https://rdf.archives-nationales.culture.gouv.fr/agent/053651
rdf:type
rico:birthDate
rico:deathDate
rico:hasOrHadAgentName
rico:textualValue
rico:hasOrHadOccupationOfType
rico:history
Francis Hekking est né le 4 septembre 1911 à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Son père, André (1884-1958), pianiste concertiste, se reconvertit dans l’industrie à la suite d’une blessure reçue pendant la Première Guerre mondiale ; sa mère, Juliette Piémont (1884-1968), est agrégée d’anglais.
Après des études au lycée Pasteur à Neuilly, Francis Hekking est admis à l’École Polytechnique (promotion 1930) ; il est également diplômé du Centre de préparation aux affaires de la chambre de commerce de Paris (1934). Il entre comme élève ingénieur à l’École d’application des manufactures de l’État le 15 juillet 1932 et est nommé ingénieur de 3e classe à la manufacture d’allumettes d’Aubervilliers le 28 août 1935.
Il devient l'un des collaborateurs de Jean Coutrot qui lui propose, en janvier 1936, d’intégrer l’équipe de conjoncture du Centre polytechnicien d’études économiques (dénommé X-Crise jusqu’en 1933). Quelques mois plus tard, Jean Coutrot entre au cabinet de Charles Spinasse, ministre de l’Économie nationale du Front populaire, et obtient le détachement de Francis Hekking pour occuper le poste de secrétaire permanent du Centre national d’organisation scientifique du travail pour l'abaissement des prix de revient français (COST) (arrêté du 1er décembre 1936).
Francis Hekking appartient aux milieux réformateurs et technocratiques qui exercent des responsabilités dans les derniers gouvernements de la IIIe République et est lui-même l'un des fondateurs d'un groupe de réflexion intitulé France 1950 ; durant la guerre, son nom sera associé à la synarchie.
Francis Hekking rédige les rapports sur la sidérurgie pour l’Enquête sur la production de 1937 lancée par la Présidence du Conseil ; il participe avec Pierre Laroque à la mission effectuée à la demande du secrétariat d’État à la Main-d’œuvre dans les mines du Nord et du Pas-de-Calais qui aboutit à la rédaction d’un rapport sur l’organisation de la main-d’œuvre étrangère en France (novembre 1937). Secrétaire de la Commission nationale des marchés publics du ministère de l’Économie nationale (mars 1938-mai 1939), il est aussi rapporteur au Conseil national économique sur certaines questions d’organisation technique (janvier-juin 1939).
En mai 1939, il est désigné pour diriger la section d’organisation du Service d'exploitation industrielle des tabacs (SEITA), mais, mobilisé en septembre 1939, il rejoint la frontière italienne comme lieutenant d’artillerie à la 11e batterie de repérage du 6e régiment d’artillerie.
Appelé par Raoul Dautry, ministre de l’Armement, il est affecté en décembre 1939 au service de la sidérurgie du ministère et est chargé, en mars 1940, de l’établissement des statistiques des fabrications d’armement.
En mai 1940, il est affecté à la mission d’achat de l’Armement aux États-Unis. Il décide de rester aux États-Unis après la dissolution de la mission le 25 juillet 1940, et est nommé adjoint à la mission d’achat des tabacs en Amérique du Nord.
Outre ses activités à la mission qui l’amènent à parcourir les États-Unis, il donne des conférences publiques sur la situation en France et prépare un ouvrage publié en 1943 à New York,Réflexions sur la mécanique administrative, suivi en 1944 par une seconde partie,Point d’administration, point de France.
Le 11 novembre 1942, il sollicite un congé de son administration et s’engage dans l’armée américaine.
Il est affecté à la 10e Division d’infanterie à Camp Hale (Colorado) puis à l’école d’artillerie de Fort Sill (Oklahoma). Diplômé en juillet 1943, nommé 2e lieutenant, il rejoint Camp Swift (Texas) et est promu 1er lieutenant en juillet 1944. Recruté par l’Office of Strategic Services (OSS) pour effectuer des missions en France, Francis Hekking, qui a été naturalisé américain le 5 septembre 1944, est ensuite en poste à Londres. Promu capitaine en avril 1945, il est affecté au Bureau pour la poursuite des criminels de guerre de l’Axe dirigé par le procureur général Robert Jackson (Office of the U.S. Chief of Counsel for the prosecution of Axis criminality).
Il est chargé d’installer le Tribunal militaire international de Nuremberg et en devient le directeur administratif (Deputy Chief, puis Chief of the Administrative Division ; août 1945-mai 1946), en charge de la gestion du personnel et du matériel, de l’organisation des transports et des communications. Promu major en mars 1946, il est notamment décoré de laLegion of Merit.
Après sa démobilisation le 2 février 1947, Francis Hekking vit aux États-Unis où, en 1950, il épouse Janine Voisin (1910-2010), fille du constructeur d’avions et d’automobiles Gabriel Voisin.
Il fait désormais carrière dans l’industrie. En 1947, représentant la Compagnie générale d’électricité (CGE), il fait adopter par l’US Army les premières batteries d’accumulateurs. En 1956, il est chargé par Phelps Dodge Copper Products Corporation dont il devient vice-président, d’étudier puis de créer à Porto Rico un complexe industriel de production de câbles et fils électriques. Il accomplit ensuite des missions en Iran, au Pakistan, en Inde et au Japon (1960-1961).
À partir de 1961, il est directeur de l’expansion en Europe de H. J. Heinz Company et s’installe en Suisse.
Après sa retraite, il préside un fonds d’investissements suisse et se consacre aux études financières, en particulier à la théorie de la nouvelle possession du capital productif.
Francis Hekking est décédé à Cannes (Alpes-Maritimes) le 25 juin 2003.
rico:hasOrHadLocation
rico:isAgentAssociatedWithAgent
rico:isOrganicProvenanceOf
rico:thingIsConnectedToRelation
rico:relationConnects
rico:beginningDate
rico:endDate
rico:note
Francis Hekking est fonctionnaire au ministère des Finances.
Francis Hekking est collaborateur de Jean Coutrot au Centre national d'organisation scientifique du travail.
Francis Hekking est collaborateur de Raoul Dautry, ministre de l'Armement.
rico:thingIsTargetOfRelation
rico:relationHasSource
rico:hasActivityType
owl:sameAs