Madiot, Guy (1918-1981)

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Madiot, Guy, Eugène, Ernest (fr)
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Guy Madiot est né le 28 août 1918 à Paris 14e où ses parents, Eugène (1887-1936) et Berthe Beuchard (1885-1974), tous deux originaires de Mayenne, se sont installés en 1914, juste après leur mariage. Eugène Madiot, bourrelier-sellier de profession, est employé de chemin de fer au Paris-Orléans ; il adhérera au Parti communiste après la guerre. Mobilisé de 1914 à 1919 dans l’artillerie, il contracte en 1917 une pleurésie qui évolue en tuberculose et le laisse invalide. Guy devient pupille de la Nation par jugement du tribunal de la Seine du 26 avril 1933, trois ans avant le décès de son père (8 novembre 1936) qui est déclaré Mort pour la France le 26 janvier 1940.

Guy Madiot fait ses études primaires et primaires supérieures à Paris (brevet élémentaire en 1934), puis il entre à l’école normale d’instituteurs de Laval en 1935 où, au terme de sa scolarité en 1938, il obtient le brevet supérieur, le certificat d’aptitude pédagogique et le certificat d’aptitude à l’enseignement de l’éducation physique.

Durant cette période, il s’investit dans le scoutisme et encadre des jeunes aux Éclaireurs de France et dans les colonies de vacances. C’est également de cette époque que date sa conversion au christianisme.

Le jeune instituteur n’a que peu l’occasion d’exercer son nouveau métier. Nommé à l’école de Saint-Mars-sur-Colmont (Mayenne) le 1er octobre 1938, il est appelé au service militaire le 1er novembre et incorporé au 8e régiment de zouaves à Mourmelon. D’avril à septembre 1939, il suit le cours des élèves officiers de réserve (EOR) à Saint-Cyr. Aspirant au 6e régiment d’infanterie, il est fait prisonnier en juin 1940 et interné au stalag XVII B de Krems-Gneixendorf en Autriche.

Rapatrié sanitaire en mars 1941, il revient dans une France où le nouveau régime souhaite former de nombreux cadres pour appliquer une politique de la jeunesse conforme aux principes de la Révolution nationale.

Il suit un stage à l’École nationale des cadres d’Uriage du 16 mai au 2 juin 1941 (promotion Mermoz).

Il retourne en Mayenne pour être nommé instituteur adjoint à Colombiers-du-Plessis (4 juillet-30 septembre 1941), puis à Javron (1er octobre 1941-30 septembre 1942) où il devient directeur de la Maison de jeunes, première maison rurale et intercommunale créée en zone nord pour encadrer les jeunes non touchés par les mouvements de jeunesse.

Du 7 au 24 avril 1942, il suit une session de formation pour les directeurs de Maisons de jeunes à l’école de cadres spécialisée de Saint-Germain-en-Laye. Fin juin 1942, il est nommé adjoint à l’école régionale de cadres Maine-Anjou-Touraine, sans prise de fonction effective, car celle-ci est en cours de réorganisation. Peu de temps après, il retourne à Uriage pour participer au grand rassemblement du 1er août 1942, qui, à l’occasion de la fin du stage de formation de six mois, réunit les anciens, chargés de diffuser l’esprit de l’École dans les postes qu’ils occupent dans les deux zones.

Guy Madiot est nommé assistant à l’école de cadres spécialisée de Saint-Germain-en-Laye à compter du 1er octobre 1942. L’école, sise à la Maison Verte, a été créée en novembre 1940 par Gérard Espéret qui en est le directeur jusqu’en 1944. Elle est chargée de former des cadres pour les ateliers de jeunesse (centres urbains pour jeunes chômeurs de 17 à 21 ans) qui sont par la suite remplacés par des centres de formation professionnelle.

Guy Madiot ne passe qu’un mois à Saint-Germain-en-Laye car, du fait de l’incommodité des locaux, la recherche d’une nouvelle implantation est devenue une priorité. L’école s’installe dans un vaste château, la Haute Maison, à Montry (Seine-et-Marne) le 29 octobre 1942.

C’est là qu’il exerce les fonctions d’instructeur pour la formation pédagogique des futurs cadres chargés de la culture générale dans les centres de préapprentissage, d’apprentissage et de formation professionnelle.

Il encadre les stages jusqu’en avril 1944 et suit lui-même un stage de perfectionnement pour les assistants des écoles de cadres à l’École nationale de cadres supérieurs de La Chapelle-en-Serval (Oise) du 9 au 27 février 1943.

En 1944, à l’approche du Débarquement, Guy Madiot reprend les armes. Il rejoint l’Armée secrète et combat dans un maquis de la Creuse avec le grade de lieutenant ; il est ensuite incorporé au 8e bataillon de chasseurs à pied où il sert en Lorraine et en Sarre jusqu’à sa démobilisation en septembre 1945.

Détaché à la Jeunesse et aux Sports le 1er octobre 1945, il est secrétaire d’inspection faisant fonction d’inspecteur départemental des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire à Alençon (Orne), mais en désaccord avec l’inspecteur principal à Caen sur l’orientation de la politique d’aide aux mouvements de jeunesse, il démissionne en février 1946.

L'après-guerre marque pour Guy Madiot le début d’un engagement total de plus de trente ans dans l’éducation populaire et l’animation sous toutes leurs formes.

Il participe à la brève aventure des Nouvelles équipes de la renaissance française (NERF), une association créée en mai 1945 par des anciens d’Uriage pour faire renaître l’esprit de l’École, puis il fonde en 1946 le Cité-Club universitaire où, autour d’un restaurant universitaire, se retrouvent animateurs et pionniers des mouvements de jeunesse.

Membre de l’association France-Hollande avant d’en devenir secrétaire général à partir de juin 1949, Guy Madiot s’occupe des échanges de jeunes de l’association par le biais du Centre d’échanges internationaux qu’il a créé en 1947.

En 1949-1950, il est secrétaire général du Comité de coordination des associations d’échanges internationaux dont Michel Debré est le président. Il part en mission en Italie en 1950-1951, chargé de la réorganisation du village d’enfants de Silvi Marina.

Détaché de l’Éducation nationale à la Jeunesse et aux Sports, de 1952 à 1958, il est chargé de mission puis délégué de la Fédération française des Maisons de jeunes et de la culture, responsable des questions rurales et des problèmes de construction et d’équipement.

En 1958, il est pressenti pour le poste de chef de service de l’action populaire à la Direction de la jeunesse et des sports au Maroc, mais le poste n’est pas créé pour des raisons financières.

Brièvement journaliste en 1960-1961 auNouveau Candide, un hebdomadaire gaulliste, de 1959 à 1965, il est conseiller technique du Conseil français des mouvements de jeunesse et parallèlement de 1962 à 1966, fondateur puis directeur du Service d’études techniques pour l’équipement et l’action culturels (SETAC).

En 1964 il entre au ministère de l’Agriculture comme maître auxiliaire d’enseignement agricole mis à disposition du SETAC, puis, jusqu’en novembre 1979, de l’association nationale d’éducation populaire Culture et Promotion. Il reste alors affecté au Centre de formation professionnelle agricole pour jeunes de Versailles et exerce des fonctions auprès de la cellule d’action culturelle et d’animation rurale de la Direction générale de l’enseignement et de la recherche.

Derrière ce modeste titre de maître auxiliaire intégré dans le corps des animateurs socio-culturels, c’est un praticien reconnu de l’animation qui est récompensé par la nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur en 1968.

Guy Madiot est promoteur et animateur d’une foule d’associations en lien avec l’éducation, l’action sociale, le développement régional, les jeunes agriculteurs, les artisans, les chantiers de restauration, les villages de jeunes, la protection de l’environnement. Parmi les plus notables, on peut citer Alpes de Lumière qui se consacre à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine de la Haute-Provence, ou Cotravaux – dont il est président de 1962 à 1967 – qui regroupe des associations, nationales et régionales, promouvant les volontariats, les chantiers et les échanges internationaux, dans une démarche d'éducation populaire.

Expert reconnu dans les domaines de la jeunesse, de l’éducation populaire, de l’urbanisme, il intervient dans les commissions de divers ministères, ainsi qu’au Commissariat général au Plan, au Haut Comité de la jeunesse, au Conseil de l’Europe et dans de nombreux groupes de travail ; il mène régulièrement des missions à l’étranger.

Très investi dans sa commune de résidence, Miermaigne (Eure-et-Loir), dont il est maire-adjoint, Guy Madiot est brutalement décédé le 30 novembre 1981 à l’Hôtel-Dieu de Paris.

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Madiot, Guy (1918-1981)
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Guy Madiot intervient dans les travaux du Commissariat général au Plan

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Madiot, Guy (1918-1981)
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En 1949-1950, Guy Madiot est secrétaire général du Comité de coordination des associations d’échanges internationaux dont Michel Debré est le président.

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Guy Madiot intervient dans les travaux du Haut Comité de la jeunesse

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Elève à l'école normale

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Stagiaire à l'Ecole nationale des cadres

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Directeur de la Maison de jeunes

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Assistant à l'école de cadres spécialisée

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Guy Madiot est président de Cotravaux