition, repérer les individus destinés à l’abattoir pour qu’ils soient rachetés (parfois par lui-même ou ses proches) et puissent être mis à la reproduction, mettre les éleveurs en relation pour qu’ils échangent des reproducteurs. Il convainc les coopératives d’insémination de collecter les semences afin de pérenniser les races. Il établit également des listes de reproducteurs en indiquant le meilleur croisement possible. Sa vie professionnelle s’articule en deux temps : printemps et été sont consacrés aux visites chez les éleveurs, l’automne et l’hiver à la rédaction des rapports. Laurent Avon est fait chevalier du mérite agricole le 29 février 2008.
Il continue à œuvrer pour la conservation des races à petit effectif après avoir fait valoir ses droits à la retraite, en relation avec ses successeurs, anciens collègues de l’IDELE et avec les associations de sauvegarde. Il s’éteint le 11 mai 2022 en rendant visite à un éleveur de bovins Villard-de-Lans.
Action et philosophie
L’action de Laurent Avon permet d’empêcher la disparition de races bovines comme la Ferrandaise ou la Villard-de-Lans, mais également d’autres espèces (comme la chèvre des Fossés).
Bien au-delà de ce qui pourrait être interprété comme la conservation d’un « folklore », l’action de Laurent Avon s’inscrit bien dans le projet de conserver le patrimoine génétique bovin à une époque où les troupeaux tendent à s’uniformiser. Cette volonté a pour but la conservation de races bovines adaptées à leur milieu. Laurent Avon est convaincu que les races hyper-spécialisées, dont la logique de sélection cherche à atteindre une hyper-typicité au détriment de la biodoversité, vont progressivement s’éteindre, faute d’adaptation aux nouveaux enjeux liés au climat et aux disponibilités de ressources alimentaires.
Laurent Avon est en relation avec les grandes personnalités de la zootechnie et de l’ethnozootechnie comme Raymond Laurans ou Bernard Denis.
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