Zay, Jean (1904-1944)

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Jean Zay est né à Orléans le 6 août 1904. Son père Léon est issu d’une famille juive de lorraine, sa mère Alice, née Chartrain, appartient à une famille protestante et beauceronne. Léon Zay devient rédacteur auProgrès du Loireten 1898, en pleine affaire Dreyfus et il en devient rédacteur en chef en 1906. Sa mère, Alice, est institutrice. Dès août 1914, Léon Zay est mobilisé comme simple soldat ; au début de l’été 1914, la grand-mère Chartrain demandera à tous ses petits-enfants d’écrire leur journal de vacances : c’est ainsi que Jean Zay, la guerre éclatant et son père parti au front, se fait grand reporter de guerre dans un journal dénomméLe Familier.

Élève au lycée Pothier d'Orléans, Jean Zay y rencontre le futur directeur du conservatoire national de musique d'Orléans, René Berthelot, qui deviendra l'un de ses proches. Il y fonde un journal lycéen et obtient un prix de composition de littérature française au concours général de 1922, puis un prix de philosophie au concours de 1923. En 1928, il refonde la section d’Orléans des Jeunesses laïques républicaines (J.L.R.), puis fonde des sections dans l’ensemble du département du Loiret. C’est à ce titre qu’il fera un voyage en Allemagne en juin 1931. Ses succès lui permettront d’être désigné, le 28 décembre 1931, par le comité radical du Loiret, candidat pour la 1ère circonscription du Loiret.

Le 8 mai 1932, Jean Zay est élu député du Loiret. Il sera réélu le 3 mai 1936. Il est membre de plusieurs commissions parlementaires : la commission de la législation civile et criminelle, la commission du commerce et de l’industrie, et la commission d’enquête sur les affaires Stavisky. Albert Sarraut le nomme sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil lorsqu’il constitue son gouvernement le 24 janvier 1936 : à ce poste Jean Zay est chargé de la réforme de l’État et de la préparation des élections qui, le 3 mai 1936, sont remportées par les candidats du Front populaire.

Parallèlement à sa vie de journaliste et d’homme public, Jean Zay est avocat à la cour d’appel d’Orléans. De 1928 à 1936, il déploie son intelligence des faiblesses humaines en défendant, surtout au civil, des gens simples et des causes ordinaires.

En juin 1936, Jean Zay renonce à sa carrière d’avocat pour se consacrer à sa seconde mission gouvernementale. Le 4 juin 1936, Léon Blum, président du Conseil du gouvernement de Front populaire, le nomme ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-arts en raison de sa jeunesse. Parmi ses principaux collègues ou collaborateurs, on trouve Léo Lagrange, Marcel Abraham, Jean Cassou et Jean Perrin.

Le 13 septembre 1939, Jean Zay donne sa démission à Édouard Daladier pour rejoindre volontairement le corps où il est mobilisé. Jusqu’à mai 1940, il fait la guerre en qualité de sous-lieutenant. Avec des parlementaires et des militaires, il s’embarque le 21 juin 1940 à Marseille sur le « Massilia », mais dès son arrivée à Casablanca, il est considéré comme suspect. Le 16 août 1940 il est arrêté à Rabat par les gendarmes français. Après un simulacre de procès par le tribunal militaire permanent de Clermont-Ferrand, il est condamné, le 4 octobre 1940, pour désertion en présence de l’ennemi, à la déportation pour une durée indéterminée. De la prison militaire de Clermont-Ferrand où il était depuis son retour du Maroc, Jean Zay est envoyé au Fort Saint-Nicolas de Marseille, puis à la maison d’arrêt de Riom à partir du 7 janvier 1941. Durant ses mois de captivité, il écrit des lettres, des contes, des notes sur son travail de ministre, et ce qu’on pourrait appeler son testament,Souvenirs et solitude. C’est à Riom que des miliciens viendront le chercher le 20 juin 1944 pour l’assassiner dans un bois près de Cusset (Allier).

La Cour d’appel de Riom a annulé le jugement du 4 octobre 1940 et réhabilité Jean Zay à titre posthume en juillet 1945. Ses cendres ont été transférées au Panthéon le 27 mai 2015.

Jean Zay a épousé le 31 mars 1931, au temple d’Orléans, Madeleine Dreux, qui lui donne deux filles ; Catherine et Hélène (nées en 1936 et en 1940).

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Membre du parti radical.

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Zay, Jean (1904-1944)
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P. Mendès France et Jean Zay (ministre de l'Education nationale) dans le même gouvernement

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Avocat à la cour d'appel d'Orléans

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député du Loiret

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ministre de l'Education nationale et des Beaux-Arts

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