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Né à Romans, dans l'Isère, d'une famille originaire d'Irlande, Thomas-Arthur de Lally (1702-1766) fait carrière dans l'armée : en 1732, il est fait aide-major du régiment irlandais de Dillon, et après avoir visité l'Angleterre en 1737 et avoir effectué une mission secrète en Russie pour le cardinal de Fleury, il devient aide-major général du maréchal de Noailles. En 1744, il devient colonel d'un régiment irlandais de son nom créé pour lui ; il se distingue à la bataille de Fontenoy (11 mai 1745) ainsi qu' à Falkirk, en Écosse (janvier 1746), où il fait fonction d'aide de camp du prince Charles-Édouard Stuart, dans la tentative des Jacobites de reprendre le pouvoir. Il prend part encore en juillet 1747 à la bataille de Lauffelt (ou Lawffeld,auj. Belgique) contre les troupes combattant sous les ordres du prince d'Orange et au siège de Maastricht en avril-mai 1748, où il est fait maréchal de camp. Il reçoit la grand-croix de Saint-Louis en 1757.
En pleine guerre de Sept ans, il est envoyé en Inde par Louis XV afin d'en chasser les Anglais : il devient en 1757 gouverneur général des établissements français aux Indes. Lally arrive à Pondichéry en avril 1758. Mauvais diplomate, il entretient des relations difficiles avec la Compagnie des Indes et les autorités de Pondichéry, en particulier Duval de Leyrit. Il ne parvient pas plus à se gagner les populations locales, rejetant les alliances avec les nababs, méprisant les Hindous qu'il qualifie de sauvages et les cipayes. Il se brouille aussi avec son second, Bussy. Après quelques conquêtes, il échoue devant Madras (février 1759), et finit, à l'issue d'un long siège par les Anglais, par perdre Pondichéry en janvier 1761.
Fait prisonnier par les Anglais, il est envoyé en Angleterre, où il est libéré sur parole. Il souhaite en effet se rendre à Paris pour se défendre des accusations portées contre lui. Considéré comme le seul responsable de la défaite et de la perte des Indes, il embastillé sur lettre de cachet en avril 1762. Il est jugé par le parlement de Paris qui le condamne à la mort par décapitation en mai 1766. Son exécution en place de Grève, au cours de laquelle le bourreau Sanson dut se reprendre à plusieurs fois, suscite l'indignation de l'opinion publique et de Voltaire, qui prend alors sa défense. À partir de 1773, son fils, Trophime-Gérard entreprend de faire réviser le jugement. Il obtient par arrêt du Conseil du roi du 16 juillet 1778 la cassation du jugement. Le procès est renvoyé devant le parlement de Rouen, qui confirme le 12 mai 1780 le jugement de 1766. Une nouvelle décision du Conseil d'État renvoie le jugement devant le parlement de Dijon, qui rend son arrêt le le 23 août 1783. Lally est finalement blanchi du crime de haute-trahison mais rendu responsable des autres chefs d'accusation et ne sera pas réhabilité.
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Thomas-Arthur de Lally est membre de la famille Lally-Tollendal.
Père de Trophime-Gérard de Lally-Tolendal
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aide-major
maréchal de camp
gouverneur général des établissement français en Inde
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