Association française des femmes diplômées des universités (1919-....)

L'idée de créer une association qui serait ouverte à toutes les femmes ayant fait des études dans des établissements de l'enseignement supérieur émerge dès la fin de la Première Guerre mondiale chez deux femmes, Marie Bonnet, directrice de la Maison des étudiantes de Paris, et Marguerite Mespoulet, professeur d'anglais au lycée Victor Hugo à Paris, parallèlement à ce qui se passe aux Etats-Unis. La première attestation de l'existence d'une telle association se trouve dans le compte rendu de l'assemblée générale tenue le 28 novembre 1919 et réunissant les membres de la Société française féminine de rapprochement universitaire. Le bureau est élu à cette occasion et Henriette Cestre en devient la présidente (1919-1923), Marie Monod la trésorière et Marie Bonnet la secrétaire. En mai 1920, se pose la question de l'adhésion de cette association à la Fédération internationale des femmes diplômées de l'université (FIFDU). Mais manquant d'adhérentes, la SFFRU ne peut prétendre qu'au titre de membre associé et ne possède pas de droit de vote. Le 7 décembre 1921, le Journal officiel reconnaît la création de cette association destinée à donner des renseignement aux femmes diplômées ainsi qu'un réseau. En 1922, elle s'installe au 4 rue de Chevreuse, au Reid Hall, siège de l'American University Women's Club et reçoit à Paris la deuxième conférence internationale de la FIFDU, ce qui contribue à lui donner davantage de poids. En mars 1924, elle change de nom et adopte celui de Rapprochement universitaire féminin qu'elle abandonne pour celui d'Association des Françaises diplômées de l'université en novembre de la même année. Ce nom lui restera jusqu'à ce qu'en 1977, elle prenne celui d'Association française des femmes diplômées des universités. Par décret du 23 juillet 1962, l'AFDU est reconnue d'utilité publique.

Encore aujourd'hui, l'AFFDU cherche à promouvoir le développement de la culture et de l’enseignement, les échanges internationaux et l’entraide entre ses membres. Pour ce faire, elle a mis en place un système de bourses pour des femmes menant des études à haut niveau en dehors de leur pays d’origine. Elle organise des séminaires sur des grandes questions d’actualité. Elle mène des campagnes d’action pour l’orientation des filles vers des études longues. Enfin, elle apporte son aide aux femmes des pays francophones en développement. L’AFFDU a son siège à Paris et dispose de relais regroupant localement ses membres.

L’AFFDU entretient des relations étroites avec d’autres associations féminines nationales, notamment le Conseil national des femmes françaises (CNFF), ou professionnelles (association de femmes médecins, de femmes juristes, etc.). Sur le plan international, l’AFFDU est affiliée à la Fédération internationale des femmes diplômées des universités (FIFDU), cette dernière ayant un rôle consultatif auprès de plusieurs instances de l’ONU. A l’échelon européen, l’AFFDU est représentée aussi au sein du Groupement européen des femmes diplômées des universités (GEFDU).