Vaublanc, Vincent-Marie Viénot de (1756-1845)

Originaire d'une famille noble de Bourgogne, Vincent-Marie Viénot de Vaublanc (1756-1845) est le fils aîné du major Vivant-François Viénot de Vaublanc (1725-1798), commandant du Fort Saint-Louis à Fort-Dauphin. Il naît et grandit à Saint-Domingue où son père est cantonné et arrive en France métropolitaine à l'âge de sept ans. Après des études militaires à l'École de cadets de La Flèche durant cinq années et à l'École militaire de Paris de 1770 à 1774, il est sous-lieutenant au régiment de la Sarre, dont son oncle Charles de Vaublanc est lieutenant-colonel. Il tient successivement garnison à Metz, à Rouen et à Lille puis il obtient des lettres de service pour Saint-Domingue où l'appellent quelques affaires de famille et où il épouse Charlotte de Fontenelle.

Revenu en France en 1782, il est nommé lieutenant des maréchaux de France et se fixe dans les environs de Melun. Secrétaire de l’Assemblée de la Noblesse du bailliage de Melun en 1789, président de l’administration départementale de Seine-et-Oise en 1790, il est élu le 1er septembre 1791 député de Seine-et-Marne à l’Assemblée législative. Élu président le 14 novembre, il se fait remarquer par son loyalisme à l’égard du roi. Il se cache pendant la Terreur et reparaît après le 9 thermidor. Condamné à mort par contumace pour avoir participé à la journée du 13 vendémiaire, il ne peut siéger au Conseil des Cinq-Cents comme député de Seine-et-Marne qu’en fructidor an V (août-septembre 1797). Proscrit au 18 fructidor, il se réfugie en Suisse puis en Italie et ne revient en France qu’après le 18 brumaire. Il est élu au Corps législatif (an XI), devient préfet de la Moselle (12 pluviôse an XIII, 1er février 1805) et est créé baron puis comte d’Empire (19 décembre 1809). Après Waterloo, il est nommé conseiller d’État et préfet des Bouches-du-Rhône (12 juillet 1815). Le 24 septembre, Viénot accepte dans le ministère Richelieu le portefeuille de l’Intérieur. Désapprouvant ses violences d’ultra, Louis XVIII s’en sépare le 8 mai 1816. Élu député du Calvados en 1820, il est battu en 1827. Il achève dans la retraite sa longue existence et publie des œuvres littéraires et politiques ainsi que des ouvrages de statistique commerciale.