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Emmanuel-Joseph Sieyès (1748-1836), fils d’un employé des impôts et maître de poste, entre dans les ordres en 1774, après avoir étudié au séminaire de Saint-Sulpice à Paris. Chanoine de Tréguier en 1775, il devient vicaire général de Chartres en 1787.
Admirateur des philosophes, il se fait remarquer par ses deux ouvrages :Essai sur les privilèges, paru en 1788 et surtout,Qu’est-ce que le tiers état, publié l’année suivante. Élu député du tiers pour Paris aux États généraux de 1789, il joue un rôle décisif dans la transformation des États généraux en Assemblée constituante en juin 1789 et rédige la célèbre formule du Serment du Jeu de paume signé le 22 juin 1789. Lors de la nuit du 4 août 1789, il s’oppose à la suppression de la dîme et à la transformation des biens du clergé en biens nationaux si l’État ne s’engage pas à subvenir à l’entretien des prêtres, des écoles, des hôpitaux et des établissements de charité. Il devient président de l’Assemblée constituante le 10 juin 1790. Membre du Club des jacobins, il contribue au sein de la Constituante à faire adopter le découpage administratif de la France en 83 départements et au maintien du suffrage censitaire dans la constitution de 1791.
Membre du directoire du nouveau département de Paris, l’abbé Sieyès refuse d’être candidat au poste d’évêque métropolitain de Paris. Nommé membre de la Convention nationale, le 8 septembre 1792, pour les départements de l’Orne, de la Gironde et de la Sarthe, il opte pour le dernier. Bien que siégeant avec les modérés de la Plaine, il vote avec les Montagnards, le 15 janvier 1793, la mort du roi sans sursis ni appel. Le 20 brumaire an II (16 novembre 1793), il abjure la prêtrise. Lors de la Terreur, il se met en retrait de la vie politique et cesse de paraître à la Convention. Le 5 mars 1795 (15 ventôse an III), il entre au Comité de salut public et, le 21 mars, pour lutter contre l’agitation sociale née de la crise des subsistances, il fait voter une loi dite « de grande police » punissant de la peine de mort tous ceux qui se déclareraient contre la Convention en incitant à l'insurrection. Le 16 mai 1795, il signe le Traité de La Haye avec la République batave : celui-ci met fin aux hostilités entre la France et les Pays-Bas et assure à la jeune République le soutien militaire de la France en cas de tentative d’invasion anglaise ou prussienne. Élu au Conseil des Cinq-Cents par le département de la Sarthe le 23 vendémiaire an IV (16 octobre 1795), il refuse de faire partie du Directoire et se contente de siéger au Conseil. Réélu par le département d’Indre-et-Loire, il en est nommé président après le coup d’État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). De juillet 1798 à mai 1799, il est ministre plénipotentiaire à Berlin. A son retour, il trouve la situation politique tellement délétère qu’il soutient l’idée d’une dictature militaire forte et prépare avec le général Bonaparte le coup d’État du 18 brumaire. Consul provisoire avec Bonaparte et Ducos, il participe à la rédaction de la Constitution de l’an VIII mais se retire rapidement pour prendre la tête du Sénat. En 1808, il est fait comte d’Empire, grand officier et grand-croix de la Légion d’honneur et, durant les Cent-Jours, est élevé à la pairie. Il se retire à Bruxelles lors de la Seconde Restauration et, proscrit comme régicide en 1816, ne reviendra en France qu’en 1830. Il meurt en 1836.
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