Sandrier (famille ; XVe-XXe siècle)

La famille Sandrier est originaire de Saint-Florentin (Yonne), où les premiers membres connus sont, au XVe siècle, marchands tanneurs ou apothicaires. Dès le milieu du XVIe siècle, certains sont notaires ou avocats.

Il existe plusieurs branches de la famille Sandrier.

•  Les Sandrier de Sens et de Meaux ont donné aux XVIe et XVIIe siècles une lignée d'officiers royaux des bailliages de Sens et de Meaux. Le dernier, Jean Sandrier était conseiller du roi en sa cour des monnaies.
•  Les Sandrier de Paris

Une branche issue d'Hilaire Sandrier de Saint Florentin, s'installe à Saint Aignan (1560) puis à Blois, puis à Paris (paroisse St Pierre - St Paul). Avec notamment : Jacques Sandrier, receveur des finances de Limoges, secrétaire du roi, maison et couronne de France, directeur de la Compagnie des Indes au XVIIIe siècle ; et Jacques-Louis Sandrier, également directeur de la Compagnie des Indes (1724).

• Les Sandrier de la Tour

Au XVIIIe siècle Louis-René Sandrier de la Tour († 1758) est maréchal de camp (1738).

•  Les Sandrier de Mailly

A la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, Edmé-Thomas Sandrier, seigneur de Mailly, est procureur du roi à Sens, commissaire du Directoire exécutif, sous-préfet de Sens (1800), vénérable de la Loge La Concorde, de rite écossais, à Sens.

•  Les Sandrier de Mitry

A la fin XVIIe - début XVIIIe siècles, Jean I Sandrier de Mitry, enfant de Jacques I et de Louise Charpentier est porte-manteau du roi et commissaire des guerres. Au XVIIIe siècle Jean II Sandrier de Mitry est commissaire de l'extraordinaire des guerres, receveur général des Finances de Flandre et Hainaut.

Jean-Christophe Sandrier de Mitry, dit le chevalier des Pommelles (1746-1806), fils d'un avocat du Parlement de Paris, devient lieutenant-colonel du 5e régiment d'état-major en 1788, puis colonel du régiment des grenadiers de l'Orléanais en 1790. Secrétaire de Cazalès et de l'abbé Maury, il devient journaliste auJournal généralde l'abbé de Fontenai. Acquis aux idées contre-révolutionnaires, il devient le principal correspondant du comte d'Antraigues de 1790 à la fin de l'année 1795. Il est blessé lors de la journée du 10 août 1792 et poursuit ses activités clandestinement jusqu'à l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV. Il entre ensuite au sein du nouveau réseau constitué par l'abbé Brotier et travaille pour William Wickham et Louis XVIII. Il sera le seul à parvenir à s'échapper lors du coup de filet réussi du Directoire contre l'agence en mars 1797.

Au XXe siècle, Lucien Charles Pierre Sandrier (1874-1947) est consul général de France à Gibraltar (1921).