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Fils de négociants bordelais, Daniel Cordier milite dès l'âge de 17 ans à l'Action Française et fonde à Bordeaux le Cercle Charles-Maurras. En désaccord avec l'allocution du maréchal Pétain le 17 juin 1940 et opposé à la signature de l'Armistice, il embarque à Bayonne sur le Léopold II, un navire belge, qui accoste à Londres. Il s'engage alors dans les Forces françaises libres le 28 juin 1940 puis suit un entraînement militaire et intègre le Bureau Central de Renseignements et d'Action (BCRA). De l'été 1942 au mois de juin 1943, il devient le secrétaire particulier de Jean Moulin et l'un de ses plus proches collaborateurs. Il le seconde notamment dans l'organisation de la Résistance. Après la fondation du conseil national de la Résistance (27 mai 1943) et le décès de Jean Moulin, il est emprisonné par Franco en mars 1944 puis rallie la Grande-Bretagne. A la fin de la guerre, il délaisse quelque peu la politique et s'oriente vers une carrière artistique. Il s'inscrit à l'Académie de la Grande Chaumière, école d'art privée parisienne, et collectionne des œuvres de Braque, Soutine, Rouault, de Staël,...De 1956 à 1964, il dirige une galerie d'art et fait connaître de nombreux artistes, puis se lance dans l’organisation de grandes expositions.
En possession des archives de Jean Moulin, Daniel Cordier lui consacre plusieurs ouvrages : les trois volumes deJean Moulin. L'inconnu du Panthéon(Lattès) etJean Moulin. La République des catacombes(Gallimard). Il reçoit le prix Renaudot 2009 pourAlias Caracalla : mémoires, 1940-1943(Gallimard) ainsi que le prix littéraire de la Résistance. En 2013, il collabore avec Paulin Ismard à l'ouvrageDe l’Histoire à l’histoire.
Titulaire de la croix de guerre 1939-1945 et Compagnon de la Libération (20 novembre 1944), il est grand officier de la légion d'honneur depuis le 13 juillet 2012.