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Né à Tarbes, dans une famille originaire du Languedoc, Henri Paul Eydoux (1907-1986) est le fils d'un ingénieur des Ponts-et-Chaussées qui, après avoir enseigné à l’École centrale, termina sa carrière en tant que directeur des études de l’École polytechnique.
C'est à Toulouse, où des vacances familiales le ramènent chaque année, qu'il dit avoir découvert, en explorant les murs alors abandonnés du couvent des Jacobins, l'archéologie qui, en Afrique du Nord, devait tenir une grande place dans sa vie.
En 1920, son père ayant été nommé à Paris, Eydoux entre au collège Stanislas. Après avoir songé un temps à préparer les Beaux-Arts, il intègre l'école des Sciences politiques en 1925, mais dès l'année suivante, appelé par le goût de l'aventure, devient envoyé spécial d'un grand journal parisien à Beyrouth. Il y apprend à connaitre l'Orient méditerranéen, si proche du Maghreb, et les fabuleux châteaux du Moyen Âge libanais.
De 1928 à 1932, Eydoux tient une chronique régulière dans laDépêche coloniale, écrit dans nombre d'autres journaux sous le pseudonyme de Jean Bigorre qui rappelle ses origines familiales et, surtout, lors de multiples voyages, approfondit sa connaissance du Sahara et de l'Afrique du Nord. En 1931, après une interruption d'un an consacrée au service militaire qu'il effectue en qualité d'officier de réserve, il collabore à la préparation de l'Exposition coloniale, et l'année suivante, il publie son premier ouvrage, un petit livre sur l'explorateur Pierre Savorgnan de Brazza, préfacé par le maréchal Lyautey (Savorgnan de Brazza, Larousse, Paris, 1932).
Entré en 1933 à l'Office du gouvernement général de l'Algérie, il se marie l'année suivante avec Élisabeth, née Nissen, et devient adjoint au chef de service de l'Office algérien d'action économique et touristique (l'O.F.A.L.A.C.) dont le directeur, Gabriel Audisio, sera plus tard son parrain à la Société des Gens de Lettres. C'est à cette époque également, qu'à l'occasion d'une exposition saharienne organisée avec Joseph Lhote au Musée de l'Homme, il fait la rencontre, plus tard décisive, de Paul Rivet et de Jacques Soustelle.
Mobilisé en 1939, Henri Paul Eydoux est fait prisonnier et, de 1940 à 1941 participe à l'O.F.A.L.A.C. à la création d'une « Université libre » où il donne plusieurs conférences. Libéré en 1941, il gagne Vichy, entre en rapport avec les milieux de la Résistance, publie un ouvrage sur le Sahara (L'Homme et le Sahara, Gallimard, 1943) et, en juillet 1943 après avoir franchi les Pyrénées et traversé l'Espagne, retrouve Jacques Soustelle à Alger où il est nommé chef du Bureau central de renseignement et d'action (B.C.R.A.), chargé notamment de l'accueil et de l'administration destinés à assurer la continuité entre les structures démantelées de Vichy et les institutions issues de la Résistance.
Rendu à la vie civile, Henri-Paul Eydoux est muté à la Direction des Renseignements généraux et aussitôt envoyé en Allemagne occupée où il met sur pied le service des récupérations des œuvres d'art enlevées par les nazis. C'est pour lui l'occasion de restituer à la France la couronne de Saint-Louis, aujourd'hui au Louvre, et de découvrir l'art cistercien à partir des abbayes allemandes de la filiation de Morimond (Das Cisterzienkloster Bebenhausen, Tübingen, 1950 ;L'Architecture des églises cisterciennes d'Allemagne, P.U.F., Paris, 1952).
Nommé à la Police de l'air et des frontières, il est rappelé par Jacques Soustelle, nouveau gouverneur général de l'Algérie (1955-1956), en qualité de conseiller technique. Revenu en France jusqu'en 1959, il retourne en Algérie, toujours auprès de Soustelle, mais au titre du Ministère du Sahara, chargé de la mise en place des nouveaux départements du sud-algérien. En 1960, Eydoux effectue une dernière mission au Zaïre, interrompue le 17 janvier 1961 par la mort du Premier Ministre du Congo indépendant, Patrice Émery Lumumba.
Dans le domaine de l'archéologie, Eydoux se tourne vers la Gaule, à qui il consacre plusieurs ouvrages entre 1958 et 1962 (Monuments et trésors de la Gaule, Plon, Paris, 1958 ;Lumières sur la Gaule, ibid., 1960 ;Hommes et dieux de la Gaule, ibid., 1961 ;Résurrection de la Gaule, ibid., 1961 ;La France antique, ibid. 1962) avant de s'orienter vers l'archéologie française en général (Révélations de l'archéologie, Gauthier-Languereau, Paris, 1963 ;Réalités et énigmes de l'archéologie, Plon, 1964 ;Les Grandes Dames de l'archéologie, ibid., 1964 ;Les Terrassiers de l'histoire, ibid., 1966 ;À la découverte des mondes perdus, Larousse, 1967 ;Châteaux fantastiques, 5 vol., Flammarion, Paris, 1969-1974 ;L’archéologie, résurrection du passé, Librairie Académique Perrin, Paris, 1970).
Henri-Paul Eydoux consacre les vingt-cinq dernières années de sa vie à l'étude des monuments méconnus de la France qui fait l'objet de six volumes publiés de 1975 à 1983 (Monuments curieux et sites étranges, ibid., 1974,Monuments méconnus, 6 vol., ibid., 1975-1983). Il meurt le 7 mai 1986.
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Henri Paul Eydoux rencontre J. Soustelle dans les années 30. Il sera notamment son conseiller technique en Algérie.
H. Paul Eydoux est nommé à la direction des RG.
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