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L’arrêté du 20 août 1846 autorise la création de l’Opéra-National comme troisième scène lyrique parisienne. L’entreprise, qui prend la forme d’une société en commandite, est, d’après l’arrêté ministériel du 12 janvier 1847, sous la direction conjointe d’Adolphe Adam et d’Achille Tranchant dit Mirecour. Le public parisien peut enfin accéder à moindre coût à un nouveau théâtre lyrique d’envergure qui cherche à se démarquer à la fois du Théâtre national de l’Opéra et de l’Opéra-Comique selon les termes suivants : « Considérant qu’il y a lieu d’ouvrir aux productions des jeunes compositeurs de musique une issue nouvelle et de créer à ces effets un troisième théâtre lyrique d’un ordre secondaire où puissent s’essayer à leurs débuts et dans des conditions moins coûteuses, les artistes qui plus tard seraient appelés à se produire sur des scènes supérieures. » Ce théâtre s’établit sur le boulevard du Temple, dans l’ancien Cirque-Olympique. Il est inauguré le 15 novembre 1847 mais la révolution de février 1848 l’oblige à fermer prématurément.
Première salle : Quand l’Opéra-National devient le Théâtre-Lyrique (1851-1862)
Edmond Seveste demande et obtient l’autorisation accordée pour l’Opéra-National le 1er mai 1851. Il installe son entreprise dans les locaux de l’ancien Théâtre-Historique sur le boulevard du Temple, emplacement qui facilite l’accessibilité du genre à un public plus populaire. L’arrêté d’autorisation d’exploitation en date du 9 mai 1851 permet de constater l’enrichissement du paysage lyrique parisien et le rôle de promotion qu’elle entend jouer pour les élèves du Conservatoire de musique et de déclamation et les lauréats du Prix de Rome : « Les premiers prix de composition musicale auront un tour de faveur dans les deux années qui suivront l’expiration de leur pensionnat, pour la représentation d’un ouvrage en deux actes dont le directeur devra fournir le poème » (Article 5). Le répertoire du Théâtre-Lyrique, régi par un cahier des charges renouvelé à chaque direction, englobe des œuvres françaises anciennes et nouvelles ainsi que des traductions d’œuvres étrangères qui ne doivent pas faire concurrence aux deux autres institutions lyriques : « Il pourra représenter les ouvrages des auteurs vivants, appartenant aux répertoires des autres théâtres lyriques, dix années seulement après leur première représentation » (Article 4). Cette fonction lui assure l’appui des compositeurs et hommes de lettres. À la mort d’Edmond Seveste, son frère Jules Seveste obtient de poursuivre l’exploitation de l’établissement et en modifie le nom pour celui de Théâtre-Lyrique (12 avril 1852). Il dirige l’établissement jusqu’à sa mort le 30 juin 1854.
L’arrivée d’Émile Perrin, directeur de l’Opéra-Comique, à la tête du Théâtre-Lyrique le 26 juillet 1854 élève le niveau artistique et social du théâtre, la virtuosité des chanteurs engagés et la qualité des productions attirant un public plus aisé. Incapable de mener ces deux théâtres exigeants de front, Perrin cède sa place à Pellegrin dès septembre 1855 qui démissionne également au bout d’un an au profit de Léon Carvalho, ancien artiste de l’Opéra-Comique. Si l’histoire du Théâtre-Lyrique est largement instable, les deux directions de Carvalho (nommé le 20 février 1856 puis une nouvelle fois le 29 août 1862), correspondent aux périodes fastes du Théâtre-Lyrique. L’administration ambitieuse de Carvalho l’amène à en faire un rival non seulement de l’Opéra-Comique mais aussi du Théâtre national de l’Opéra et à produire des succès comme leFaustde Gounod (1859) et leMacbethfrançais de Verdi (1865).
Deuxième salle : Du « boulevard du crime » à la Place du Châtelet (Octobre 1862-mai 1871)
Après une courte période de transition où la direction revient à Charles Réty qui finit par faire faillite, les travaux du baron Haussmann chassent le Théâtre-Lyrique du « Boulevard du Crime » et conduisent Carvalho à inaugurer le 30 octobre 1862 la nouvelle salle du Théâtre-Lyrique sur la place du Châtelet, face au Théâtre-National construit à la même période. Le cœur théâtral de Paris retrouve ainsi le centre de la capitale. L’année 1864 voit enfin les vœux de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques exaucés par l’attribution d’une subvention publique annuelle de 100 000 francs au Théâtre-Lyrique qui prend alors le nom de Théâtre-Lyrique Impérial.
La faillite de Carvalho en 1868 signe le déclin de l’institution qui est ensuite reprise par Jules Pasdeloup, fondateur des concerts populaires, le 22 août 1868. Il est également poussé à la démission au milieu de l’année 1870 et c’est par la formation des artistes du Théâtre en société autour de Charles Benou, le 1er février 1870, que la saison s’achève. L’expérience n’est pas reconduite l’année suivante. Louis Martinet, alors directeur de l’Athénée, est nommé à la tête du « Lyrique » le 1er juillet 1870 alors que la guerre franco-prussienne a contraint le théâtre à fermer ses portes le 31 mai 1870. Il n’a jamais pu jouer dans la salle du Châtelet qui disparaît, incendiée le 25 mai 1871, poussant la troupe à se réfugier au Théâtre de l’Athénée où le Lyrique vit ses derniers jours. Le Théâtre-Lyrique est emporté par la faillite de Martinet dont le jugement devant le tribunal est prononcé en juin 1872.
Les années qui suivent laissent apparaître des velléités de faire revivre le Théâtre-Lyrique dans d’autres lieux. Plusieurs personnalités tentent en vain de le réanimer, notamment Albert Vizentini au Théâtre de la Gaîté en 1876 sous le nom d’Opéra national lyrique puis Léon Escudier et Victor Capoul dans la salle Ventadour en 1878. Ainsi comme le souligne un jeune compositeur dans une réclamation au Ministre, à partir de 1872, « le Théâtre-Lyrique n’existe plus que de nom ».
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Émile Perrin est directeur à la fois de l’Opéra-Comique et du Théâtre-Lyrique du 26 juillet 1854 au 26 septembre 1855.
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Le théâtre est détruit en même temps que le boulevard dit "du crime" à partir de juin 1862 dans le cadre des travaux du préfet de la Seine, Georges Eugène Haussmann. Il était situé au 72 boulevard du Temple.
Salle construite entre 1860 et 1862 qui se tenait à l'emplacement de l'actuel Théâtre de la ville de Paris au 2 place du Châtelet.
Après l'incendie du Théâtre-Lyrique et avant la faillite du directeur.
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