Service d'action civique (France ; 1959-1982)

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AUDIGIER (François), Histoire du SAC, la part d'ombre du gaullisme, Paris, Stock, octobre 2003, 528 p.
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AUDIGIER (François), Évolution de la violence militante en France de 1958 à 1967 et gestion partidaire de cette violence, le cas gaulliste : le Service d'Action Civique (SAC) », dans François Audigier (dir.), Histoire des services d'ordre en France du XIXe siècle à nos jours, Paris, Riveneuve éditions, coll. « Violences et radicalités militantes », 2017, 263 p.
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AUDIGIER (François), Histoire du SAC : les gaullistes de choc, 1958-1969, Paris, Éditions Perrin, 2021, 384 p.
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Le Service d'action civique, connu sous l'acronyme de SAC, est créé à la fin de l'année 1959 sur les bases du service d'ordre du Rassemblement du peuple français (RPF). Il est déclaré en préfecture de Paris le 4 janvier 1960, et siège au 5, rue de Solférino, à l'endroit même où le RPF a son siège. Les membres de l'association fondée autour de Pierre Debizet, dont il est le premier secrétaire général, entendent, d'après ses statuts « défendre et [...] faire connaître la pensée et l'action du général de Gaulle ».

Service d'ordre du gaullisme, le SAC réunit notamment des anciens de la France Libre et de la Résistance, et des membres du service d'ordre du RPF s'étant illustrés par leur opposition aux courants communistes. En plus de Pierre Debizet, qui s'en éloigne entre 1960 et 1968, le SAC compte parmi ses dirigeants Paul Comiti, garde du corps de Charles de Gaulle, Charles Pasqua ou encore Jacques Godfrain. Georges Pompidou en est président d'honneur de 1968 à son élection à la présidence de la République l'année suivante. Il est lié à Jacques Foccart qui en suit les activités et en est membre honoraire. Il compte plusieurs milliers d'adhérents au milieu des années 1960, nombre qui dépasserait les 10 000 en 1968. En 1968, Pierre Debizet est de retour à la tête du SAC qui s'engage dans les événements du printemps. Au-delà de son rôle de service d'ordre, les contours des activités militantes et politiques du SAC sont relativement flous ; on attribue au groupe nombre d'actions violentes, notamment autour des collages d'affiches lors des campagnes électorales, et la légende lui accorde un rôle décisif dans la liquidation de l'OAS et de mai 1968. La question de ses liens supposés avec le banditisme reste délicate à traiter en raison de la difficulté à déterminer l'appartenance réelle des personnes à l'association. Les travaux de la commission d'enquête parlementaire effectués après 1981 ont toutefois mis au jour certains de ces liens. Le SAC est également responsable de la parution d'un bulletin, « Action civique », dont le tirage a fluctué entre 7 et 10 000 exemplaires. Après le départ puis la mort de Charles de Gaulle, le SAC prolonge ses actions en s'investissant dans la lutte contre les mouvements issus des événements de 1968. Elle est notamment très liée à l'Union nationale inter-universitaire, créée en 1969 par certains de ses membres.

L'association est dissoute à la suite de la tuerie dite d'Auriol, consécutive à plusieurs assassinats impliquant directement ou indirectement le SAC : le 18 juillet 1981, des membres du SAC assassinent l'un des leurs, suspecté de trahison, ainsi que plusieurs membres de sa famille. Une commission d'enquête parlementaire est alors constituée à la demande du groupe communiste de l'Assemblée nationale. Ses travaux aboutissent à la dissolution du SAC par François Mitterrand, celui-ci s'appuyant sur la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées.

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Service d'action civique (France ; 1959-1982)
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AUDIGIER (François), Histoire du SAC, la part d'ombre du gaullisme, Paris, Stock, octobre 2003, 528 p.
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AUDIGIER (François), Évolution de la violence militante en France de 1958 à 1967 et gestion partidaire de cette violence, le cas gaulliste : le Service d'Action Civique (SAC) », dans François Audigier (dir.), Histoire des services d'ordre en France du XIXe siècle à nos jours, Paris, Riveneuve éditions, coll. « Violences et radicalités militantes », 2017, 263 p.
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AUDIGIER (François), Histoire du SAC : les gaullistes de choc, 1958-1969, Paris, Éditions Perrin, 2021, 384 p.
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5 rue de Solférino

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