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Charles Cousin-Montauban est un général et homme d'État français né à Paris le 24 juin 1796 et mort dans la même ville le 8 janvier 1878.
Engagé volontaire et admis dans les gardes du corps de Charles, comte d'Artois, en juillet 1814, Charles Cousin-Montauban est titularisé sous-lieutenant au 3e régiment de cuirassiers le 13 décembre 1815. De 1816 à 1818, il est détaché à l'École de cavalerie de Saumur puis élève à l'École d'application d'État-major en 1820. En 1822, il est lieutenant aux Chasseurs de l'Orne puis au 10e régiment d'infanterie de ligne. En 1823, il participe à l'expédition d'Espagne. De 1824 à 1826, il est lieutenant d'état-major au 1er régiment de grenadiers à cheval de la Garde royale.
A partir de 1830, Charles Cousin-Montauban se distingue dans la conquête, la pacification et l'administration de l'Algérie. Il est nommé chef d'escadron au Spahis le 4 septembre 1830, puis lieutenant-colonel le 7 mai 1843. Le 2 août 1845, il est promu colonel dans le 2e régiment de chasseurs à cheval. Il participe à la soumission d'Abd-el-Kader le 21 décembre 1847. Ch. Cousin-Montauban est promu général de brigade le 21 septembre 1851 puis général de division le 28 décembre 1855.
Le 13 novembre 1859, le général Cousin-Montauban est désigné comme commandant en chef de l'expédition de Chine qui mettra un terme à la Seconde guerre de l'opium.
Le traité de Nankin signé le 29 août 1842 entre la Grande-Bretagne et la Chine ouvrait aux Occidentaux cinq ports chinois. Malgré cet accord, les puissances européennes, dont la balance commerciale avec la Chine était largement déficitaire, désiraient étendre leur commerce vers le Nord et vers l’intérieur du pays. Par ailleurs, le commerce de l'opium était toujours illégal en Chine alors que le vice-roi de la ville de Canton le pratiquait tout en faisant condamner à mort les étrangers accusés de ce commerce. Pour ces raisons, les Occidentaux demandent, en 1854, des révisions de leur traité de commerce, ce que la cour impériale de la dynastie Qing rejette. Dès lors, les puissances occidentales estiment que seule la guerre peut amener l'Empire chinois à changer de position. Le 8 octobre 1856, des troupes chinoises abordent l’Arrow, un navire anglais enregistré à Hong Kong, suspecté de piraterie et de trafic d'opium. Ils capturèrent les douze hommes d’équipage et les emprisonnent. Cet épisode constitue le prétexte recherché et entraîne le début de la Seconde Guerre de l'opium qui opposera la Grande-Bretagne et la France à la Chine.
En mai 1858 la coalition dirige ses troupes vers le nord pour prendre les forts de Dagu, qui défendent l'embouchure de la rivière Hai He en aval de Tianjin. Ce coup de force contraint les Chinois à signer le Traité de Nankin le 26 juin 1858. Celui-ci octroie aux Occidentaux l'ouverture de onze nouveaux ports, l'ouverture de délégations à Pékin, l'épanouissement de l'activité des missionnaires chrétiens et la légalisation de l'importation de l'opium. Cependant, le Gouvernement chinois tarde à ratifier le Traité. Pour forcer la décision de l'empereur, une force navale britannique encercle les forts gardant l’embouchure de la rivière Hai He mais subit des dommages et doit battre en retraite. Le retentissement de cet échec est grand à Paris et à Londres et pousse les gouvernements alliés à frapper un grand coup. L'envoi de renforts est décidé.
Napoléon III désigne le général Cousin-Montauban comme commandant d'une expédition militaire forte de 10 000 hommes. Elle regroupe deux brigades dirigées par les généraux Jamin et Collineau. Du côté anglais, le général Grant dispose de 12 000 hommes. Le 26 février 1860, le général Cousin-Montauban arrive à Hong-Kong. De février à juillet se déroulent les préparatifs d'une opération franco-britannique combinée. Les généraux Cousin-Montauban et Grant sont secondés, côtés anglais, par les amiraux Hope et Jones, côté français par les contre-amiraux Page et son adjoint Protet puis, à partir de mai, par le vice-amiral Charner. En juillet, les forces françaises sont rassemblées en rade de Tché-fou (auj. Yantai). Le 14 août, les opérations commencent avec le débarquement des troupes à Peh-Tang. La ville de Tien-Tsin (auj. Tianjin) est prise le 26 août. Les 21 juin les coalisés prennent le pont de Palikao (auj. Baliqiao) à l'occasion d'une bataille décisive. Après plusieurs jours de pillage les troupes franco-britanniques incendient les deux palais impériaux d’été. Le vieux palais est totalement détruit et les trésors s'y trouvant sont pillés et rapportés à Paris et Londres. Le Traité de Tianjin est finalement ratifié par le frère de l’empereur, le prince Gong, lors de la Convention de Pékin le 18 octobre 1860, mettant un terme à la Seconde guerre de l’opium.
A son retour en France, le général Cousin-Montauban est nommé sénateur. L'Empereur lui décerne, par décret impérial du 22 janvier 1862, le titre de comte de Palikao. En mai 1863 il est autorisé à modifier son nom en Cousin de Montauban.
Charles Cousin-Montauban occupe, après son retour en France, différentes fonctions de commandement au sein de l'État-major de l'armée. Commandant le corps d'armée de Lyon depuis 1865, il sollicite en vain de participer aux opérations militaires contre les Allemands lors de la déclaration de la guerre de 1870. Après les premières défaites, l'opinion réclamant le renvoi du maréchal Leboeuf et le maréchal Trochu ayant refusé le poste, Émile Ollivier, avec l'accord de l'Empereur, le nomme, le 9 avril 1870, ministre de la Guerre. Le 9 août suivant, il prend, à la demande de l'Impératrice Eugénie, la direction du Gouvernement jusqu'à la capitulation française de septembre. Il sera le dernier chef de Gouvernement du Second Empire.
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