Pompidou, Claude (1912-2007)

Claude Cahours est née le 13 novembre 1912 à Château-Gontier (Mayenne).

Elle étudie à l’Institut Jeanne d’Arc puis au collège universitaire de Château-Gontier de 1928 à 1931 avant de débuter des études de droit à la faculté de Paris. C’est à cette période, en 1933, qu’elle rencontre son futur époux Georges Pompidou. Ils se marient le 29 octobre 1935 à Château-Gontier et le couple adopte leur fils unique Alain en 1942.

En 1969, le scandale de l’affaire Markovic impacte fortement l’honneur de Claude Pompidou qui est mise en cause dans ce qui semble être une machination destinée à porter un coup à la campagne présidentielle de son mari.

Tout au long de la carrière politique de Georges Pompidou, ils s’affichent en couple moderne favorable à la médiatisation de leur vie commune.

Dans ce duo, la figure de Claude Pompidou fascine car elle contribue à une nouvelle approche du rôle de première dame. Bien que, de son propre aveu, la période élyséenne lui a beaucoup pesé, elle s’est particulièrement investie dans son rôle de représentation en apparaissant aux côtés de son mari dans nombre d’évènements officiels et en s’investissant dans des œuvres de charité. En 1970, elle créée la Fondation Claude-Pompidou destinée à venir en aide aux enfants handicapés et aux personnes âgées. De plus, par ses choix vestimentaires, elle devient une ambassadrice de la haute couture française, notamment à l’étranger, en prenant part aux nombreux voyages officiels de son époux.

Partageant avec son mari un goût prononcé pour l’art contemporain, ils collectionnent très tôt, à titre personnel, des œuvres d’art et tissent d’étroites relations avec des artistes et écrivains de leur temps comme Françoise Sagan ou Marc Chagall. À partir de 1970, avec son mari, Claude Pompidou a exprimé sa passion pour l’art et l’aménagement intérieur par l’entreprise d’un grand chantier de décoration du palais de l’Élysée. Pour cela, le couple sollicite des designers renommés comme Pierre Paulin ou Yaacov Agam pour la conception de nouveaux intérieurs et fait installer nombre de toiles d’artistes contemporains majeurs comme Nicolas de Staël, Max Ernst, Georges Braque ou encore Sonia Delaunay.

Bien que le décès prématuré de son mari, le 2 avril 1974, l’affecte profondément, elle s’assure de la réalisation du projet de création du Centre d’art et de culture Georges Pompidou à Beaubourg (Paris). À partir de 1975, elle prend la présidence de sa fondation. Elle œuvre, le restant de sa vie, à défendre la mémoire de son mari au côté de son fils Alain Pompidou à travers différentes actions de valorisation mémorielle et en organisant, à partir de 1995, la remise d’archives privées et publiques relatives à Georges Pompidou aux Archives nationales.

En 1979, elle participe à la création de la Maison des arts de Cajarc, aujourd’hui appelée Maison des arts Georges et Claude Pompidou. En 1997, elle publie ses mémoires dans un ouvrage intitulé L’élan du cœur : propos et souvenirs édité par Plon.

Elle décède le 3 juillet 2007 à Paris et est enterrée dans le cimetière d’Orvilliers (Yvelines) aux côtés de son mari.