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Créé le 30 juillet 1946 sous la forme d’une société anonyme appelée « Groupement de l’industrie sidérurgique pour favoriser la reprise et le développement de la production », le G.I.S. fait partie des groupements professionnels constitués après la Seconde Guerre mondiale pour développer l’appel à l’épargne des Français dans le dessein de financer la reconstruction puis le développement industriel. C’était même le plus considérable de ces groupements, puisqu’il avait emprunté sur le marché français, jusqu’en 1977, date de son dernier emprunt sur ce marché, 14 185 500 000 F, soit 41,6% du total des montants émis par l’ensemble des groupements depuis 1946.
Si le financement public a été très important pour la sidérurgie française, plus que tout autre secteur industriel privé, il n’en reste pas moins vrai que le financement privé a aussi joué un très grand rôle et que le Groupement de l’industrie sidérurgique en a été l’un des acteurs essentiels.
Le G.I.S. est dirigé par un président directeur général (Jules Aubrun de 1946 à 1952, Jacques Ferry de 1952 à 1982, Henri Martin de 1982 à 1984, Robert Chatin de 1984 à 1987, Paul-Marc Seta de 1987 à 1990, Gérard Picard depuis 1991) assisté d’un conseil d’administration et d’un comité des engagements qui donne son avis sur toutes les demandes de financement faites par les actionnaires. Ceux-ci sont les principales sociétés sidérurgiques et exploitantes de mines de fer françaises, entre lesquelles est réparti proportionnellement le produit des emprunts. En raison des restructurations et des fermetures d’usines, il va de soi que leur nombre est allé en diminuant.
Le G.I.S. était très lié à la Chambre syndicale de la sidérurgie française dans les locaux de laquelle il a eu son siège à plusieurs reprises ; son président directeur général et la plupart de ses dirigeants y détenaient également de hautes responsabilités ; ses actionnaires en étaient membres. De ce fait, les deux organismes travaillaient le plus souvent en étroite collaboration.
Le rôle du G.I.S. est double. Il intervient comme caution en faveur de certains de ses actionnaires à l’occasion de prêts accordés par l’Etat, par les établissements spécialisés (Crédit national, Fonds de développement économique et social, Caisse des dépôts et consignations) et par la Communauté européenne du charbon et de l’acier ; et surtout il contracte des emprunts dont le produit est réparti entre les sociétés actionnaires pour le financement de leurs investissements.
De 1953 à 1970, le G.I.S. a lancé chaque année un emprunt sur le marché français, puis deux entre 1971 et 1977. Il a en outre émis sur le marché international et à l’étranger, de 1974 à 1978, des emprunts en devises pour une contrevaleur globale de 2 028 000 000 F. Le montant de chaque emprunt est égal au total des demandes des sociétés acceptées par le G.I.S.
Chaque société bénéficiant de l’une ou l’autre de ces procédures (caution ou emprunt) s’engage à verser au G.I.S., à titre de garantie, une somme dont l’importance est liée à la nature et au montant du concours apporté par celui-ci. La fraction de cette somme mise effectivement à la disposition du G.I.S., dite « part appelée », est affectée soit au capital soit à des fonds de garantie du Groupement. Les capitaux gérés par le G.I.S. sont placés, pour l’essentiel, en obligations, mais aussi en actions, principalement de la Société d’investissement à capital variable (Sicav).
Le G.I.S. détient ou a détenu ainsi des participations majoritaires dans plusieurs sociétés, notamment dans la société d’investissement Acier-investissement, devenue en 1981 la Sicav Action-investissement (plus de 60 % des actions) ; dans Lotrasid, établissement financier de crédit-bail qui avait pour activités la location de matériels de manutention et de transports et l’exploitation d’un parc de wagons de particuliers et de transcontainers (sa participation à cette société était supérieur à 85 % mais son contrôle fut cédé en 1981) ; dans la Société sidérurgique de participations pour le développement économique (plus de 98 % de ses actions).
Depuis 1978, à la suite de la prise de contrôle par l’Etat des principales sociétés sidérurgiques, le G.I.S. n’a plus émis d’emprunts et son activité se limite à la gestion des emprunts en cours et de ses fonds de couverture. En 1991, il fusionna avec la Société de valeurs industrielles et commerciales : cette nouvelle société a repris le nom de Groupement de l’industrie sidérurgique.
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