France. Ministère de la Culture et de la Communication. Direction de la musique et de la danse. Délégation à la danse. Section diffusion et création chorégraphique (1970-1998)

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: 2020-09-17
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1970-01-01 (xsd:date)
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 bureau de l’art lyrique et de la danse (fr)
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bureau des activités lyriques et chorégraphiques (fr)
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Section diffusion chorégraphique (fr)
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Décret n°70-1228 du 23 décembre 1970 portant création d’une direction de la musique, de l’art lyrique et de la danse au ministère des affaires culturelles JORF du 27 décembre 1970 page 12020
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Arrêté du 20 octobre 1982 relatif à l’organisation de la direction de la musique et de la danse JORF du 3 novembre 1982, numéro complémentaire page 9824
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Arrêté du 15 mai 1987 relatif à l’organisation de la direction de la musique et de la danse : JORF du 24 mai 1987 page 5705
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Arrêté du 21 septembre 1989 relatif à l’organisation de la direction de la musique et de la danse
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Arrêté du 1er février 1995 relatif à l'organisation de la direction de la musique et de la danse JORF n°30 du 4 février 1995 page 1933
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Arrêté du 21 septembre 1998 relatif à l'organisation de la direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles
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Organisation interne ou généalogie

Liste des chefs de bureaux et de sections :

Jean-Philippe Rousselet (1970-1972), Claude Gallant (1973-1979), Jean-Philippe Drecq (1982-1990), Jean-Philippe Troubé (1990-1994), Thierry Jopeck (1995-1997), Annie Minot (1998).

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Le premier service dont les compétences concernent la diffusion de la danse et le soutien à la création est le « bureau de l’art lyrique et de la danse » dirigé par Jean-Pierre Rousselet, au sein de la direction de la Musique, de l’Art lyrique et de la Danse (DMALD), instituée par décret du 23 décembre 1970. Les missions de ce service sont les suivantes : la décentralisation et l’aide aux compagnies lyriques et chorégraphiques.

Ce bureau est pérenne jusqu’en 1979, date de la création de la direction de la Musique (DM) par le ministre Jean-Philippe Lecat. La nouvelle organisation crée un bureau des activités lyriques et chorégraphiques dirigé par Claude Gallant, parmi les 3 bureaux qui composent le « service de la diffusion ». S’ajoute un « secrétariat des commissions » dédié à l’aide à la création et à la recherche via des commandes aux compositeurs, l’attribution de bourses d’aide à la création et d’allocations artistiques.

Dans les années 1970 la politique de la danse repose sur le développement des compagnies sur le territoire dans une dynamique de décentralisation culturelle. Suite à la création des « chartes culturelles », qui se basent sur la coopération entre les collectivités territoriales et l’État pour la réalisation d’une politique culturelle locale. L’activité chorégraphique, hors l’institution de l’Opéra de Paris, est répartit ainsi :

– les formations chorégraphiques des opéras de la réunion des théâtres lyriques municipaux de France (RTLMF). Elles comportent au moins 20 danseurs et assurent les divertissements des opéras et opérettes. Ces troupes proposent 2 ou 3 galas de danse à l’année.

– les compagnies rattachées à un opéra mais dont l’activité chorégraphique est plus importante que l’activité lyrique, comme le Ballet du Rhin et le Ballet de Lyon.

– les compagnies autonomes localisées et rattachées à des lieux culturels (Maisons de la Culture), comme les Ballets de Marseille, le Ballet théâtre français de Nancy, le Théâtre du Silence accueillit à la Maison de la Culture de la Rochelle, ou la compagnie Alwin Nikolais à Angers. Ces compagnies ont une aide importante de l’État, soit la moitié des besoins de financements.

– les compagnies totalement indépendantes, comme les Ballets Félix Blaska et Ballet Théâtre Joseph Russillo, qui sont subventionnés de manière forfaitaire.

– les petites compagnies à la recherche de structuration. L’action publique est variable en fonction des situations, et le soutien est intensifié au niveau des aides à la création.

La diffusion est alors très localisée autour d’un théâtre et le modèle des « tournées » n’existe pas, mise à part pour les compagnies subventionnées qui bénéficient de l’aide de l’Office national de la Diffusion artistique (ONDA) pour se produire dans d’autres villes.

L’ONDA est officiellement créée le 23 février 1975. Il est alors dirigé par Philippe Tiry et son objectif principal est d'« élargir la diffusion ». Pour mener à bien ce projet, une synergie se met en place entre les différentes structures administratives instituées par Michel Guy, comme la « division de l’action régionale », le « bureau de la diffusion » et les chargés de missions du fonds d’Intervention Culturelle (FIC) qui existe depuis 1969. L’ONDA bénéficie largement des réseaux tissés par le FIC avec les collectivités territoriales, sa mission étant la coordination « des actions culturelles menées en commun par différents ministères et des collectivités locales ». L’ONDA après avoir identifié un « marché local potentiel », participe à l’aide financière de près de 600 spectacles de théâtre, de musique et de danse en 1975. L’idée est de permettre aux animateurs de terrain des Groupements régionaux d’associations culturelles (GRAC), de pouvoir accueillir les spectacles dans leurs lieux.

La télévision est également un mode de diffusion important et en plein essor à cette période. Les chaînes TF1 et Antenne 2 diffusent des spectacles de danse (Petrouchka pour TF1 et Notre Faust de Maurice Béjart pour Antenne 2). Leur priorité est accordée aux œuvres du répertoire « à caractère théâtral affirmé ».

Avec l’impulsion de Michel Guy en matière de diffusion artistique et son goût pour les avant-gardes américaines, la politique de la danse est caractérisée par la formation du public et des danseurs par les « grands maîtres de la danse moderne internationale » (Alwin Nikolais, Merce Cunningham). Il propose ainsi la création d’un Centre national de Danse à Paris, imaginé pour être un lieu de création chorégraphique de haut niveau, en mettant à disposition des jeunes chorégraphes des locaux et l’enseignement des « grands chorégraphes français ou étrangers ». L’objectif ici est de former la future génération de chorégraphes français capables de prendre la relève du rayonnement internationale de Roland Petit ou de Maurice Béjart.

Les aides aux compagnies implantées et subventionnées sont renforcées, leur travail étant qualifié « d’intérêt national » avec deux volets : patrimoine et répertoire de la danse depuis les années 1950 pour le Ballet Théâtre Contemporain et des propositions d’avant-garde par le Théâtre du Silence, par exemple. Leur financement est à parité entre État et collectivités. Les aides aux troupes des structures lyriques sont également accentuées pour les encourager à travailler en dehors des projets d’opéras et en incitant au partage de l’activité avec la fixation d’un planning d’utilisation de la scène et d’une période de tournées.

La politique de diffusion et de création va de pair avec la politique de l’enseignement de la danse. En poursuivant l’idée de la formation des futurs artistes et des futurs publics, les décisions de la direction de la Musique s’orientent, pour 1977, vers la multiplication de lieux dédiés à la danse et à sa pratique pour les jeunes chorégraphes (appelés « ateliers chorégraphiques ») et la constitution de petites formations chorégraphiques au sein des conservatoires nationaux de régions (CNR).

En 1982, la direction de la Musique est transformée en direction de la Musique et de la Danse (DMD) et conduit à l’aménagement de divisions dédiées, dont la « division de la danse » qui comprend une section enseignement et une section diffusion chorégraphique. D’après l’article 2 du décret, la division de la danse est notamment chargée « des compagnies chorégraphiques subventionnées, nationales et régionales ; aide à la création » et de coordonner les activités des commissions d’études relatives à ce sujet.

La mission de la division tient un rôle d’expertise du secteur chorégraphique et travaille en lien étroit avec la DMD pour un plan d’actions pour la danse. Dès sa création la division prend part aux Assises de la Danse organisées par un collectif d’artistes chorégraphiques et de critiques, à l’initiative de la ville de Bagnolet. Cet événement national se déroule les 28 et 29 novembre 1981 et 1982, pour réfléchir sur les problèmes du secteur via la constitution de commissions thématiques (enseignement, diffusion et création). En ce qui concerne la création, les groupes de réflexions questionnent les conditions et les moyens alloués aux chorégraphes, ainsi que l’activité des structures existantes. Pour la diffusion les débats s’orientent sur la programmation, l’information et le rôle des médias en proposant une étude des politiques définies au niveau national, au niveau des collectivités et sur le statut juridique du danseur. Les lieux d’accueil et leur réseau sont également étudiés ainsi que les « autres vecteurs » de diffusion de la danse, notamment les revues spécialisées. De manière générale, les revendications expriment le souhait de la création d’un budget et d’une direction propre à la danse au sein de la DMD et des DRAC, ainsi qu’une politique concertée autour de tous les aspects du développement de l’art chorégraphique (création, diffusion, animation, administration, technique, promotion, information, études).

Suite aux concertations lors des Assises de la Danse de Bagnolet, la direction de la musique et de la dans propose le 13 février 1984 un « plan triennal d’action pour la danse », avec comme axes l’aide aux créateurs, l’aménagement du système d’enseignement de la danse et le renforcement des missions de l’Opéra de Paris (qui passera notamment par la nomination du danseur Rudolf Noureev à la direction de l’Opéra en 1983). Une des voies privilégiée pour la mise en place de ce plan est la poursuite de l’implantation de compagnies en régions en accords avec les collectivités locales et la sensibilisation par le contact avec le public : diffusion à l’école avec de l’expression corporelle dans le primaire, initiation pré-classique dans le secondaire, danse contemporaine en terminale et à l’Université, démonstrations publiques. « L’insertion sociale précède alors l’implantation ».

Dans une note de présentation du Plan pour les années 1984-1986, Maurice Fleuret annonce ses orientations qui prônent l’insertion dans le tissu urbain et rural de l’activité de la « jeune danse », en les incitant à se structurer en compagnies grâce aux financements des collectivités. Il est alors préconisé un système d’aides progressives :

– la création d’un lieu permanent de répétition nommé le Palais des Arts situé 102 boulevard de Sébastopol à Paris. Équipé de deux studios d’essais mis à dispositions des compagnies ou groupes subventionnés par la Direction.

– une politique d’accueil pour faciliter le contact entre les organismes d’accueil et les jeunes chorégraphes à la recherche d’un théâtre.

– le cofinancement des implantations en province qui se présente plus avantageux que l’aide à la création qui est ponctuelle. Mais l’implantation suppose l’existence d’une volonté locale. Il faut donc que le profil du candidat corresponde aux besoins de la ville.

Les décisions d’attribution des aides sont guidées par les travaux des deux commissions consultatives établies en 1984 par décret du 16 février. La commission « aides au projet » accorde une fois par an une subvention dont le montant est compris entre 30 000 et 180 000 francs. La deuxième commission est consultée pour attribuer des aides aux compagnies indépendantes. Ces commissions sont composées de chorégraphes, journalistes et personnalités de la danse.

Pour la diffusion, Maurice Fleuret explique que le système de diffusion actuel est un frein pour le développement chorégraphique notamment parce que les spectacles sont rarement achetés au-delà de leur coût marginal. Les tournées sont donc tout justes autofinancées. Une des solutions proposée est la création d’un réseau propre à la danse, qui pourrait être établi à court terme par l’attribution d’une dominante chorégraphique dans certains centres d’action culturelle (CAC) ou Maisons de la Culture, dont la direction serait confiée à des personnalités du monde de la danse. En 1984 sont créées les centres chorégraphiques nationaux (CCN) qui sont cofinancés par l’État et par les collectivités territoriales, dans le cadre de conventions triennales liant tous les partenaires. Ils sont chargés de mener une politique significative de création, de diffusion des créations et du répertoire, de formation et de sensibilisation, dans le cadre de l’aménagement culturel du territoire. Ils sont dirigés par des chorégraphes révélés par le concours de Bagnolet, creuset du développement chorégraphique dans les années 70.

Des aides spécifiques sont également allouées au développement de festivals de danse (Avignon, Châteauvallon, Arles, Montpellier, Aix-en-Provence) et au secteur des danses folkloriques (aides aux conservatoires spécialisés de Quimper et Lorient, ainsi qu’aux compagnies représentatives).

La création d’un « Fonds de création chorégraphique télévisuelle » et un projet en accord avec la Cinémathèque française pour la création d’une cinémathèque de la danse, sont à l’œuvre pour engager un travail de « mémoire de la danse ». Pour la division de la danse, le film est à la fois un moyen d’archivage, de diffusion, un outil de formation et de création pour la danse.

En 1987, l’organigramme de la direction de la Musique et de la Danse est modifiée. Les divisions deviennent des départements, exceptée la division de la danse qui devient une délégation. La délégation à la danse est composée d’une déléguée et inspectrice générale, un délégué adjoint, deux inspecteurs principaux, ainsi qu’une section enseignement et une section diffusion et création chorégraphique, dirigée par Jean-Philippe Drecq. D’après l’article 3 de l’arrêté de réorganisation, la délégation à la danse est compétente pour toutes les questions relatives à la danse notamment :

« – la tutelle des centres chorégraphiques nationaux, des compagnies implantées sur le territoire, des ballets des théâtres lyriques et la tutelle technique du Ballet de l’Opéra de Paris.

– l’aide aux compagnies et à la création, ainsi que l’aide aux festivals. »

L’aide aux compagnies et à la création se traduit par la mise en place en 1989 à l’initiative de la délégation, de résidences d’accueil d’artistes dans des lieux culturels. La durée de la résidence est comprise entre 1 et 3 mois, pendant lesquels la compagnie bénéficie des ressources matérielles et logistiques du lieu. Ce dispositif est une collaboration entre l’État, les collectivités et les structures concernées. Se présente également pour les lieux l’opportunité de familiariser le public avec le travail de création. En 1990 est mis en place un projet d’artiste associé à un lieu culturel pour une durée de 3 ans. Le lieu d’accueil doit alors mettre à dispositions les ressources du lieu, mais également participer financièrement à la production de la pièce et fixer des dates de représentations.

En 1991, 77 compagnies sur 220 dossiers transmis par les DRAC sont soutenues pour aides à la création. Le dispositif des résidences chorégraphiques semble être efficace et propice au travail des artistes chorégraphiques et leur nombre se multiplie. L’implantation des compagnies sur le territoire se poursuit pendant cette décennie, ainsi que le développement des festivals, avec notamment des crédits accrus aux DRAC qui mettent en place une politique intitulée « La danse dans ses murs », en faveur de l’équipement de lieux de diffusion et de création.

Malgré les changements d’organisation des services par les arrêtés du 21 septembre 1989 et du 1er février 1995 relatifs à l’organisation de la direction de la musique et de la danse, la délégation à la danse ne connaît pas de modifications dans ses missions hormis l’ajout de deux missions supplémentaires en 1995 : l’action en milieu scolaire et universitaire et l’action en matière de patrimoine chorégraphique. Suite aux élections de mai 1993, Jacques Toubon est nommé ministre de la Culture et de la Francophonie. Lors d’une conférence le 15 juin 1993, il exprime les responsabilités de chaque domaine de son ministère où il encourage davantage les initiatives portant sur l’aménagement du territoire.

La direction de la Musique et de la Danse, suite à l’arrêté du 21 septembre 1998, fusionnent avec la direction du théâtre et des spectacles, portant la création de la Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles (DMDTS) qui existe jusqu’en 2010.

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Décret n°70-1228 du 23 décembre 1970 portant création d’une direction de la musique, de l’art lyrique et de la danse au ministère des affaires culturelles JORF du 27 décembre 1970 page 12020
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Arrêté du 20 octobre 1982 relatif à l’organisation de la direction de la musique et de la danse JORF du 3 novembre 1982, numéro complémentaire page 9824
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Arrêté du 15 mai 1987 relatif à l’organisation de la direction de la musique et de la danse : JORF du 24 mai 1987 page 5705
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Arrêté du 21 septembre 1989 relatif à l’organisation de la direction de la musique et de la danse
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Arrêté du 1er février 1995 relatif à l'organisation de la direction de la musique et de la danse JORF n°30 du 4 février 1995 page 1933
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Arrêté du 21 septembre 1998 relatif à l'organisation de la direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles
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1982-10-20 (xsd:date)
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1998-09-21 (xsd:date)
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