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En 1921 est présenté à la Commission internationale d’émigration qui siège à l’Organisation internationale du Travail (OIT) un rapport de l’assistante sociale Mary E. Hurlbutt sur le parcours migratoire en Allemagne, Tchécoslovaquie, France et Suisse. En mars 1921, le Comité universel desYoung Women’s Christian Associations(YWCA) est formé à Londres, avec des antennes à Paris, Anvers, Copenhague, Prague, Varsovie, Athènes, Constantinople, New-York, Toronto… La première réunion de l’International Migration Service(IMS) se tient en 1924. Le comité de Paris tient sa première réunion le 18 décembre 1924 en tant que Service international d’aide aux émigrants (SIAE). Il est déclaré à la préfecture sous la forme d’une association le 29 mai 1926 et son siège social est installé 40, rue de l’Élysée, à Paris. Son objet est l’aide aux émigrants lorsque les difficultés qu’ils éprouvent ne peuvent être aplanies que par des efforts faits dans différents pays. Par ailleurs, un comité existe aussi à Marseille, qui se constitue en association en 1928. Le 24 octobre 1929, le SIAE change officiellement de nom et devient le Service social d’aide aux émigrants (SSAE). Son siège social est transféré 3, rue Jules Lefebvre, dans le 9e arrondissement de Paris. Il est reconnu d’utilité publique par décret du 23 août 1932.
Les actions menées par le SSAE sont multiples et variées en fonction de la période historique : il aide les familles désirant émigrer aux États-Unis dans les années 1920 ; il prête assistance à la main-d’œuvre étrangère dans les années 1930 ; il vient au secours des personnes placées dans les camps d'internement, notamment les familles juives, et assure la gestion de fonds d'aide pour les réfugiés pendant la Deuxième Guerre mondiale ; après la guerre, il revient à une mission d'assistance aux familles étrangères immigrées en France.
La diversité des actions menées par l’association est également due à la pluralité des situations auxquelles elle est confrontée et qui concernent tous les aspects des conditions de vie matérielle et morale des étrangers : reconstitution d'une cellule familiale disloquée, adoption d’un enfant d’une autre nation, passage d'un bidonville à une demeure décente, obtention d'un droit social, octroi de bourses d’études, traduction d'un document, assistance matérielle à un réfugié démuni, information dans les foyers où vivent des travailleurs dont les familles sont restées au pays d'origine, apprentissage du français ou acquisition d’une formation professionnelle, conseil pratique donné à une mère de famille, etc. Au début des années 1970, les actions du SSAE s'étendent à l'ensemble du territoire métropolitain : des bureaux fonctionnent dans quarante-cinq départements où la densité de la population étrangère est élevée et des permanences sont assurées dans cent vingt-deux villes.
Conventionné par l’État, les missions du SSAE évoluent en fonction des politiques migratoires des gouvernements successifs. Ainsi, au principe d’assimilation des familles étrangères (convention de 1946), succède la notion d’adaptation de ces familles (convention de 1976) puis celle d’intégration (convention de 1996). En outre, dans cette dernière convention apparaît pour la première fois l’objectif de « faciliter leur retour dans le pays d’origine ou leur émigration dans un autre pays ». À partir des années 1990, suite à une reprise en main par les services d’État, l’association est progressivement marginalisée, notamment à travers la mise en place des plans départementaux d’accueil des familles rejoignantes sous l’égide de l’Office des migrations internationales (OMI). En ce sens, le 10 avril 2003, le Comité interministériel à l'intégration annonce la création d'une agence française chargée de l'accueil et des migrations englobant l'OMI et le SSAE.
En 2005, une partie des fonctions du SSAE (missions de service public, d'accueil et d'intégration) fusionnent avec celles de l'OMI pour devenir l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM) qui, en 2009, est transformée en Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Le SSEA, renommé « Soutien, solidarité et actions en faveur des émigrants », poursuit jusqu’en 2010 des actions d’information, d’orientation, de formation et de publication (études, revueAccueillir, projet deLivre vert des migrations). Le 2 février, au cours d’une assemblée générale extraordinaire, une délibération prévoyant la dissolution de l’association et la dévolution de son actif à la Fondation nationale des sciences politiques est approuvée.
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