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Les origines de la famille de Roquancourt remontent au XIIe siècle : le nom est attesté dans un acte de donation de 1128 ; plusieurs Roquancourt ont été Templiers et plusieurs seigneurs de cette famille sont cités dans des donations à de pieux établissements (notamment en 1231 et 1238 une rente à l'abbaye de Saint-Denis). La famille porte le nom d'un domaine situé entre Versailles et Saint-Germain-en-Laye. Mais en 1248, Henry de Roquancourt ayant eu le malheur de tuer le prévôt royal de Chateaufort, son domaine fut confisqué par le roi Louis IX.
Dans la seconde moitié du XVe siècle, un Jean de Roquancourt († 1488) se trouve à Falaise où pouvait l'avoir amené la conquête de la Normandie par le roi Charles VII (prise de Falaise en 1458). A partir de cette date, on compte 11 degrés de filiation en ligne directe, reconnus officiellement par le parlement de Rennes en 1789.
Jean de Roquancourt épouse à Falaise Catherine Grézille. Leur fils Henri, et Jacqueline Durand, son épouse, ont quatre enfants : Michel, Jean, Catherine et Anne, dont les deux aînés s'installent en Bretagne, à Guingamp. Jean de Roquancourt devient maire de Guingamp en 1552 et achète en 1569 le domaine de Keravel, qui revient à sa mort à son neveu, Antoine, fils de Michel et de Marie Le Dantec. Ce domaine reste dans la famille sans interruption jusqu'à aujourd'hui.
René de Roquancourt (1569-1621), fils d'Antoine († 1599) et de Marie de Bruies († 1599), est maire de Guingamp en 1604 et épouse Françoise Fallegan, issue d'une famille aisée de marchands de draps de Guingamp. Ils ont six enfants dont Marc (1606-avant 1669).
Marc de Roquancourt (1606-avant 1669) épouse Jeanne du Bourblanc ; il est maire de Guingamp en 1640, gouverneur de l'Hôtel-Dieu en 1645 et rentre dans la confrérie de la Frérie Blanche, dont il sera abbé (laïc) en 1660.
Olivier de Roquancourt (1638-1719), fils de Marc, épouse en 1681 Jeanne Segré, dame de Kermenguy, d'une famille de négociants en vins et toiles, avec laquelle il a deux enfants : Jean-Claude (1683-1732) et Françoise (1684-1710). En 1669 il demande son inscription comme « écuyer » pour la réformation de la noblesse mais il est débouté de cette demande comme « usurpateur par défaut et par erreur ». Mais son frère Charles est lui écuyer et garde du roi. Olivier de Roquancourt est en 1686 gouverneur de l'église, en 1687 gouverneur de l'Hôtel-Dieu, en 1689 et en 1693 maire de Guingamp. Son jeune frère Jean-Claude (né en 1643) est capucin et organise le 14 août 1689 une procession sollennelle pour transférer du couvent des Capucins de Guingamp les reliques de saint Pie, saint Réparat et sainte Sévère qu'il avait ramenées de Rome.
Jean-Claude de Roquancourt (1683-1732), fils d'Olivier, est avocat au Parlement. Il épouse en 1704 Louise-Marie de la Grève de la Fontaine Blanche († 1730). Il est gouverneur de l'église en 1713, gouverneur de l'Hôtel-Dieu en 1715, maire de Guingamp en 1732. Parmi les enfants de Jean-Claude, Angélique Ursule (née en 1706) épouse en 1728 Pierre François Calays, sieur de Lespoul, avocat au Parlement ; Élisabeth (née en 1711), enfermée en 1736 au couvent des filles de la Charité de Montbareil par lettre de cachet à la demande d'un oncle, épouse en 1737 un médecin irlandais, François Georges de Mac Nemara ; Julien Guillaume (1713-1762) épouse Marguerite-Hyacinthe Charreyre († 1745), dont il a quatre enfants : Christophe François, Laurent Guillaume, Marie Anne Françoise, et François.
Christophe François de Roquancourt (1739-1808), fils de Julien Guillaume, est à l'origne de la branche aînée des Roquancourt. Il est négociant en vin et achète diverses charges : conseiller du roi, receveur des impositions à Guingamp, directeur des postes et receveur des domaines du roi à Guingamp en 1780. Il fait partie de la loge maçonnique « l'Orient de guingamp ». Il épouse en 1772 Jeanne Joseph Le Normant de Kergré et en 1773 Marie-Gabrielle Le Cam de la Ville-Porte-Amour. Sieur de Keravel, Christophe François possède aussi terrain et maisons dans l'îlot Saint-Michel et réside à Saint-Brieuc, où naissent ses quatre enfants.
Le 9 février 1789, les deux frères de Christophe François, Laurent Guillaume et François Marie, obtiennent enfin leur reconnaissance de noblesse : ils ont droit d'entrée, séance et voix délibérative aux États de la province et leurs noms seront inscrits au catalogue des nobles de l'évêché de Tréguier.
François Marie de Roquancourt (1745-1811), frère de Christophe François, entre dans les ordres. Chanoine du chapitre de Quimper, il fait partie en août 1788 d'une délégation de 53 membres représentant les Trois Ordres, venue à Versailles pour protester contre la suppression des Parlements et la libération des représentants des deux précédentes députations. L'abbé François demeure au manoir du Roudourou en Plouisy, propriété de la famille Lebrun du Lojou, que son frère Christophe rachète en 1799 et lègue à son fils Louis-Alexandre (1786-1869).
Laurent Guillaume (1740-1821), frère de Christophe François, officier de marine, épouse en 1768 Angélique Carron et est à l'origine de la branche cadette qui s'intitule au milieu du XIXe siècle « de Roquancourt Keravel ».
Au début du XXe siècle s'ouvre une crise de succession dans la famille de Roquancourt. La branche aînée issue de Christophe François de Roquancourt s'éteint en 1915 avec le décès d'Athénaïse de Contre-Eglise, héritière du Roudourou et de Keravel. Le dernier descendant direct de la branche cadette issue de Laurent Guillaume, Élie Joseph de Roquancourt Keravel (1853-1892) meurt sans enfant et lègue ses biens à son neveu, Élie Chancerelle (1878-1914), fils de sa soeur Élisabeth de Roquancourt et d'Auguste Chancerelle. Élie Chancerelle est autorisé par décret du 14 juillet 1900 à relever le nom de sa mère. C'est l'origine du nom de famille « Chancerelle de Roquancourt-Keravel ». Capitaine d'infanterie au 115e RI, Élie meurt au champ d'honneur à Virton (Belgique) le 22 août 1914. Sa veuve, née Jeanne Guichard, réussit à racheter en 1917 le manoir de Keravel, qui fait désormais partie du patrimoine de la branche cadette Chancerelle de Roquancourt-Keravel.
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