Société de physiologie (1927-....)

Fondée en 1927, sous le nom d'Association des physiologistes (elle-même issue de la Société de Biologie constituée en 1848), puis elle prend en 1985 le nom d'Association de physiologie. En 1928, l'Association comporte 107 membres, 249 membres six ans plus tard, 786 en 1971, 1015 en 1988. Les réunions annuelles sont alors l'occasion de retrouvailles pour les collègues venant de différentes villes universitaires. De 1927 à 1939, les réunions annuelles se tiennent neuf fois en France, trois fois en Belgique et une fois à Alger. Elle se réunit la première fois en 1927 à Strasbourg. Une innovation est introduite dans la vie de l'Association dès 1931, lors du premier congrès tenu à Paris ; il s'agit de présenter des rapports rédigés par des membres de l'Association. Cette pratique, héritée des activités de la Société de Biologie, est maintenue jusqu'à nos jours, le nombre de rapports est porté à trois à partir de 1934, et un seul depuis 1976. L'Association ne tient pas de réunions entre 1940 et 1945, Daniel Cordier, Secrétaire depuis 1937, de retour en France suscite la reprise de l'activité de l'Association qu'il conduit jusqu'à son décès en 1960.

A l'origine, l'Association est dirigée par un Bureau comprenant un Président élu pour un an, un secrétaire général et un trésorier élus tous deux pour cinq ans. En 1931 est créé un Secrétariat national pour la Belgique compte tenu du nombre de membres résidant dans ce pays. La même démarche est suivie en 1947 pour la Suisse et la Tchécoslovaquie. En raison d'un travail administratif prenant, un Secrétariat national pour la France est créé en 1961, auquel est confiée une partie des tâches précédemment remplies par le Secrétaire général. En 1962, il est proposé à titre expérimental d'organiser une réunion, en fin d'année. La première a lieu en 1963 à Orsay (Essonne), la seconde à Prague en 1964, sous forme d'une réunion commune avec les physiologistes tchécoslovaques. En 1969, un Secrétariat national est créé pour le Canada. Enfin, en raison de l'augmentation du travail de gestion, le Secrétariat pour la France est transformé en Secrétariat général adjoint. Le Bureau de l'Association est alors assisté de quatre Secrétaires adjoints. Il est placé sous le contrôle du Conseil de l'Assemblée générale ; et aidé dans ses choix par la Commission scientifique mise en place en 1975. Par la suite le caractère des réunions annuelles se modifie : le nombre des communications augmente, de sorte que celles-ci sont présentées par thèmes, dans plusieurs salles simultanément.

Depuis 1966, l'Association des Physiologistes est devenue une société de soutien, de l'Union internationale des Sciences Physiologiques (IUPS), dont la création a lieu au Congrès international de Montréal (Canada) en 1953. La France et 16 autres pays sont ses membres fondateurs. Depuis 1953, un membre de l'Association des Physiologistes a régulièrement siégé dans le Conseil restreint de l'IUPS, l'Association y est représentée par l'intermédiaire du Comité National Français des Sciences Physiologiques. L'Association et le Comité ont un rôle majeur dans l'organisation du Congrès International des Sciences Physiologiques tenu à Paris en 1977, avec près de 6000 participants. De nombreux membres de l'Association siègent dans les commissions de l'IUPS. De plus, l'Association est devenue membre adhérent de l'Union Internationale des Sciences Biologiques (IUBS), dans la section de Physiologie et Biochimie comparée.

Lors de la réunion annuelle de Nice en 1992, l'Assemblé générale de l'Association des Physiologiques de langue française, invite son conseil et son bureau à réfléchir sur les changements à apporter à ses statuts, dont la dernière retouche date de 1985. De nouveaux statuts sont établis en 1993, et un nouveau conseil est élu, il comporte 20 membres, dont 12 élus, les 5 Secrétaires nationaux et 3 représentants du conseil scientifique. Un rôle prépondérant est conféré au Président dans la conduite de la politique de la Société. Il est assisté d'un Secrétaire général pour veiller à sa bonne exécution et à l'administration des membres. Le français reste la langue prédominante, mais l'anglais est accepté. La publication des résumés de communication est confiée aux Archives internationales de Physiologie et de Biochimie. L'intérêt scientifique des congrès annuels est relevé par l'institution d'une série d'exposés dits « Conférences Claude-Bernard ». La Société de physiologie est partie prenante dans la Fédération européenne des sociétés de physiologie (FEPS), créée en 1994 pour pouvoir tenir des réunions régionales. L'association se porte candidate à l'organisation de deux congrès internationaux, avec succès pour la FEPS à Nice en 2003. La cohésion de la Société de physiologie est assurée par l'édition d'un Bulletin annuel donnant les informations sur les réunions programmées ou sur les décisions prises en assemblée générale.

Afin d'élargir le congrès de la Société de physiologie un rapprochement est entrepris avec une spécialité voisine, la pharmacologie dont elle provient à l'origine, d'où la décision importante prise au congrès de Rennes en 2005 d'organiser en commun ses congrès annuels avec la Société de Pharmacologie et Thérapeutique. Ainsi se trouvent organisés des congrès dit « P2T », à Montpellier en 2006, Toulouse en 2007 et Clermont-Ferrand en 2008. Une nouvelle révision des statuts de l'association s'impose alors, notamment la simplification de la procédure d'admission des nouveaux membres. Lors du congrès de Montpellier en 2006, est annoncée la création d'un Prix Robert Naquet. Pour la cohésion de l'association, l'annonce de la création d'un site Internet est présenté au congrès de Toulouse en 2007. La première Lettre d'information de la Société de physiologie, intitulée « Physiome-Infos », organe de communication interne et aussi à destination du public est publiée en 2007. Par ailleurs, un Prix de la Société de Physiologie, d'un montant élevé (15 000 €) est aussi créé. Des aides sont établis en faveur des jeunes physiologiques (bourses de voyage…), auxquels des conditions d'inscription favorables sont consenties et de nombreux prix attribués aux auteurs des meilleures communications.